Titre Original : 特攻!ヤンママ仁義
1995 – Japon
Genre : Action
Durée : 1h18
Réalisation : Izaki Kentaro
Musique :
Scénario : Fukaya Kohei et Ohkawa Toshimichi
Avec Honda Risa, Ozawa Natsuki, Akaboshi Shôichirô, Hayakawa Yûzô, Inoue Mami, Shima Daisuke et Sugata Shun
Synopsis : Ayako, qui était la chef du gang des femmes jusqu’il y a cinq ans, s’est lavée les mains de la vie de gang au moment du décès de son mari. Aujourd’hui, elle et sa belle-fille sont en voyage. Avec les gangsters qui ciblent les enfants dans la ville portuaire, la situation devient rapidement dangereuse.
Cela arrive fréquemment, que sans raisons apparentes, des métrages oubliés ou perdus débarquent sur la toile. Amazon Prime Japon est d’ailleurs souvent le pro pour mettre dans son catalogue, ni vu ni connu, sans aucune pub évidemment, du V-Cinéma que l’on pensait perdu, mais il n’est pas le seul. Alors, il ne faut pas s’attendre à une sortie digitale rafraichie en 4K Dolby Digital 5.1, mais ça permet parfois de découvrir des petits films oubliés, certes en résolution moindre (souvent même en dessous du 720p), mais dans des copies, au moins, clean. C’est ainsi que je suis tombé sur ce Attack ! Yan Mama Gang, un petit film de 1995, inconnu, par un réalisateur lui aussi inconnu, le tout durant 1h18 et promettant des gangs de femmes, de méchants hommes et de la baston. Comme quoi, quoi qu’on en pense, le Japon n’a pas attendu les modes actuelles pour mettre de grands méchants hommes qui en veulent aux femmes. Nous suivons donc Ayako (Honda Risa), ancienne chef d’un gang de femmes, avec la tenue qui va avec, le katana en bois et la moto, qui a laissé tout ça derrière elle après un tragique accident, et parcourt un peu le pays avec son enfant. Elle trouve refuge dans une petite ville, se trouve un petit boulot sur un chantier en construction, envoie son enfant à l’école, et se fait rapidement quelques amies, même si avant, elle devra tout de même distribuer quelques pains pour se faire respecter. Seulement évidemment, son passé ne va pas tarder à la rattraper, et de bien méchants yakuza trainent dans les environs et forcément, ne vont pas trop apprécier la dame. C’est Akaboshi Shôichirô et Sugata Shun qui prennent les mauvais rôles.
Le premier, il est totalement inconnu du grand public, malgré un bien beau CV et un sacré paquet d’épisodes de série, notamment Chouseishin Series (51 épisodes au début des années 2000) et Robot Dog Detective Robotack (45 épisodes à la fin des années 90). Le second par contre, il est tout de suite bien plus reconnaissable, étant apparu chez Tarantino (Kill Bill), aux côtés de Tom Cruise (Le Dernier Samourai), tout en prenant cher chez Miike (Ichi the Killer) et finalement, ayant tourné pour la plupart des grands réalisateurs Japonais (Kurosawa, Kitano, Sabu), mais aussi donc dans des films plus populaires (le premier Kingdom) et du V-Cinema. Une gueule comme on dit, parfaitement reconnaissable, et qui ici, est parfaitement crédible en grand chef yakuza à qui il manque un œil. Au premier plan par contre, le film aura été piocher là où il peut. Malheureusement, Honda Risa n’aura eu qu’une très courte carrière, quant à Ozawa Natsuki, elle aura alternée quelques films (dont un opus de la saga Be-Bop HighSchool dans les années 80) et des AV, voilà, si vous êtes curieux… Et le métrage, et bien il fait pile ce que l’on attend de lui. On nous vendait des femmes en moto qui se foutent sur la gueule, de méchants yakuza, et c’est exactement ce que l’on a, de manière hautement prévisible. Un contrat donc dans le fond totalement rempli, pour le meilleur, comme pour le pire, enfin, le moins bon. Car le métrage, il a été fait avec le plus grand sérieux du monde. C’est proprement filmé, la photographie est typique de cette époque mais agréable, les musiques sont très bien, entre riff de guitares pour les moments musclés et rythme de batterie pour la tension, les acteurs et actrices font le boulot, c’est court et ça va à l’essentiel.
Mais à côté, c’est donc très prévisible sur toute la ligne, jusqu’à son dénouement final, que l’on peut presque prédire dès que le grand méchant entre en scène, et ça manque parfois de peps dans l’action, forcément, puisque nous sommes là sur une toute petite production, sans doute tournée extrêmement rapidement et pour une bouchée de pain, avec des acteurs et actrices qui sont donc loin d’être des artistes martiaux confirmés. Ce n’est pas honteux, mais c’est souvent assez basique, ce qui, dans le cas de personnages qui font parti de gangs depuis des années, est un peu dommage avouons-le. Evidemment, le public visé lors de la sortie du film, à savoir l’amateur de ce genre de petits films sortant directement en vidéo club ne lui en tiendra absolument pas rigueur, obtenant le petit divertissement sans prétention qui lui était promis dès le départ, ni plus, ni moins. Mission accomplie dans ce sens, puisque l’on passe en effet un bon moment devant le métrage, entre bastons de rue, yakuza très méchants, scènes de violence et happy ending pour nous laisser sur une note positive. Un bon petit moment au final.
Les plus
Des femmes qui pètent des gueules
Court et sans détours
La bonne époque du V-Cinéma
De sacrés gueules de yakuza
Les moins
Très prévisible
En soit, une action basique
En bref : Attack ! Yan Mama Gang, c’est exactement ce que l’on pouvait attendre d’un petit métrage d’action de V-Cinéma dans les années 90. Rien de mémorable, mais un petit moment fait avec sérieux, et pas prise de tête.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ Women kicking asses ♥ Short and without detour ♥ The good old days of V-Cinema ♥ Some nice yakuza’s faces |
⊗ Very simple and predictable ⊗ The action is pretty basic |
Attack! Yan Mama Gang, it’s exactly what you could expect from a little action flick, V-Cinema in the 90s. Nothing memorable, but a nice little moment made seriously. |