KILLER MOUNTAIN (LES ROCHES MAUDITES)
Titre original : Killer Mountain
2011 – Etats Unis
Genre : Monstres
Durée : 1h25
Réalisation : Sheldon Wilson
Musique : –
Scénario : Sheldon Wilson et Peter Sullivan
Avec Paul Campbell, Emanuelle Vaugier, Torrance Coombs, Aaron Douglas et Mig Macario
Synopsis: Un riche industriel organise une expédition au Bhoutan. Alors que la première expédition disparaît sans laisser de traces, il monte une nouvelle équipe pour tenter de découvrir ce qui est arrivé.
Après Behemoth et son monstre géant en montagne, Syfy revient, et nous livre la même année, à quelques mois d’intervalle ce Killer Mountain, nous parlant… d’un monstre en montage. En réalité, plusieurs monstres même, mais chut, faut pas le dire, on ne l’apprend pas tout de suite… Bref, une nouvelle production Syfy, et comme les précédentes, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Là où Behemoth parvenait, dans une moindre mesure, à surprendre en montrant peu son monstre, qui n’était pas si mal fait pour ce genre de production, Killer Mountain lui va nous le montrer souvent, mais en tentant de camoufler ses mauvais effets numériques dans l’obscurité. Bien entendu, c’est peine perdu. Bref, commençons par le commencement. Une production Syfy donc, c’est avant tout un film au concept tenant sur un timbre poste, avec de préférence de méchantes bestioles, et un visuel sur la pochette mensonger pour attirer du client. Et si je vous parle aujourd’hui de ce nouveau métrage… c’est que ça marche (ou que je suis maso, au choix). D’ailleurs, pour les connaisseurs, il ne faudra pas regarder l’affiche du film trop longtemps pour s’apercevoir qu’en enlever le monstre et en changeant le titre du métrage, ainsi qu’avec des couleurs un peu moins sombres, on se retrouve tout simplement avec la pochette du film Vertical Limits. Si au moins à l’écran, le monstre avait de la gueule, mais non. Après une rapide introduction pour nous faire comprendre que quelque chose cloche dans la forêt, le réalisateur, également coscénariste du métrage (pour vous rassurer, il a déjà réalisé Planète Hurlante 2, et d’autres films Syfy, comme Carny et Snowmageddon) nous présente ses personnages. Rien de spécial à en dire.
Les personnages ne sont pas intéressants, peu développés, mais au moins, ça va vite, en moins de 10 minutes, l’équipe est créée et hop, tout se bon monde prend l’hélicoptère, direction la montage, là ou personne ne vous entends crier ! Entre temps, nous, on peut rigoler de l’incrustation pourrie de l’hélicoptère sur des plans filmés à part. Malheureusement, quand ça pourrait démarrer, le réalisateur nous offre une vingtaine de minutes de blabla inutile entre les membres de l’équipe. Ça se prépare, ça se vaccine, ça prépare le matériel, ça étudie les lieux. On prend même des super jumelles toute normales, mais dés que le caméra passe en subjective, on se croirait devant un James Bond. Et l’heure tourne, et rien ne bouge. L’expédition enfin en marche, le métrage accumule les incohérences, parfois amusantes, il faut bien l’avouer : « Oh un cadavre » « Oui, allez continuons, rien de grave ». C’est au bout d’une pénible première demi heure de laquelle on ne sauvera rien que notre monstre se décide à apparaître. Et là, c’est le DRAME. On se retrouve devant un monstre étrange sur pattes, avec un long cou, des petites dents pointues et une tête de préservatif à la Killer Kondom. Oui oui, rien à voir avec le monstre de la pochette. Déception, d’autant plus que l’animation de la bête est assez déplorable.
On se dit qu’au moins, on va en rire, maintenant que la bête est là, mais comme souvent dans ce genre de productions, le métrage va plutôt se focaliser sur les personnages humains, qui n’abandonneront jamais leur mission (parce que les gentils sont très gentils) et l’arrivée de méchants, qui n’hésiteront pas à en venir aux armes pour avoir ce qu’ils veulent (parce qu’ils sont très méchants). Et le monstre lui va rester dans l’ombre, montrant le bout de sa queue de temps en temps, préférant rester stupidement à côté de quelques personnages mourants au lieu de partir à la chasse. C’est dans ces moments d’ailleurs qu’on découvrira qu’en fait, notre monstre ressemble plutôt à un scarabée ou à un mille pattes. Pour son final, le film va vouloir se transformer en… The Descent, mais du pauvre encore une fois. Deux malheureux couloirs dans une grotte pour faire l’intérieur de la montagne, des personnages qui parlent beaucoup, des gentils toujours plus gentils et prêt à tout pour sauver l’humanité, et des méchants toujours plus méchants. Le monstre lui s’ennuie totalement, tout comme le spectateur. Expédié très rapidement avant même le final, le métrage retourne alors à son histoire de gentils et de méchants sans grand intérêt. 1h25 de temps perdu, pour ça. Non, pour ÇA !
Les plus
Quelques moments ridicules qui peuvent faire rire
Les moins
C’est du Syfy
C’est très chiant
Le monstre qui ne sert pas à grand chose
Le monstre qui n’est pas comme sur la pochette
En bref : Killer Mountain est un film Syfy ennuyeux au monstre bien pourri qui ne ressemble même pas au visuel de la pochette, et qui finalement n’est pas très important pour l’intrigue.