1993
Studio : id Software
Editeur : GT Interactive
Genre : Doom-like
Multijoueur : Oui
Joué et testé sur : PC, Playstation 3 et 4
Existe sur : PC, Atari Jaguar, SNES, Playstation, 3DO, Sega Saturn, Game Boy Advance, Xbox, Xbox 360, iOS, Playstation 3, Playstation 4, Xbox One
Synopsis : Sur le planète Mars, le Doom guy travaille dans un complexe militaire où l’armée fait des expériences sur la téléportation. Ils ouvrent un portail directement vers l’enfer, et des créatures démoniaques envahissent la base.
Doom ! Alors qu’un nouveau jeu Doom vient d’être annoncé via un trailer, il est bon de retourner aux sources. Doom ! Un jeu qui aura révolutionné l’industrie du jeu vidéo. Id Software n’était pas nouveau dans le milieu, puisqu’ils avaient déjà développés des jeux dés la fin des années 80, avec les Dangerous Dave, Commander Keen, Shadow Knights, et surtout Wolfenstein 3D en 1992. Doom, sortant un an après en 1993, est une version hautement améliorée de Wolfenstein 3D. Doom, jeu de la subtilité absolue. Le jeu commence, nous voilà une arme à la main, des hommes nous attaque. Que faire ? Tueeeeerrrrrrrr ! Un jeu qui n’aurait pu être qu’un Wolfenstein 2, mais qui face à la qualité générale du jeu, et un mix parfaitement maitrisé entre une ambiance à tomber, un gameplay efficace, un level design travaillé et des graphismes toujours plus beau, parvient à être tellement plus. Toujours en 3D, toujours violent, toujours bourrin, toujours avec la même équipe derrière, Doom cette fois-ci mélange l’univers du FPS horrifique avec celui de la science fiction. Le jeu se découpe en trois chapitres, chacun contenant 9 niveaux, et le joueur choisira parmi 5 modes de difficultés, rien que ça. Et autant dire que dans le mode cauchemar, ça ne va pas être facile ! Mais passons, autant j’aime les challenges, autant souffrir, ce n’est pas forcément ma tasse de thé.
Dans ses grandes lignes, Doom a tout du FPS classique qui aurait pu vieillir. Le jeu date en effet de 1993, de l’eau a coulée sous les ponts depuis, le FPS a évolué, souvent pour le pire (Call of Duty et ses barres de vie qui remontent toutes seules), et pourtant, Doom reste une révolution, et reste un jeu fun autant d’années après, même après la sortie du « remake » en 2016. Car Doom, c’est le jeu de la subtilité, on commence pistolet à la main, des soldats nous attaquent, on se défend, on fait quelques pas, et dite bonjour au fusil à pompe. Et qui dit nouvelle arme dit nouveaux ennemis, et voilà que les créatures des enfers débarquent. Le joueur va devoir survivre, agrandir son armement, et trouver la sortie de chaque niveau au level design labyrinthique mais oh combien génial. Et la route vers la sortie n’est jamais de tout repos, les ennemis très nombreux, et surtout plus intelligents que ce que l’on avait par le passé. Ils peuvent nous entendre, ils sont parfois cachés dans l’ombre et savent nous surprendre, et peuvent même parfois se tuer entre eux si ils se tirent dessus. Entre ce côté surprenant et parfois plus tactique qu’il n’en a l’air (forcer les ennemis à se tirer dessus, viser les tonneaux explosifs, éviter certains combats), Doom est un jeu bourrin, on ne va pas le cacher.
Il suffit de jeter un coup d’œil à l’inventaire pour comprendre. Le pistolet et le fusil à pompe, c’est la base, mais partir à l’attaque de monstres de l’enfer armé d’une mitrailleuse, d’un lance roquette et d’une tronçonneuse, c’est tout de suite beaucoup plus fun ! Mais s’il n’était qu’un simple FPS changeant les ennemis comparés à Wolfenstein 3D, Doom n’aurait pas autant marqué les esprits. Non, Doom est plus, et est le premier jeu entièrement en 3D qui bénéficie d’autant de textures, d’autant d’effets de lumières, d’effets d’ombres. Le sol, les murs, toutes les surfaces ont des textures bien foutues pour l’époque, certaines zones sont plongées dans l’obscurité, et les ennemis s’en servent parfois pour se cacher et ainsi surprendre le joueur. Les développeurs jouent énormément sur ce dernier point, faisant parfois s’éteindre les lumières, et le joueur lui stressera, et perdra parfois ses moyens, gaspillant de précieuses balles. Innovation technologique de taille, même si perfectible sur certains points, Doom ne change en rien la maniabilité de son ainé, mais rend l’ensemble plus fluide, plus rapide, et donc décuple le plaisir que l’on peut avoir.
Ultra beau pour l’époque, super fluide même encore aujourd’hui, extrêmement simple à prendre en main tout en étant intuitif, long avec ses 27 niveaux (dans sa version d’origine, d’autres versions sortiront par la suite avec de nouveaux niveaux), et en plus doté d’une ambiance sonore réussie qui continue de nous plonger dans l’atmosphère, Doom est un grand jeu, un grand FPS, et surtout un FPS important, qui aura posé les bases du genre, et qui annonce le premier âge d’or des FPS des années 90, avec Doom et ses suites, Quake et ses suites, Duke Nukem, Hexen et tant d’autres. Oui comme beaucoup de jeux de son époque, le propos est simple : avancer en tuant tout ce qui bouge pour boucler le jeu, mais à bien y réfléchir, c’est la seule chose que l’on demande à ce genre de jeu. Prendre du plaisir sans forcément avoir à réfléchir, sauf si l’on veut dénicher tous les secrets cachés dans les nombreux niveaux, mais là est une autre histoire. Accessible, très fun, rapide et bourrin en mode normal, infernal en mode cauchemar, Doom, c’est la base du FPS horrifique, où chaque tir pourra faire périr un ennemi dans une gerbe de sang.
Les plus
Fun et bourrin
Très bon level design
Le précurseur du genre
Une révolution technique
Les moins
En 25 ans, oui, un coup de vieux
En bref : Doom est un jeu culte, un excellent FPS, bourrin, fun, parfois exigeant, et surtout bien conçu à tous les niveaux (graphismes, design sonore, level design).