SATANIC de Jeffrey Hunt (2016)

SATANIC

Titre original : Satanic
2016 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h25
Réalisation : Jeffrey G. Hunt
Musique : Jim Dooley et Todd Haberman
Scénario : Anthony Jaswinski

Avec Sarah Hyland, Steven Krueger, Justin Chon, Clara Mamet, Sophie Dalah et Anthony Carrigan

Synopsis : Quatre amis se rendent pour quelques jours à Los Angeles afin de faire le tour de lieux où de vrais crimes occultes ont eu lieux. Ils vont rencontrer Alice, une fugueuse satanique.

Satanic se traîne une bien mauvaise moyenne un peu partout, tournant aux alentours de 3/10, que ce soit sur IMDb, Senscritique et d’autres. Mais pourtant, avec son histoire simple, son casting jeune mais prometteur, son sujet, j’ai voulu lui donner sa chance, voir si le métrage était aussi mauvais, lent, chiant et mal joué que ce que tout le monde en dit. Et voir beaucoup de monde cracher sur le film en le traitant parfois d’un des pires films de l’année, cela me fait toujours rire. Car au final, Satanic n’est pas le pire film de l’année, loin de là. Il est juste parfaitement oubliable, ne contient rien de nouveau et ne résout absolument rien. Il contient certes également de plutôt gros soucis d’écriture, notamment au niveau des personnages, mais au delà de ces aspects n’en faisant qu’une banale série B pour un dimanche pluvieux, nous sommes face à un métrage réalisé avec sérieux, proprement, avec une jolie photographie, des acteurs plutôt investis malgré les personnages pas toujours fameux, le tout avec quelques effets sanglants réussis (mais oui, vraiment rare), et une ambiance qui prend son temps (sans doute trop). Satanic nous propose de suivre 4 amis, de jeunes adultes, qui arrivent à Los Angeles et louent une chambre dans un hôtel miteux car c’est là qu’une fille s’est tranchée la gorge en voulant invoquer le diable. Oui, le but ici est de faire du tourisme satanique. Et cela va comprendre tous les clichés que l’on peut attendre d’une telle histoire.

On aura donc les deux passionnés de satanisme, l’amie qui suit le groupe, le petit ami qui lui ne croit pas à tout ça et n’y a aucun intérêt, une petite référence fatalement à un des meurtres sataniques les plus connus de Los Angeles (oui, Sharon Tate), un groupe satanique un peu bidon, et forcément, une jeune femme perdue qui va amener un élément qui tournera mal et va amener, on s’en doute, des éléments étranges, des meurtres, le diable quoi. Satanic ne brille pas d’un scénario ingénieux, ni original d’ailleurs, mais il reste, dans sa narration, plutôt solide. Au niveau des personnages par contre, rien de bien extraordinaire, quelques clichés, et surtout des caractéristiques parfois oubliées car plus nécessaires pour l’histoire (ou juste oubliées par le scénariste). L’exemple le plus flagrant étant David, sans doute de base le personnage le plus intéressant, puisque ne croyant pas à tout ça, étant juste là pour suivre sa petite amie. Il ne croit pas aux cultes sataniques, ne montre que peu d’intérêt à tout ça dés le départ, puis, intrigue qu’il faut faire bouger oblige, il sera un des premiers finalement à accepter d’espionner un culte tandis que sa petite amie sera contre. Pourquoi ? La magie de l’écriture ! Dommage car en soit, les acteurs ne sont pas mauvais.

Pour les amateurs d’effets sanglants ou autres, Satanic sera également une déception, puisque malgré sa durée de 1h25, le tout commence à se bouger vers les 40 minutes véritablement. Avant cela, il faudra se taper de longs dialogues, de l’espionnage à l’arrache, des discussions encore dans des chambres d’hôtel, sur la plage de Santa Monica, devant des boutiques sataniques (où l’on aura une apparition non créditée de Devanny Pinn, actrice vue dans Truth or Dare ou The Black Dahlia Haunting). Puis enfin, le métrage donc se bouge, et cette partie, la dernière demi-heure, bien que cousue de fil blanc, se montre plus prenant, plus rythmé, et nous réserve quelques effets sanglants réussis bien que furtifs et des scènes étranges. Une partie qui semble avoir déçu pas mal de monde, qui en demandait plus. Plus de gore, plus d’explications. Et il est vrai que Satanic nous balance parfois des scènes à la gueule juste pour le fun, car cela semble avoir de la gueule, mais aucune explication aux événements, aucune justification. Pourtant, sans doute car je m’attendais à pire, j’ai trouvé ce Satanic regardable. Ces défauts sont clairement dans son scénario, ou son manque d’ambition certain, et dans l’écriture parfois chaotique de ces personnages, mais il est relativement bien emballé et sérieux du début à la fin, et délivre quelques scènes intéressantes.

Les plus

Filmé sérieusement
Les acteurs s’en sortent bien
Quelques bonnes scènes

Les moins

Très peu de surprises
Avare en explications/justifications
Des personnages qui changent radicalement
 

En bref : Satanic n’est pas la bouse annoncée. Il s’agît juste d’une série B vite vue, puis vite oubliée.

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