AMITYVILLE 3D : LE DÉMON (Amityville 3-D) de Richard Fleischer (1983)

AMITYVILLE 3D : LE DÉMON

Titre original : Amityville 3-D
1983 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h45
Réalisation : Richard Fleischer
Musique : Howard Blake
Scénario : David Ambrose

Avec Tony Roberts, Tess Harper, Lori Loughlin, Robert Joy, Candy Clark, Meg Ryan et Neill Barry

Synopsis : La “célèbre” maison située au 112 Ocean Avenue à Amityville est désormais habitée par des faux médiums. Le journaliste de Révelations George Baxter et son associée viennent interroger le couple de mediums sur l’histoire de la maison. Après avoir démasquer les charlatans, George Baxter décide d’acheter la maison, car il est séduit par celle-ci,. Il va avoir de surprenantes frayeurs et notamment devoir subir la mort de sa fille Susan, qui vit avec lui.

Amityville avait cartonné en 1979. Orion et Dino De Laurentiis n’avait pas perdu de temps pour livrer en 1982 un second opus, qui bien que plus réussi par de nombreux aspects, n’avait pas eu le même succès à sa sortie. Entre 86 millions au box office et 12 millions, il y a une grosse différence. Cela n’arrête pas pour autant les producteurs, qui espèrent bien rebondir avec un troisième opus dés 1983. Pour s’assurer un succès, de nombreux changements interviennent. Déjà, on prend un réalisateur connu et reconnu avec Richard Fleischer (Vingt Mille Lieues sous les Mers, Soleil Vert), on change le compositeur pour dépenser moins de ce côté, on prend un scénariste inconnu, quelques acteurs avec une carrière pas dégueulasse derrière eux (Tony Roberts de Serpico et Annie Hall), quelques débutants (Tess Harper et… Meg Ryan), on tourne le film pour la 3D, car 1983, c’est l’année de la 3D pour ramener le public vers des sagas d’horreur (Vendredi 13 Chapitre 3, Les Dents de la Mer 3), et on rajoute des idées provenant des succès de l’année précédente comme Poltergeist. Verdict ? Amityville 3 ne marche pas du tout au box office, marque la fin de la saga au cinéma jusqu’au remake en 2005, marque le déclin de la carrière du réalisateur (après, il aura fait Conan le Destructeur… et Kalidor). Meg Ryan quand à elle n’aura pas trop subie le film, rebondissant trois ans plus tard sur Top Gun. Sur Rotten Tomatoes, si le second opus n’a que 7% de critiques positives, ce troisième opus obtient un score de… 0% (tout comme House 2 ou encore Les Dents de la Mer 4), avec une moyenne de 2,8/10. Sur imdb, une fantastique moyenne de 3,9. Certains le considèrent comme le pire de la saga, et même comme un des pires films de genre.

Se lancer dans le métrage n’est donc guère motivant, mais que ne ferait-on pas pour l’amour du cinéma, de l’art, et des sagas de cinéma de genre oubliées ? Amityville 3 (ou 3D) part même d’une bonne idée de départ, puisque dans la scène d’ouverture, John Baxter se rend dans la fameuse maison avec plusieurs spécialistes du paranormal. Le but ? Démanteler la supercherie. Comme si le réalisateur ne croyait pas lui-même à l’histoire ou au film, et comme pour faire taire un minimum les mauvaises langues croyant dur comme fer aux événements de la dite maison. Astucieux à défaut de convaincre pleinement, le reste du métrage change alors, puisque nous sommes bel et bien dans un film fantastique, où il faudra mettre des éléments paranormaux, des éléments se déplaçant seuls, des apparitions, et même un monstre final. La production semble sortir les grands moyens, mais ça c’est sur le papier uniquement, car Amityville 3, en plus de se trainer des personnages clichés et peu intéressants, ne se fait pas palpitant. Il faudra bien attendre une heure avant que l’histoire ne décolle, soit plus de la moitié de sa durée. Avant tout ça, quelques sons, une porte s’ouvrant seule, l’apparition d’un puits dans la cave de la maison, et une scène pompée sur le premier film, à base de… mouches ! Originalité quand tu nous tiens. Peu emballante, la première heure se fait pourtant la plus correcte, puisque finalement, les effets spéciaux ne sont pas encore à l’écran, et Meg Ryan, bien que dans un second rôle, est charmante comme tout. On ne pourra pas en dire autant de ses somptueux dialogues que l’équipe lui font dire.

« Tu sais que l’on peut baiser avec un revenant ? C’est peut-être pour ça que ton père l’a acheté ! » Ça vole haut ! Chiant comme la mort, pas intéressant, mais regardable dirons nous. C’est dans sa deuxième partie que l’ensemble se gâte et que Amityville 3 devient le film à la réputation peu flatteuse, pillant un peu partout, rajoutant des incrustations bien dégueulasses, des monstres. On se retrouve avec des enquêteurs sur le paranormal qui vont placer des caméras et autres dans la maison (Poltergeist de Tobe Hooper non ?) afin de prouver ou non les phénomènes étranges qui s’y produisent. Franchement, depuis le temps, et avec tous les éléments des premiers films, les témoignages de la famille du premier film et tout ça, ils se posent encore des questions ? Le point de non retour est pourtant atteint l’instant d’après, lors de l’apparition d’incrustations lumineuses baveuses dans l’image et d’un monstre bien raté comme il faut digne d’un film de série Z. Le pire, c’est que personne au moment du tournage n’a eu l’air d’avoir honte ou de se poser des questions, filmant la bête frontalement. Seule consolation ? La destruction de la maison dans la scène finale peut-être. Et la 3D dans tout ça ? Simple, ratée et inutile comme dans les autres films de genre tournés avec ce procédé cette année là ! Pire, à l’époque de sa sortie, l’image paraissait floue et donnait la migraine aux spectateurs. Pas étonnant que l’on entendit plus parler de la saga jusqu’en 1989 avec le téléfilm Amityville 4, retrouvant le scénariste du premier film (qui réalise également) et adapté du livre du même nom !

Les plus

L’idée de la scène d’ouverture

Les moins

Le film dans son ensemble

Les effets spéciaux

La 3D

C’est chiant

Rien de neuf

 

En bref : Amityville 3 est une catastrophe. Rien ne fonctionne dans le métrage, personne n’y croit. Un bide justifié !

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