JOSSY’S (女子ーズ) de Fukuda Yuichi (2014)

JOSSY’S

Titre original : Joshîzu – 女子ーズ
2014 – Japon
Genre : Comédie
Durée : 1h37
Réalisation : Fukuda Yuichi
Musique : –
Scénario : Fukuda Yuichi

Avec Kiritani Mirei, Takahata Mitsuki, Yamamoto Mizuki, Fujii Mina, Arimura Kasumi, Daito Shunsuke, Okada Yoshinori et Minagawa Sarutoki

Synopsis : Pour la sécurité du monde, cinq femmes sont rassemblée par Charles, contre leur gré, sélectionnées car elles ont chacun nu nom représentant une couleur. Pleines de doutes, elles parviennent pourtant en faisant équipe à vaincre des monstres divers et variés, et ce grâce à leur attaque mortelle, Women Tornado.

Fukuda Yuichi s’est fait connaître grâce à deux films en 2013. Kid’s Police et HK Hentai Kamen, deux films apparemment très drôles mais que je n’ai pas vu. Avec Jossy’s qu’il signe en 2014, il s’attaque à tout un pan de la culture Japonaise, en décidant de parodier un genre en particulier, le sentai. Si par chez nous, nous connaissons surtout le genre avec Bioman, au Japon, les séries et films du genre pleuvent. Certains hommages auront malgré tout réussis à franchir nos frontières, comme avec par exemple Karate-Robo Zaborgar de Iguchi Noboru, et les deux Zebraman signés Miike Takashi. Mais ces films là étaient des hommages, avec un très grand respect pour le genre, et lorsqu’ils adaptent, pour le matériel de base. Jossy’s, c’est un petit peu différent, puisque nous sommes face à une parodie du genre, avec cinq filles pas toutes très futées qui se retrouvent à devoir porter des costumes de couleurs après avoir étés rassemblées, un peu contre leur gré d’ailleurs, par le chef d’une organisation apparaissant par hologramme, nommé Charles. Et on s’en rend compte très rapidement, Jossy’s a un aspect très particulier. Outre le côté parfois limité de certaines héroïnes, intellectuellement parlant, ce qui marque le plus, c’est clairement que nos héroïnes réagissent comme dans notre monde, le monde réel donc, alors qu’elles sont insérées dans une intrigue de Sentai, avec son univers à part et ses propres codes. Et autant le dire de suite, malgré quelques baisses de régime notamment dans la seconde moitié, qu’est ce que je me serais marré devant Jossy’s. Un film qui, tout en étant probablement tout aussi fauché que les Sentai qu’il parodie ouvertement, respire la bonne humeur et donne la pêche, grâce à ses situations, grâce à ses dialogues, et ce malgré l’aspect parodique d’un genre pas forcément bien importé chez nous, et donc pas forcément bien connu.

Mais que l’on connaisse ou pas le genre, ou que l’on connaisse uniquement la parodie faite par Les Inconnus avec Bioman et Dorothée, Jossy’s fait rire, Jossy’s met de bonne humeur, et ce dés sa toute première scène, où dans une clairière désaffectée, nos héroïnes doivent affronter un monstre pas beau, donc un mec en costume bien kitch, et qu’elles demandent tout simplement au monstre d’attendre, car l’une d’entre elles manque à l’appel. La raison ? Un souci avec ses cils. Ah ben ça, il ne faut pas oublier que nos demoiselles, donc des femmes, de notre époque, réagissant comme des femmes de notre monde à nous. Et souvent, malgré l’aspect limité de l’entreprise, la sauce prend. Limité ? Oui, car comme dans le genre en question, la plupart des affrontements seront kitchs et limités, les monstres apparaitront toujours dans la même clairière (économie de décors quand tu nous tiens), et les monstres seront toujours accompagnés des mêmes « ninjas » habillés en pyjamas noirs. Par contre, là où le film se lâche et fait plaisir dans un premier temps, c’est dans la diversité de son bestiaire. Alors attention, c’est toujours kitch, toujours fauché, mais il y a de l’idée, entre le monstre moustique qui ne sent pas bon et se sert des mauvaises odeurs pour assommer ses ennemis, celui avec sa trompe qui veut transpercer nos héroïnes et j’en passe. Réjouissant. Mais ce sera bien les dialogues, et par extension le casting qui feront mouche ici. Nos cinq filles, mignonnes comme tout, mais parfois bien limitées donc. Entre celle qui est heureuse dés qu’on lui fait un compliment, celle qui prend tout un peu trop au sérieux, celle qui se plaint que sa couleur est trop proche d’une autre (bleu marine, alors qu’il y a déjà une héroïne en bleue dans l’équipe) et voudrait devenir beige, ou tout simplement l’équipe se rendant compte après plusieurs batailles que leur nom est totalement naze et voudraient changer.

Et si ça déborde d’idées, même dans la seconde partie, il faut bien avouer que le film perd malheureusement un peu de son charme dés qu’il cherche à développer ses personnages. Dans sa seconde partie, élément classique, l’équipe se sépare, et face à un ennemi, il va bien falloir rechercher les membres et refonder une équipe soudée. Alors oui, certains moments sont hilarants, notamment avec notre héroïne verte, apprentie actrice fière de jouer un rôle important dans une pièce de théâtre, jouer l’arbre B… Mais ça se traine en longueur, ça perd un peu de sa magie. Heureusement, il reste Charles, le classique chef qui réunie l’équipe, les envoie en mission, et passe son temps avec son animal de compagnie, même s’il s’agît d’un chat en peluche. Clairement, la première rencontre entre chacun des personnages est hilarante de bout en bout, tant chacun a ses petites préoccupations, tandis que Charles tente de ne pas perdre la face. En vain, évidemment. Et comme je le disais, si les monstres sont variés mais toujours délicieusement kitchs, la manière de gagner, quand elles n’utilisent pas leur coup spécial, est souvent encore une fois totalement ancrée dans notre univers à nous. Un monstre qui se sert des mauvaises odeurs, et voilà que notre héroïne principale, Akagi Naoko, Rouge (Aka = Rouge), a la bonne idée de partir, à pieds certes, au supermarché le plus proche (on l’attendra pendant 2h) pour acheter… du Febreze. Et ce genre de situations, c’est tout le temps, et ça, ça arrive tôt dans le métrage, c’est pour vous dire le niveau. Alors oui par contre, ça reste plutôt limité, certains gags tournent sans doute un peu en rond ou s’étirent, mais honnêtement, pour peu que l’on apprécie le genre, ou ce style de parodie, c’est un vrai petit plaisir, amusant, pas trop long, et avec cinq jolies filles en prime. Ça, ça ne se refuse pas non ?

Les plus

Une parodie vraiment drôle
Des personnages amusants
Un film qui met de bonne humeur
Certains gags très bien trouvés

Les moins

Quelques gags moins bons
Malgré tout assez limité
La seconde partie un peu moins inspirée

En bref : Parodie d’un genre à part entière, Jossy’s fait du bien, malgré ses nombreuses imperfections et quelques baisses de régime dans sa seconde moitié. C’est souvent drôle, voir hilarant, bien trouvé, les personnages sont bien perchés, et on passe un bon moment.

4 réflexions sur « JOSSY’S (女子ーズ) de Fukuda Yuichi (2014) »

    1. C’est comme tenter de regarder SUSPIRIA en noir et blanc, tu perds 99% de l’intérêt….. Je viens de faire un arrêt cardiaque en imaginant le film en noir et blanc maintenant :O

    1. Pas vu malheureusement, mais vu les avis que j’ai pu lire, ça a l’air d’être dans le même « délire », ou la même envie d’hommage tout en parodiant que ce JOSSY’S, et donc tu pourrais apprécier celui-ci également. Voir sans doute plus que moi si tu connais bien le genre, ce qui n’est pas mon cas. Toujours voulu me lancer et en découvrir quelques uns, mais peur d’être paumé, entre les 140 000 KAMEN RIDER et j’en passe… Ce qui est dommage, car parfois je vois des actrices/idoles que je connais au casting, mais par où commencer, sans avoir à se farcir toute une saga de 40 films ?

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading