WILLY’S WONDERLAND de Kevin Lewis (2021)

WILLY’S WONDERLAND

Titre original : Willy’s Wonderland
2021 – Etats Unis
Genre : Five Nights at Cage
Durée : 1h28
Réalisation : Kevin Lewis
Musique : Émoi
Scénario : G.O. Parsons

Avec Nicolas Cage, Emily Tosta, Beth Grant, Ric Reitz, Chris Warner, Kai Kadlec, Caylee Cowan et Jonathan Mercedes

Synopsis : L’histoire d’un gardien qui se retrouve coincé toute une nuit dans un parc d’attraction. Les monstres du parc prennent vie et poursuivent le protagoniste. Le gardien a une nuit pour les combattre et surtout, rester en vie, et nettoyer le parc !

It’s Your Biiiiirthday, and we want you to have fuuuun ! It’s your biiiiiiirthday so let’s party everyooooone ! Hmmm pardon, je crois que je m’éloigne quelque peu du sujet. Enfin non, je suis un peu trop dans le sujet en fait. Alors, il se passe quoi quand G.O. Parsons, scénariste débutant signant son premier scénario pour un long métrage, et Kevin Lewis, réalisateur de seulement 7 autres films que personne ne connaît éparpillés entre 1996 et 2007 s’associent, trouvent Nicolas Cage comme acteur principal, et décident d’adapter non officiellement un beau jeu de merde, à savoir Five Nights at Freddy, le jeu à jumpscares putassiers par excellence, ça donne quoi ? Un film fun, pas prise de tête, et qui finalement, nous fait dire que Five Nights at Freddy, si l’on jouait Nicolas Cage, ce serait plutôt un rail shooter où l’on est armé de battes de baseball et où les méchantes peluches nous fuiraient plutôt que de faire des jumpscares tout pourris ! Alors, les ingrédients du jeu sont là. Un homme qui ne parle pas doit s’occuper d’un parc abandonné durant toute une nuit alors que des peluches géantes en animatronics qui prennent vie tentent de le buter. Mais pas de bol pour les peluches toute mignonnes et tueuses, c’est Nicolas Fucking Cage qu’elles ont face à elle, et le Cage, il ne rigole plus depuis des années, s’aventurant dans des projets et des rôles de tarés ce qui lui convient plus qu’à merveille (Mom & Dad, Mandy, Color out of Space). Du coup, comme un personnage le dira subtilement (frontalement) dans le film, ce n’est pas Nicolas Cage qui est enfermé avec des peluches tueuses ! Ce sont les peluches qui sont enfermées avec lui ! Voilà qui donne clairement le ton du métrage. Alors au programme, des chansons mignonnes, du fun, du second degré, un peu de néons pour la route, 7 ou 8 peluches variées, un Nicolas Cage muet (littéralement, il ne dira pas un mot de tout le film) qui va défourailler de la peluche, et surtout devoir boire une boisson énergisante pour avoir la pèche à intervalle régulier, bip de la montre en bonus pour lui rappeler.

Car ce brave Nic, il n’a pas un grand but. Lui, il veut juste réparer sa voiture, et pour ça, on lui propose de nettoyer un vieux parc tout pourri pour enfants fermé depuis belle lurette. Et comme il n’a qu’une parole (bien que ne parlant pas, ironie), il va le faire son boulot. Nettoyer, récurer, balayer. Dans le calme le plus total. Quand une peluche décidera de s’en prendre à lui, grand mal leur en prendra, car Nic, on le fait pas chier, lui il te défonce une peluche à coups de pieds, lui éclate la tête et les circuits imprimés contre le mur ou la cuvette des toilettes, avant de jeter le cadavre dans un sac poubelle et de reprendre son nettoyage comme si de rien n’était, et de changer de T-shirt, car l’huile de « moteur », ça tâche. Voilà, c’est ça Willy’s Wonderland, ni plus, ni moins. Bon ok, pour tenir pendant presque une heure et demi, le film nous rajoute bien un peu de background, à base de tueurs en série qui sont réincarnés dans les peluches tueuses après un rite satanique, et une bande de jeunes qui rentre dans le bâtiment le même soir afin de sauver notre nettoyeur sans nom et brûler l’endroit, mais on se doute, ils vont tous périr les uns après les autres. Pourquoi ? Parce que ce sont des clichés sur patte, entre le peureux, celui qui craque pour la chef de la bande, la chaudasse et j’en passe. Nicolas Cage aurait tenu tous les rôles, personne ne serait mort ! Alors oui, Willy’s Wonderland, c’est clairement le film limité par son concept même. On a nos peluches sataniques, notre nettoyeur, une bande de jeunes, et aussi une shérif jouée par Beth Grant (Donnie Darko, son rôle m’a marqué à vie), un lieu unique, et voilà, on a un film. Le scénario n’évolue pas vraiment, la mise en scène n’est pas non plus excellente mais fonctionnelle. Et pourtant, que ça fait du bien. Willy’s Wonderland, c’est fun !

Voilà, c’est tout, ça ne va pas plus loin ! C’est con, c’est fun, c’est violent, Nicolas Cage est déchainé et prouve que même sans une seule ligne de dialogue, il a un charisme qui fonctionne du tonnerre à l’écran, les peluches ont de bonnes trognes, le film est bourré de chansons enfantines que l’on se retrouvera à chantonner après le film (d’où le début de cet article), et on passe un hyper bon moment, limité, mais qui fait du bien par où il passe. Voir Nicolas Cage prendre un air vénère, prêt à péter des dents et des circuits imprimés, mais qui s’arrête car sa montre sonne et va donc boire sa boisson en se faisant un petit jeu d’arcade dans la salle de repos, laissant une jeune affronter une peluche satanique seule, avant de revenir en gueulant pour lui éclater la gueule une fois qu’il a battu le high score du jeu, moi je dis oui, et doublement oui ! J’ai envie de dire que l’on retrouve un côté film de sale gosse que le cinéma de genre actuel ne nous offre plus beaucoup depuis des années. Ces films ne tenant qu’à un concept simple, qui y va à fond, dans la joie et la bonne humeur, comme dans les années 80 en quelque sorte. Ça a beau être simpliste, la mise en scène a beau être loin d’être excellente (ou même bonne dans le fond, malgré des plans iconiques mettant parfaitement en valeur Cage, ou une peluche), les personnages secondaires n’ont beau n’être là que pour crever, et bien on sent que l’équipe s’est éclatée à faire ce Willy’s Wonderland, et cette bonne humeur est communicative. Vive Nicolas Cage ! Plus qu’à attendre le film de Sono Sion, mais 2021 s’annonce grandiose pour toi oh Cage !

Les plus

Nicolas Cage
Nicolas Cage qui a la classe sans parler
Nicolas Cage pète la gueule à des peluches sataniques
Des peluches sataniques enfermées avec Nicolas Cage
C’est fun

Les moins

Un concept et basta
La mise en scène, pas extra en soit
Les personnages secondaires, clichés et inutiles

En bref : C’est certain, ce n’est pas un grand film, ni une grande œuvre cinématographique. Mais si vous voulez voir des peluches sataniques souffrir aux mains d’un Nicolas Cage qui a la classe, vous êtes au bon endroit et ça va vous plaire.

14 réflexions sur « WILLY’S WONDERLAND de Kevin Lewis (2021) »

    1. Haha, sacré Nic, on peut toujours compter sur lui !
      Mine de rien, il a une filmo bien remplie et suffisamment de bons et très bons films pour faire une rétrospective. Red Rock West, Leaving Las Vegas, Sailor et Lula, The Rock, 8MM, Mandy, Joe et tant que j’oublie sans doute.

        1. Tu vois mine de rien, ça en fait déjà un gros paquet !
          Ghost Rider hahaha, jamais vu ! Mais quitte à rajouter un gros plaisir coupable à la liste : Les Ailes de l’Enfer (oui j’adore ce film en vrai assez bof et très con). Et même dans tous les DTV qu’il fait depuis bien 10 ans, il y en a qui sont très sympas dans leur genre : Le Casse que j’avais beaucoup aimé, Looking Glass qui est sympa malgré son final raté. Ah et Volte/Face que j’ai revu en Février, comment j’ai pu le zapper !

            1. Et bien comme je disais à Oli ailleurs, jamais vu les Benjamin. Je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours fais l’impasse dessus. Alors que oui, beaux succès, avis pas mauvais, j’adore Nic, mais je sais pas… Mais l’erreur sera bientôt réparée !

  1. J’essaierai de le voir celui-là. Il devrait sortir à la loc’ cette année je pense. Comme je te l’ai dit, j’ai aussi vu un Cage récent cette semaine : VENGEANCE A LOVE STORY. Bourré de défauts (petit budget, des persos caricaturaux, etc.) mais avec beaucoup de choses à sauver. Bien aimé.

    Sacré Nicolas !

    1. Un artiste au sens complet du terme pourrait-on dire, généreux, curieux, audacieux, et surtout pas carrorsite visiblement… Je pense qu’il a pas aidé mine de rien certains films à se faire grâce à son nom. Je ne sais pas s’il existe un documentaire ou un bouquin sur lui mais c’est un excellent sujet d’étude.
      Et puis, il y a la touche capillaire qui fait sa marque ! 😉

      1. Oui, il est attachant. Mais effectivement… ses cheveux sont moins attachés à lui qu’il est attaché à eux.^^ (c’est encore le cas dans VENGEANCE A LOVE STORY, il y a quelques plans douteux en matière capillaire) 🙂

    2. On va bientôt pouvoir se faire nos petits comptes rendus des Nicolas Cage que l’on voit. C’est quand même beau tout ça ! Et allez, je rajoute vraiment les 2 NATIONAL TREASURE à ma liste de films à voir assez vite.

      1. J’ai découvert le 1er hier ahahah ! Je m’enchaine le second ce soir ou demain. ^^ C’était sympa, léger, mais ça manque clairement de scènes mémorables. Mais il y a Nicolas…

        1. Rah tu es vraiment on fire toi aussi, tu m’as devancé ! Bon, c’est bon à savoir tout ça, si c’est peu marquant mais malgré tout bien divertissant, c’est déjà ça, ça fait passer un bon moment !

  2. On vient de le louer !

    Sympa comme tout ! Alors certes ça manque de personnages secondaires consistants, la réalisation propose des plans iconiques comme tu dis, mais peine quand même pour le reste (certains combats ça pique) et le film a du mal à dépasser son concept.

    Mais c’est tellement improbable, et puis ces chansons enfantines qui dégoulinent d’hémoglobine… Et surtout, surtout, l’élément le plus important, et là je vais te citer :

    Nicolas Fucking Cage !!!!!!!

    1. Je savais qu’on serait d’accord. C’est clairement une série B sans prétentions. Sans Cage d’ailleurs, on aurait trouvé ça très moyen, car beaucoup de défauts, que tu cites tous.

      Mais voilà, y a des chansons que j’aime bien, du sang, un côté assumé, et Nic Cage, « a man of few words », tellement peu qu’il ne parle pas mais a la classe !

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading