2012
Studio : United Front Games
Genre : Aventures
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 3 et Playstation 4
Existe sur : Playstation 3, Playstation 4, Xbox 360, Xbox One, PC, Mac
Synopsis : Wei Shen est un flic infiltré dans la mafia à Hong Kong. Vous devez parvenir à vous infiltrer dans les gangs, à gagner leur confiance tout en travaillant en cachette pour la police. Et forcément, la frontière entre le bien et le mal va être légère, lorsque Wei va travailler avec des gens qu’il va apprécier, et que la loi de la rue est dure !
Sous ces aspects de GTA like avec son monde ouvert, Sleeping Dogs m’attirait. Pourquoi ? Simple, avec son histoire digne d’Infernal Affairs, et surtout la promesse de jouer dans un monde ouvert à Hong Kong, voilà qui offrait du changement. Oui, GTA, c’était toujours l’Amérique, mais là, explorer une ville à la langue différente, avec un autre folklore, des couleurs différentes, voilà qui promettait beaucoup, surtout lorsque l’on aime bien l’Asie. Et en plaçant son histoire à Hong Kong et donc en s’inspirant de leur univers et de leur culture, à la fois contemporaine et cinématographique, Sleeping Dogs promettait des courses poursuites dantesques, des fusillades à la John Woo, des combats à la Jackie Chan. Que du bon donc sur le papier ! Qu’en est-il dans les faits ? Et bien ça fonctionne souvent extrêmement bien même si ce n’est pas encore parfait, justement à cause de cette image de GTA like qui lui colle parfois un peu trop à la peau. Mais dans les faits, Sleeping Dogs reste une bouffée d’air frais, qui n’invente rien mais fait bien ce qu’on lui demande, pour peu que l’on aime le genre bien entendu.
Parlons donc d’abord du lieu de l’action, oui, Hong Kong. Et bien, ça fait du bien de s’y promener. Je n’ai bien entendu pas été là-bas, mais pour en avoir bouffé du cinéma HK, l’ambiance semble être bien reconstituée. C’est un vrai plaisir de s’y balader, d’arpenter l’autoroute, puis d’arriver dans un quartier très traditionnel, de bousculer une personne qui s’exclamera en Cantonais, avant d’aller faire un petit tour dans un temple pour prier à côté des moines, d’attendre la tombée de la nuit et de finalement se rendre dans un quartier commercial et donc à très forte influence. Oui, Sleeping Dogs semble bien reconstruire ce qui fait le cœur de cette ville, visuellement (ah ça brille de partout la nuit), culturellement (les temples, les différentes langues), à tous les niveaux en fait. On pourra autant aller dans des coins bien peuplés et commerciaux que des vieux taudis (où est située notre première planque d’ailleurs), des lieux traditionnels, le port de la ville également. Que du bon. Et pour se plonger encore plus dans cette ambiance que l’on n’a pas l’habitude de voir, pourquoi ne pas faire un tour en voiture en écoutant des radios passant des musiques locales ? Oui, Sleeping Dogs fait bien les choses. Au niveau de son univers et donc de l’immersion qu’il veut proposer, rien à redire. Pour dire, l’on y conduira même à gauche, comme en vrai !
Et dans cet univers, forcément immense, ouvert, plein de petites quêtes annexes (prier à des autels pour augmenter sa barre de vie, récupérer des petites statues pour les amener à un temple et apprendre de nouveaux coups, acheter des voitures ou motos, trafiquer des caméras pour arrêter des trafics de drogue), le jeu nous offre une intrigue à la Infernal Affairs donc. Nous jouons Wei Shen, un flic infiltré. Enfin, nous commençons le jeu quand sa mission commence. Wei Shen est forcément beau gosse, doué dans absolument tous les domaines, que ce soit la conduite, les combats ou les gun fights (et la drague), et pour compliquer bien entendu un peu les choses, il est totalement casse cou ! Faire une glissade à la John Woo en tirant au ralentis avec un pistolet dans chaque main alors que tout explose autour de nous avant de prendre une moto pour poursuivre une voiture, et une fois proche, sauter sur le toit de la voiture pour finalement rentrer via la porte côté passager, voilà qui fait parti du quotidien de Wei Shen. Un Hong-Kongais comme les autres si je puis dire ! Les possibilités sont énormes et si le gameplay prend beaucoup à divers autres jeux (les phases de gun rappellent Max Payne ou Stranglehold, les combats la série des Arkham, la conduite par contre est beaucoup plus arcade qu’un GTA), l’ensemble fonctionne parfaitement et on prend beaucoup de plaisir une fois la manette en main !
Mais l’histoire donc, emprunte clairement pas mal à Infernal Affairs outre son point de départ, avec des phases d’infiltration, des phases bien tendues où notre couverture risque d’exploser, des rebondissements, d’autres traitres, et bien entendu, des doutes au fur et à mesure que Wei Shen sera impliqué et apprendra à connaître les membres du gang qu’il infiltre. Dans le même ordre d’idées narratives, les doutes de Wei Shen et ses cauchemars ne seront pas sans rappeler le personnage de Chow Yun-Fat dans City on Fire de Ringo Lam. Pas bien original, mais bien plaisant à suivre, surtout que le jeu se fait rythmé et que l’intrigue avance vite. Si le contenu annexe reste bien grand, les missions principales ne dévient que rarement, aucune mission ne semble réellement faire tâche ou n’être là que pour combler. Mais en tant que jeu d’action, Sleeping Dogs pousse bien entendu l’histoire plus loin, ça devient plus violent, ça explose de partout, on aura même droit à quelques scènes de tortures. Mais encore une fois, l’ensemble fonctionne. Histoire classique mais rythmée et prenante, gameplay prenant un peu partout mais sachant être extrêmement varié. Car certaines missions sont bien longues et donc varient au fur et à mesure, pour nous proposer des phases bien différentes.
Et si comme dans les Arkham, on aura droit à des finish pour les combats, ici ça lorgne plus souvent vers le Story of Ricky avec giclées de sang lorsque l’on se décide à empaler son ennemi sur un gigantesque crochet trainant dans l’arrière boutique d’une poissonnerie, ou à lui mettre la tête dans un ventilateur sur un toit. Oui, il ne faut pas l’énerver le Wei Shen. Alors oui, si dans le fond, Sleeping Dogs reprend des mécaniques déjà vues (les combos, la touche à appuyer au bon moment pour parer un coup), il sait les adapter à son univers, qui lui est beaucoup plus rare dans les jeux (pour Hong Kong, on aura donc Sleeping Dogs, et pour le Japon, les Yakuza majoritairement). Sleeping Dogs jeu parfait donc ? Malheureusement non, car c’est également en essayant de proposer un monde ouvert plein de contenu annexe que le jeu essaye de surfer sur la vague de GTA. Et si les quelques quêtes annexes sont elles plutôt fun, le jeu rajoute également quelques éléments loin d’être bien intéressants. On pensera notamment à ces minis jeux de karaoké où il suffira de déplacer le stick pour être sur la ligne correspondante à l’écran, ou encore quand il faudra parier de l’argent sur un combat de coqs. Peu passionnant. Dans le même ordre d’idées, certaines autres activités, comme démanteler des trafics de drogues, s’avèrent extrêmement répétitifs. Oui, on utilise les caméras, on pirate, on trouve le repère, on y va, on tue tout le monde, mission accomplie, et on peut passer au deal suivant. Contrairement aux missions principales, les quêtes secondaires sont ultra répétitives.
Mais après tout, à part pour ceux chassant les 100% et le trophée de platine, rien n’oblige le joueur à tout compléter, à part pour sa satisfaction personnelle. Dans le même ordre d’idées, si le jeu parvient à retranscrire l’ambiance de la ville qui ne dort jamais, il faut également avouer que le jeu a à certains moments des petits défauts graphiques, quelques petits bugs ou défauts d’affichage. Si ça ne gâche pas le plaisir pour autant, cela a le don de surprendre quand on court dans une ruelle et que l’on voit des éléments apparaître petit à petit en arrière plan, où que notre personnage se retrouve bloqué pour une raison inconnue. Encore une fois, ces éléments ne sont pas ultra gênants ni trop présents, mais surprennent quand ils se produisent. Mais pas de quoi bouder son plaisir malgré tout, car Sleeping Dogs procure beaucoup de fun une fois la manette en main, que ce soit dans sa version initiale sur PS3 ou alors dans sa version remasterisée sur PS4 contenant les DLC, un nous rappelant tous ces vieux films de combats avec tournoi à la clé, l’autre étant un hommage aux films fantastiques de vampires sauteurs comme Mr Vampire. Des DLC funs mais malgré tout très courts.
Les plus
Hong Kong comme monde ouvert
Un gameplay simple mais varié
De très bonnes missions, bien tendues
Histoire classique mais prenante
Les moins
Certains éléments annexes inutiles
Quelques bugs graphiques
En bref : Malgré des défauts et quelques éléments annexes peu intéressants, Sleeping Dogs parvient à nous mettre la pèche, entre son histoire rappelant Infernal Affairs, ses combats qui font mal, ses gunfights à la John Woo. Très plaisant oui !
Note clairement méritée Ricky 😉 Et très bon test au passage ! Je ne suis pas fan de GTA et j’avais beaucoup aimé Sleeping Dogs à l’époque (d’ailleurs en voyant les images de ton test il ne me semblait pas qu’il était aussi beau !). Je trouve les missions variées même si certaines traînent un petit peu en longueur et il règne dans ce jeu un parfum et une ambiance très atypique. Je n’ai pas encore pu me rendre à HK (bien qu’il y a un temps ma copine et moi voulions faire un PVT là bas) mais si tu veux faire un premier saut dans la culture asiatique je te conseille la Thailande ou l’Indonésie ! Sinon hors sujet mais je vais bientôt visionner The Strangers (2016) et je me chie déjà dessus… La bise monsieur
Merci mon grand ^^ J’étais persuadé en postant ça que j’aurais un commentaire en me levant, jeux vidéo oblige lol.
GTA pour moi, c’est quitte ou double, il y a deux opus que j’aime beaucoup : VICE CITY pour son ambiance années 80 (la nostalgie, les musiques à la radio), et le 5 car j’ai bien aimé les personnages, les braquages, la musique de Tangerine Dream. Mais après par exemple le 4 m’avait gonflé au bout de 2h de jeu.
Les images de mon test viennent du remaster PS4, mais il me semble qu’il y a peu de différences avec la version PS3 (j’ai fais les 2). Les missions principales sont en général parfaites, c’est juste certaines catégories de secondaires qui sont un poil répétitives. Mais je crois qu’on n’y échappe plus dans les jeux à monde ouvert maintenant. À part The Witcher 3 !
Pendant des années, je m’étais dis que mon premier voyage asiatique serait le Japon, mais la vie a parfois ses priorités, et faire des films en est une qui coûte cher 😀
The Strangers, le film Coréen de Na Hong-Jing? Tu me diras ce que tu en penses, je l’ai vu à sa sortie, j’ai aimé mais j’ai été incapable de trouver les mots pour écrire dessus, ça change souvent de genre, de style, très déroutant, mais très intéressant.