THE ANCIENT DOGOO GIRLS
Titre original : 古代少女隊ドグーンⅤ
2010 – Japon
Genre : Série TV
Durée : 12 épisodes
Réalisation : Iguchi Noboru, Nishimura Yoshihiro, Toyoshima Keisuke, Inoue Yûsuke, Tsuyoshi Kazuno, Tosaka Takuma et Miyake Ryûta
Avec Momose Misaki, Yazama Erika, Takeda Rina, Nomoto Manami, Yoshikawa Maria et Dan Haruka
Synopsis : La chasse aux Yokai continue avec l’irruption dans notre époque de cinq nouvelles Dogu Girls: Doji, Doro, Doka, Dore et Dori Chan. Pas très douées, heureusement pour elle, la légendaire Dogu Chan est là pour leur faire la morale et leur apprendre le métier.
A peine un an après la diffusion de la série The Ancient Dogoo Girl en 2009, voilà qu’une suite débarque, sobrement intitulée à l’international The Ancient Dogoo Girls. Oui, GirlS car Dogu Chan, toujours un peu présente, laisse sa place à cinq nouvelles héroïnes… malheureusement ! Pourtant, malgré ce changement, soyons honnête, il n’y aura pas véritablement de changement. La même équipe se retrouve à la réalisation et aux scénarios, la structure des épisodes est toujours la même (apparition d’un Yokai, surveillance, analyse, rapide combat et fin du Yokai), on retrouve également un jeune homme qui héberge nos héroïnes, le même humour crétin, mais, à force de vouloir en faire trop sans apporter de nouveautés, ça ne fonctionne pas. Osons le dire, le début de la série est même plutôt dur, et les épisodes alterneront le bon et le moins bon. Le début fait peur, très peur. Nous nous retrouvons avec des suceurs (en fait, suceuses…) de sang comme Yokai, et de l’autre côté, l’histoire nous présente un nouveau jeune homme qui découvrira un peu par accident (encore) Doji Chan (la craquante Momose Misaki vue dans Gothic and Lolita Psycho). Aucune surprise, le jeune homme est là pour remplacer le héros de la précédente série, il a le même look, il a aussi un père dans le même genre (mais lui apparaît par projection 3D depuis les seins de Doji), et il va aussi devoir aider notre chasseuse. La seule vraie nouveauté est qu’il y a maintenant 5 héroïnes : Doji, Doro, Doka, Dore et Dori. Pas toutes très douées, et surtout pas franchement toutes utiles au récit, la plupart ne serviront à rien, il faut bien l’avouer, si ce n’est apparaître un peu plus dans les mauvais épisodes de la série (oui, il y en aura pas mal). Heureusement pour nous, à chaque épisode, Dogu-Chan, la seule et unique (Yazama Erika), de la série précédente, fera une apparition, plus ou moins longue. Elle revient en effet un peu sur le devant de la scène lors de la fin de la série. Ça fait franchement plaisir à voir, elle met de bonne humeur, et sans toutes ces Dogoo Girls, la série se serait mieux portée. Seule Momose Misaki et Takeda Rina, vue dans High Kick Girl, KG et Kunoichi seront développées, et donc seront attachantes et intéressantes. Bien que les talents martiaux de Takeda Rina ne seront pas exploités un seul instant durant les 12 épisodes de la série.
Bref, s’il y a du bon et du moins bon, la série commence mal avec un premier épisode tout à fait oubliable qui nous fait regretter amèrement la précédente série. Il faudra attendre le second épisode pour que l’ensemble se réveille et que l’on se retrouve devant des épisodes aux idées folles et vraiment drôles. Jugez plutôt : des femmes très bodybuildées pour l’épisode 2, et une partie du monde du travail où chaque Dogoo Girl va y mettre du sien. On retrouve l’humour crétin qui met de bonne humeur de la série originale, et les réalisateurs se permettent enfin un peu tout et n’importe quoi, sans pour autant nous gaver. Le second épisode nous fera bien rire, tandis que la troisième s’avèrera tout simplement excellent, avec en prime une parodie pour le moins osée et réussie de Twin Peaks (dont je suis un grand fan). La série décolle enfin, et on commence sérieusement à accrocher, d’autant plus que Momose Misaki fait finalement bien son travail (pour rappel, de base, elle est idole, et c’était donc la première fois qu’elle devait jouer la comédie devant la caméra). Elle en fait parfois un peu trop, mais arrive à rendre son personnage attachant par sa naïveté. La suite va malheureusement alterner sur quelques épisodes le bon et le mauvais, et faire preuve d’un grand manque d’originalité, puisque oh surprise, nous allons retrouver pour l’épisode 4 le très méchant Yokai qui permet aux gens de s’exprimer comme ils le souhaitent après avoir humer de l’encens. Rien de bien original, mais on se prend tout de même au jeu, surtout qu’il est toujours amusant de voir notre groupe d’héroïne se prendre la tête. Ça n’atteindra pas le niveau de la série précédente malheureusement, mais ça nous accroche toujours. Mais à force de son manque d’originalité, ou d’audace, la série se suit, mais avec beaucoup moins d’enthousiasme. Ce sera encore le cas pour l’épisode 5 se déroulant dans la forêt, mettant sur le devant de la scène une Dogoo Girl pas forcément attachante, et finalement énervante. Heureusement l’équipe se réveille pour nous livrer enfin deux épisodes d’affilé d’un très bon niveau, à défaut d’être originaux encore une fois, puisque l’on retrouvera la petite bestiole donnant des mauvais rêves, dans un épisode totalement différent, fort heureusement, de la série originale. Un épisode qui surprend, dans un style plus travaillé, plus clean dans un sens, plus sombre aussi, et ou Momose Misaki m’a totalement convaincu qu’elle pouvait jouer la comédie, et même pleurer en étant dans le bon ton. Arrivé au milieu de la série, on ne sait finalement pas encore trop quoi penser, tant les épisodes s’avèrent soient très sympathiques, soit laborieux et à l’humour forcé.
Toute la suite de la série suivra cette même voie, en alternant des moments purement jouissifs et bien trouvés, et d’autres totalement débiles et tombant à plat. Et c’est fort dommage, car il y a de l’idée derrière tout ça, mais il faut croire qu’à force de vouloir en faire trop, les réalisateurs se sont mordus la queue, déséquilibrant par la même occasion l’ensemble de la série, qui, si elle reste regardable, ne restera absolument pas inoubliable. Trop de défauts constamment (des épisodes justes mauvais, comme le premier, l’épisode avec la bête préhistorique), des personnages ne servant à rien (3 des 5 nouvelles Dogoo Girls, ça fait tout de même beaucoup), des moments lourds, des baisses de rythme ? Mais il est vrai qu’à côté de ça, les réalisateurs nous livrent aussi de bons grands moments de rire. Comment ne pas rire devant la parodie de Twin Peaks, ou encore mieux, cette reprise carrément hilarante de la scène des escaliers des Incorruptibles. Ils osent tout pour se faire plaisir, et parfois nous font plaisir également. Heureusement, la toute fin de la série (en gros, les 3 derniers épisodes) seront d’un très bon niveau, en retrouvant le ton très sombre de la série originale. Entre deux moments comiques (Takeda Rina tentant d’entraîner les autres, le combat de géants dans la ville), le fond se fait bien plus sombre, et l’histoire intégrera par la même occasion de nouveaux personnages, comme celui joué par Asami, une Dogoo Girl un peu plus vulgaire et dévergondée que les autres, qui apparaissait déjà dans le métrage The Ancient Dogoo Girl Festival, un montage spécial de la première série avec une fin inédite d’une demi heure mettant en avant son personnage. Fort heureusement, elle sera moins vulgaire que dans le film cité, qui devenait franchement lourd au fur et à mesure des minutes, malgré la bonne volonté de l’équipe. Que retenir donc de The Ancient Dogoo GirlS ? On en sort forcément déçu, avec un avis très mitigé, perdu entre les bons moments que l’on n’oubliera pas et les biens mauvais moments que l’on espère oublier un jour. Le principal, c’est que pour cette année 2011, nous n’avons pas eu de nouvelle série mettant encore en scène plus de Dogoo Girls, que l’on puisse en rester là.
Les plus
Toujours aussi crétin
Des épisodes franchement drôles
De bonnes idées par ci par là
Momose Misaki
Pleins d’idoles
Les moins
Un peu répétitif
Certains épisodes un peu lourds ou même mauvais
Des Dogoo Girls qui ne servent à rien
Des scènes d’action totalement ratée malgré Takeda Rina
En bref : Une suite contenant de bons moments mais moins prenante et parfois lourde.