14 BLADES (錦衣衛) de Daniel Lee (2010)

14 BLADES

Titre original : Jin yi Wei – 錦衣衛
2010 – Chine
Genre : Wu Xia Pian
Durée : 1h54
Réalisation : Daniel Lee
Musique : Henry Lai
Scénario : Daniel Lee et Abe Kwong

Avec  Donnie Yen, Zhao Wei, Wu Chun, Kate Tsui, Qi Yuwu, Wu Ma et Sammo Hung

Synopsis : Aux débuts de la dynastie Ming, l’empereur décide de créer un corps d’élite appelé le Jin Gi Wei afin de protéger les intérêts de la cour. Recrutés dans les rues, des orphelins sont entrainés dès l’enfance. L’un d’eux, Quing Long, devient leur chef. L’empereur lui offre un coffret de 14 lames acérées possédant toutes des fonctions différentes. Mais un complot se trame dans la cour, et Quing Long va tout faire pour les stopper en s’alliant avec un voleur.

Lorsqu’un film est annoncé avec Donnie Yen en tête d’affiche, l’amateur de baston débarque immédiatement, tant il semble être le dernier grand artiste martial œuvrant encore aujourd’hui, le cinéma de Jackie Chan n’était plus ce qu’il était, et Sammo Hung se faisant très rare et discret. Alors quand Daniel Lee, réalisateur de Black Mask (1996 déjà tout de même) revient avec un Wu Xia Pian mettant en avant Donnie Yen dans le rôle d’un guerrier possédant 14 lames différentes, que Sammo Hung obtient le rôle du prince Quing, un traitre (donc, méchant) et que Guk Hin-Chiu s’occupe des scènes d’actions (Tiger Cage 3, Black Mask, The Legend of Zu), et bien forcément, on jubile. On pense à ce grand moment d’action qu’était le combat entre Donnie Yen et Sammo Hung dans SPL, transposé dans la Chine de l’ancien temps. Et puis, 14 Blades, 14 lames donc, de quoi nous offrir 14 combats épiques bien différents. Malheureusement, force est de constater que le métrage ne va pas vraiment nous offrir la marchandise attendue. Après un prologue joliement mise en scène, où l’on découvre un Sammo Hung boiteux et un Donnie Yen qui a la classe, comme souvent, on nous présente les 14 lames différentes, et leur utilité, chacune devant servir à autre chose. Oui, le métrage s’annonce, du haut de ces 1h50, bourré d’action. Sauf qu’en fait, et bien non, pas vraiment. Mais si déception il y a, 14 Blades n’en est pas pour autant un mauvais film.

Tout d’abord, il bénéficie d’une réalisation plutôt efficace qui met bien en avant les splendides décors naturels du métrage, mais également les différents coups donnés lors des combats. Outre sa mise en scène réussie, le film peut être fier de sa production artistique. Que ce soit les différents décors ou les différents costumes, c’est du très bon boulot, et l’ensemble sait se montrer à la fois impressionnant et réaliste. La photographie du film n’est pas en reste et continue de sublimer les décors. Oui, techniquement, c’est du tout bon. L’histoire en elle-même n’invente rien, mais se veut très simple à suivre, et va le plus souvent à l’essentiel, ce qui est très plaisant également. Les personnages restent bien entendu classiques également, mais pas de fausses notes, ils sont bien définis et surtout suffisamment développés pour rendre l’aventure plaisante à suivre. Surtout qu’outre Donnie Yen (qui n’en fait pas trop) et Sammo Hung, malheureusement faisant plus de la figuration ici, on a plaisir à retrouver ce bon vieux Wu Ma. Alors finalement, qu’est ce qui cloche dans 14 Blades ? Il y a déjà quelques petits défauts que l’on arrive à mettre de côté, comme l’utilisation de quelques effets numériques un peu trop voyante, ou tout simplement des facilités de scénario assez énorme pour ne pas perdre de temps dans la narration. Rien de bien grave à ce niveau.

Mais à côté de ça, nous avons l’attente au niveau des combats, et surtout, l’attente provoquée par la présentation des 14 lames dés le début du film. Car au final, si cet ajout scénaristique donnant le titre au métrage ajoute une pointe de nouveauté dans un récit classique, elle reste la plupart du temps inutilisée. Car à l’exception de quelques rares combats, les 14 lames ne servent strictement à rien. Et c’est bien dommage. Au delà de cette déception, on peut l’avouer, les combats sont plutôt sympathiques, les coups s’enchaînent bien, l’ensemble est lisible, mais il manque un petit quelque chose également pour se différencier de tous les autres métrages du genre. Et certains combats abusent un peu (mais cela ne concerne que moi) de l’utilisation des câbles. Plutôt discrètement certes, mais l’œil avertit ne passe pas outre ce détail. Bien entendu, cela reste du divertissement plutôt bien huilé qui se suit sans soucis, mais qui ne parvient jamais à se différencier des autres produits du genre. Vite vu, et malheureusement, vite oublié également.

Les plus

Réussi techniquement

Un bon casting

Se suit très bien

Les moins

Des effets numériques parfois voyants

Des combats assez classiques

14 lames qui ne servent pas à grand-chose

 

En bref : Un divertissement très sympathique, bien que très décevant également. Des facilités et autres défauts, au service d’une intrigue classique mais plaisante à suivre.

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