Titre original : Død Snø
2009 – Norvège
Genre : Horreur
Durée : 1h31
Réalisation : Tommy Wirkola
Musique : Christian Wibe
Scénario : Tommy Wirkola et Stig Frode Henriksen
Avec Vegar Hoel, Stig Frode Henriksen, Charlotte Frogner, Lasse Valdal, Evy Kasseth Rosten et Jeppe Beck Laursen
Synopsis : Un groupe d’étudiants en médecine décide de passer les vacances dans un chalet perdu au milieu des montages. Très vite, ils se retrouvent confrontés à des soldats zombies de la Seconde Guerre Mondiale victimes d’une malédiction…
Sorti en fin d’année 2009 en France (soit un peu moins d’un an après sa sortie dans son pays d’origine, parfois l’on fait des efforts), Dead Snow est un film que l’on m’aura souvent vivement conseillé, vendu comme drôle, gore, volontairement stupide, rafraichissant. Et comme souvent, j’aurais mis le temps avant de me lancer dans l’aventure, alors qu’un second opus est déjà sorti, et que j’avais découvert le film Américain de Tommy Wirkola, Hansel et Gretel Witch Hunters, qui m’avait d’ailleurs bien plu. Et puis l’horreur et la Norvège, en général, j’aime bien. J’ai aimé les trois opus de Cold Prey malgré le troisième film inutile, j’avais aimé Manhunt malgré des personnages assez énervants, et j’avais beaucoup aimé le found footage Toll Hunter. L’heure est à Dead Snow. Et je dois l’avouer, la déception fut immense. Hommage certain à des films tels que Evil Dead (la malédiction, la petite cabane isolée), Braindead (des zombies, un des personnages portant le t-shirt), Dead Snow veut donc parodier le genre zombies, en nous présentant des personnages crétins (classique) dans une cabane perdue (classique) en pleine montagne. La neige, ça a souvent de la gueule, les Cold Prey montrait déjà bien ça. Mais Dead Snow ne joue pas dans la même cour, puisqu’il ne se prend pas au sérieux. Malheureusement, la sauce a du mal à prendre.
Car en voulant parodier tout en respectant le genre, Tommy Wirkola se retrouve avec une première partie, osons le mot, extrêmement chiante et banale. On nous présente les personnages, on a des blagues stupides, on a un vieux papy qui vient les avertir du danger, quelques blagues encore, puis une attaque enfin, puis le film reprend son rythme de croisière comme pour retarder ce que l’on voulait voir. Dead Snow, du haut de ses 1h30, c’est 40 minutes définitivement chiantes pour commencer. 40 minutes où l’on pourra se poser beaucoup de questions et remarquer tout un tas de défauts si l’on adhère pas du tout au film, ce qui fut mon cas. Oui, pourquoi le mec essaye d’étouffer sa copine avec un coussin pour blaguer ? Pourquoi la fille suit son copain aux toilettes pour une scène de sexe inutile ? Et comme souvent, pourquoi les personnages décident de se séparer en deux groupes, dont un groupe censé attirer les zombies en faisant du bruit ? Pire idée du monde, et qui semble en plus un peu trop sérieuse sur le coup. Bon après, avouons le, quelques rares gags font mouche, et la première attaque de zombies à la cabane est plutôt sympathique en plus de nous offrir un bon effet gore à l’ancienne, mais c’est peu face à tant d’ennui.
Même quand ça commence à vraiment démarrer, ce n’est pas encore extraordinaire, les zombies attaquant les personnages un par un, mais surtout, en un contre un. Et d’autres soucis viennent alors me faire réfléchir alors que je n’aurais sans doute pas du. Pourquoi ceux mordus ne se transforment pas ? Faut-il être nazi pour se transformer ? Ou encore pourquoi c’est le personnage qui a peur du sang qui va dégommer le plus de zombies, sans scènes nous montrant réellement qu’il arrive à vaincre sa phobie ? Bref… Heureusement, Dead Snow se réveille dans sa dernière demi-heure pour nous livrer ce que le film promettait. Oui, il aura fallut attendre, beaucoup d’ailleurs, et avant cela, Dead Snow se prend beaucoup trop au sérieux à mon goût. Et un film de zombies sérieux avec des personnages stupides, des situations stupides, et en plus pas forcément bien joué, ni écrit (ni réalisé aussi), ça passe moyen. La fin donc se réveille, en nous offrant du gore, des gags enfin drôles, une tronçonneuse, un oiseau mort, des amputations, des personnages stupides encore et toujours mais cette fois-ci avec des situations mieux trouvées. Ce que Dead Snow aurait dû être dés le début, il se décide enfin à l’être oui, nous permettant malgré quelques déceptions (les derniers instants) à quitter la navire sur une impression déjà plus positive, mais malgré tout mitigée. Oui, tout ça pour ça.
Les plus
Le gore bien fait
Ça se bouge dans la dernière demi-heure
Les moins
Très long à démarrer
Bourré d’erreurs et d’incohérences
Stupide mais pas très drôle
En bref : Vendu comme une parodie gore très drôle du genre, Dead Snow fut une grande déception. Si le gore est au rendez-vous surtout à la fin, le reste ennuie.