Titre original : Sometimes They Come Back
1991 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h37
Réalisation : Tom McLoughlin
Musique : Terry Plumeri
Scénario : Lawrence Konner et Mark Rosenthal d’après une nouvelle de Stephen King
Avec Tim Matheson, Brooke Adams, Robert Rusler, Nicholas Sadler et Bentley Mitchum
Synopsis : Jim Norman, un professeur d’histoire, est engagé pour enseigner dans le lycée de la ville où il a grandi et où son frère aîné, Wayne, s’est fait assassiner devant ses yeux par trois voyous, ses meurtriers étant eux-mêmes morts peu après écrasés par un train. Les élèves les plus brillants de sa classe sont victimes d’étranges accidents et remplacés par des blousons noirs qui sont les sosies parfaits des assassins de son frère. Norman est vite persuadé qu’ils sont revenus d’entre les morts pour le tuer à son tour.
Quand il n’y a plus de romans à adapter, les producteurs passent aux nouvelles de Stephen King. Il y avait eu Les Enfants du Maïs, courte nouvelle d’environ 30 pages. Ils en firent en tout 9 films… À présent, c’est la nouvelle Cours, Jimmy, Cours qui est adaptée. Dino De Laurentiis produit, et fait appel à Tom McLoughlin (Vendredi 13 Chapitre 6) pour réaliser. Deux scénaristes se mettent au travail, et accouchent de la version finale, qui sera tournée en 30 jours dans des conditions pas idéales. Aucune surprise, ne tournons pas autour du pot, le film n’est pas bon. Pas la pire adaptation de Stephen King certes, on se rappelle tous de métrages comme The Mangler, mais un film totalement dispensable et au final peu utile. Un film qui en voulant être un long métrage, s’étire et s’étire encore jusqu’à faire arriver son élément fantastique bien trop tardivement pour que la sauce prenne et que le spectateur s’y intéresse. Tout n’est pas à jeter bien entendu, mais on s’ennuie clairement devant le spectacle proposé. Alors oui, on pourra toujours dire que quelques scènes ne fonctionnent pas trop mal, que Tim Matheson et Brooke Adams livrent une prestation tout à fait honnête. Mais ça ne sauve pas le film.
Durant quasiment toute la première heure, on devra se taper les souvenirs de Jim, ses états d’âme, ses peurs liées à son enfance et à la mort de son grand frère lorsqu’il était jeune. Un thème intéressant et récurent chez Stephen King, mais qui ici s’éternise. Quelques éléments viennent nous donner des indices sur ce qui va suivre, mais le réalisateur et ses scénaristes semblent vouloir retarder au maximum l’intervention du fantastique et de l’horreur dans le métrage. Certes, il s’agissait d’un film réalisé pour la télévision, mais tout de même. Même lorsque le fantastique interviendra, l’ensemble reste plutôt gentillet, donnant l’impression de se retrouver devant un film familial. La fin ne viendra rien arranger justement, venant tout simplement nous conforter dans notre opinion. En plus d’être plutôt expéditive et d’une simplicité extrême, le final fait intervenir quelques éléments qui ne passent pas franchement à l’écran. Malgré tout, le film a du fonctionner lors de ses diffusions, puisque deux suites virent le jour pour le marché de la vidéo.
Les plus
Tim Matheson et Brooke Adams convaincants
Quelques scènes fonctionnent
Les moins
Un film beaucoup trop gentil
Le fantastique intervient tard
Dieu que c’est looong
En bref : Vengeance Diabolique grille ses cartes et s’étire en longueur, n’arrivant pas à transformer le matériau de base en long métrage convaincant.