SPARE PARTS de Andrew Thomas Hunt (2020)

SPARE PARTS
Titre original : Spare Parts
2020 – Canada
Genre : Horreur
Durée : 1h31
Réalisation : Andrew Thomas Hunt
Musique : Wade MacNeil et Andrew Gordon Macpherson
Scénario : David Murdoch et Svet Rouskov

Avec Julian Richings, Michelle Agyris, Emily Alatalo, Kiriana Stanton, Chelsea Muirhead et Ryan Allen

Synopsis : Un groupe féminin de musique punk est kidnappé, drogué et forcé de combattre comme des gladiateurs après que leurs bras ont été remplacés par des armes mécaniques.

Modeste production Canadienne sortant comme beaucoup dans l’anonymat absolument total en Décembre 2020, Spare Parts me faisait envie. Sa pochette et son concept même, pas fameux mais pas pire qu’un autre dans le cinéma de genre avait l’air prometteur. Imaginez un peu, un groupe de nanas kidnappé, dont on coupe les membres en les remplaçant par des armes tranchantes, poussées dans une arène par Julian Richings pour combattre, ça peut être fun. Malheureusement… Malheureusement oui, pourtant tout commence bien. Spare Parts, pour une petite production, commence même très bien. Un concert survolté qui tourne à la baston, le tout filmé plutôt proprement, et avec quatre actrices plutôt convaincantes autant pour donner des coups de pieds dans la gueule que pour faire de la musique punk. Alors oui, je vous vois venir, il faut bien entendu aimer les visuels colorés et autres éclairages au néon, et ce genre de musiques. Mais l’ensemble est dynamique, et il na faut pas attendre longtemps pour que notre groupe tombe sur un fan un peu dérangé, et qu’en voyant le shérif comme une entité salvatrice, nos jeunes demoiselles soient kidnappées, se voient couper un membre qui sera remplacé par une arme, et les voilà à devoir affronter d’autres personnages pour divertir un groupe de fanatiques. S’ensuit alors des combats, un peu de gore d’ailleurs bien fichu avec démembrages, décapitations et j’en passe. Alléchant non ?

Le souci, c’est que là, je vous ai donné envie avec les 20 premières minutes, mais que le film lui dure 1h30, et que passé ce concept, c’est le désert total. Plus rien, peu de rebondissements, juste du blabla peu intéressant, des pseudos développements de personnages qui sont finalement assez vides ou peu intéressants, du drama peu crédible, et une accumulation de combats dans une arène qui finissent par tous se ressembler et donc forcément, lasser le spectateur. Ce qui est dommage, et démontre bien que passé son concept, Spare Parts n’a pas grand-chose à proposer, et ne cherche jamais plus loin. Le pire étant sans doute que tout cela se prend affreusement au sérieux. Ne cherchez pas l’humour, le second degré ou le fun, ils ne sont pas là. Passé les vingt premières minutes qui mettent en confiance, Spare Parts s’étire et tente de mettre de la psychologie dans son propos, de développer ses personnages, entre deux combats dans l’arène, et le plus souvent, ça tombe à plat, ça ennuie, et ça n’a pas grand intérêt, si ce n’est celui d’allonger la durée pour en faire un long métrage. Le concept aurait sans doute était cool, mais pour un court ou moyen métrage.

Le pire étant qu’en soit, le film n’est pas si mal réalisé que ça. Alors c’est certain que Andrew Thomas Hunt n’aura jamais un oscar pour sa mise en scène, mais il soigne un minimum son propos, sait ce qu’il veut et le fait plutôt bien à condition d’aimer les néons, et arriver à filmer les différents combats sans avoir recours à une caméra qui tremble pour camoufler son bas budget. On comprend ce qu’il se passe à l’écran, et tant mieux, ça fait même du bien, malgré la caméra à l’épaule, celle-ci ne s’excite jamais trop. Quand aux effets spéciaux, pareil, ils sont plutôt bons, et on notera juste l’utilisation de giclées de sang en numérique à de rares occasions, malheureusement très voyantes pour le spectateur averti, mais rares malgré tout. Non, ce qui ne colle décidemment pas, c’est le scénario, écrit à quatre mains, et peu intéressant dans les faits. Les états d’âmes de certains personnages, les clans qui se forment, le gars qui fait office d’entraineur, de mentor même parfois. Rien n’intéresse, tout semble superficiel (comme l’éclairage diront certains). Ça développe tout maladroitement, ne donnant finalement aucune épaisseur aux enjeux, mais alourdissant le tout. Ça se réveille sur la fin il est vrai, où ça retrouve un peu la folie et le sérieux du début, mais c’est un peu tard, une heure trop tard. Malgré le bain de sang final, des pseudos twists, la sauce ne prend plus, le sort de Spare Parts est scellé, et ce n’était pas très bon.

Les plus

Le début met en confiance
Les effets spéciaux sont bons

Les moins

Un concept étiré sur 1h30
Des enjeux peu intéressants
Ultra répétitif
Personnages vides

En bref : La preuve qu’un concept fun et des néons ne suffisent pas à faire un bon film, puisque l’on s’ennuie la plupart du temps ici. Trop long, trop sérieux, trop répétitif. L’opposé de ce que le film voulait être sur le papier.

2 réflexions sur « SPARE PARTS de Andrew Thomas Hunt (2020) »

    1. La preuve que même un fan des néons comme moi, qui en utilise soi-même, et ben, ça ne suffit pas à faire un bon film haha ! Mais je persiste, en court métrage de 20 minutes, ça aurait été bien cool.

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