DARK ANGEL (I Come in Peace) de Craig R. Baxley (1990)

DARK ANGEL

Titre original : I Come in Peace
1990 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1h31
Réalisation : Craig R. Baxley
Musique : Jan Hammer
Scénario : Jonathan Tylor et David Koepp
Avec Dolph Lundgren, Brian Benben, Betsy Brantley, Matthias Hues, Jay Bilas, Jim Haynie et David Ackroyd

Synopsis : Jack Caine est un flic aux méthodes expéditives mais efficaces. Au cours d’une enquête, son co-équipier est tué par les hommes de Victor Manning, un caïd de la pègre. Mais lorsque Jack arrive sur les lieux, il découvre les hommes de Manning morts, tués par un étrange disque magnétique en métal et toute la drogue, volée quelques heures plus tôt dans un poste de police, envolée. Pour les besoins de l’enquête, le FBI impose à Jack un nouveau co-équipier : Arwood Smith. Ils découvrent après d’autres meurtres que deux extra-terrestres sont arrivés sur la Terre : l’un pourchassant l’autre…

Ah l’époque bénie des années 80 et 90, des vidéo clubs, des films diffusés sur Canal + et sur M6. Rien à voir avec aujourd’hui. Et c’est donc avec nostalgie que je me fais plaisir de temps en temps, en replongeant dans ses films de ma jeunesse que je n’ai pu revoir depuis des années, depuis mon passage au support DVD en cette douce année 1999. Le film du jour ? Dark Angel ! Un projet qui trainait dans les cartons du scénariste Jonathan Taylor au milieu des années 80, au départ nommé Lethal Contact. Le nom fut changé, sans doute pour éviter tout rapprochement avec une célèbre saga du genre Buddy movie, à savoir Lethal Weapon (L’Arme Fatale), un nouveau scénariste débarque pour faire de larges réécritures, et il s’agira d’un tout jeune et pas encore connu David Koepp (scénariste de Jurassic Park, Snake Eyes, Mission Impossible, puis réalisateur d’Hypnose et Fenêtre Secrète), sous pseudo ici. Le film se tourne pour une sortie en 1990 sous le titre de Dark Angel. Fait étonnant, entre Janvier et Septembre, le film sortira quasiment dans le monde entier, avant de débarquer fin Septembre en Amérique, un des derniers pays à avoir le film, qui change de titre pour l’occasion et devient I Come in Peace. Soit la seule réplique du film qui sera donné par le bad guy. Mais il faut croire que c’est un peu moins vendeur malgré tout que Dark Angel. Bref, on se retrouve ici devant un mélange de film policier, de film d’action et de science fiction. Pour le côté policier, pas de surprises, on se retrouve devant un Buddy movie, avec ce flic dur à cuir qui aime frapper, joué par Dolph Lundgren qui sortait tout juste de The Punisher, et un agent du FBI qui veut tout faire suivant le manuel. Pour le côté action, 1990 oblige, on a notre lot de courses poursuites, fusillades, explosions en pagaille dans tous les sens, le tout pour un petit budget de 7 millions environ. Et le côté science fiction ?

Facile, s’il est bien question d’un duo de flics, et d’un trafic de drogue, Dark Angel met en avant dans le rôle du méchant non pas un méchant Mexicain ou Colombien, mais un alien, venu sur terre pour récupérer une substance dans le cerveau de ces victimes, qui lui sert de drogue, illégale chez lui, qu’il peut donc avoir à prix coutant sur Terre. Par prix coutant, je veux bien entendu dire en tuant quelques humains, rien de bien méchant donc. Il croisera bien entendu la route de super flic lorsqu’il récupérera de la cocaïne (élément indispensable pour qu’il puisse récupérer sa propre drogue) et tuera son partenaire. Sur le papier, rien de bien original. Un duo de flic traquant un alien à Los Angeles, c’est du déjà vu. Et ce ne sont pas les quelques emprunts qui vont faire briller le script d’originalité, puisque le scénario ajoute un gentil alien, là pour traquer l’autre, ce qui peut rappeler un peu Critters. Mais le miracle s’accomplit, puisque grâce à sa générosité, un casting sympathique autant pour les premiers que seconds rôles, et finalement une technique pas si à la ramasse pour ce genre de métrage, on passe un excellent moment devant ce Dark Angel. Il faut dire que le réalisateur, Craig R. Baxley, est à la base un coordinateur de cascades, et donc il sait comment faire pour en mettre plein la vue. Des exemples sur son CV ? Les Diamants sont Éternels ou Predator par exemple, rien que ça. Il met son savoir faire à l’écran pour livrer un film efficace qui explose littéralement de tous les côtés. Niveau pyrotechnie, il se lâche, puisque les armes utilisés par nos amis et ennemis envahisseurs ont tendance à tout faire exploser sur leur chemin.

Fait amusant, une des premières confrontations entre les deux aliens se déroule dans un parking et la manière dont le bad guy s’échappe n’est pas sans rappeler un autre film culte des années 80, et je veux bien entendu parler de Highlander de Russel Mulcahy. Mais au-delà de ses références, et donc de son scénario en soit tout à fait classique, Dark Angel est une série B ultra solide, ultra divertissante, et qui s’assume pleinement, comme en témoigne des dialogues d’une rare poésie. Un flic infiltré lors d’un trafic de drogue, sur le point d’être démasqué, avec son interlocuteur qui lui pose des questions pour trouver la faille. Et quand vient la fameuse « à quelle université as-tu été ? », voilà que notre flic, dur à cuir comme dans tout film du genre, nous sors un magnifique, et je vous le laisse en anglais « I went to the uiversity of Suck my Dick ». Un grand sourire se dessina sur mes lèvres, quand ce dialogue survint, seulement dix minutes après le début du métrage, avant d’être rapidement suivi par la première irruption du bad guy, géant de plus de 2 mètres aux cheveux blancs, utilisant alors une de ses armes préférées : il lance des putain de disques. Oui, des CD à tête chercheuse qui tranchent des gorges par paquet de 10. Du génie ! Oh et rassurez vous, comme tout film de cette époque, nous avons un personnage féminin, finalement peu utile, à la fois au récit comme aux personnages, et qu’il faudra parfois sauver, car c’est comme ça. Bien représentatif de son époque, sentant bon les années 80 (même s’il date de 1990), avec un rôle certes simple mais bien mené par Dolph Lundgren et un méchant qui m’avait marqué dans ma jeunesse, Dark Angel, c’est du tout bon. Avec les défauts inhérents du genre, mais pas grave.

Les plus

Généreux
Le mix action, thriller et SF
Dolph Lundgren dans un de ses meilleurs rôles
Explosif et rythmé
La subtilité de son époque

Les moins

Tous les défauts inhérents du genre
Peu de surprises via les genres abordés

En bref : Dark Angel, c’est des dialogues subtils, de la drogue, des flingues qui font tout exploser, un alien qui vient en paix, des cd qui tranchent des gorges, le tout sur fond de Buddy movie.

4 réflexions sur « DARK ANGEL (I Come in Peace) de Craig R. Baxley (1990) »

  1. Un excellent « petit film ». Je rejoins cette chronique de A à Z… enfin… B, comme les séries !

    1. Faut que j’écrive prochainement sur un autre Dolph : Dans les Griffes du Dragon Rouge ! J’en ai bouffé du cinéma B dernièrement (vu aussi un Chuck Norris haha).

  2. Ça ressemble à Hidden comme deux gouttes d’eau ce truc. Ça sent surtout la madeleine, et quand ça rime avec Lundgren, j’avoue que ça donne envie d’y goûter. 😉

    1. Et oui, il y a du Hidden (que j’ai aussi revu cette année d’ailleurs), du Critters, du Highlander, du Lundgren. Du tout bon que je te conseille, surtout qu’il faut avouer que c’est pas si simple de trouver des bons films divertissants avec lui, vu la quantité de DTV bas de gamme qu’il a fait.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading