BOULEVARD DE LA MORT (Death Proof) de Quentin Tarantino (2007)

BOULEVARD DE LA MORT

Titre original : Grindhouse: Death Proof
2007 – Etats Unis
Genre : Thriller automobile
Durée : 2h07
Réalisation : Quentin Tarantino
Musique : –
Scénario : Quentin Tarantino
Avec Kurt Russell, Rose McGowan, Zoe Bell, Rosario Dawson, Vanessa Ferlito et Jordan Ladd

Synopsis: C’est à la tombée du jour que Jungle Julia, la DJ la plus sexy d’Austin, peut enfin se détendre avec ses meilleures copines, Shanna et Arlene. Ce TRIO INFERNAL, qui vit la nuit, attire les regards dans tous les bars et dancings du Texas. Mais l’attention dont ces trois jeunes femmes sont l’objet n’est pas forcément innocente. C’est ainsi que Mike, cascadeur au visage balafré et inquiétant, est sur leurs traces, tapi dans sa voiture indestructible. Tandis que Julia et ses copines sirotent leurs bières, Mike fait vrombir le moteur de son bolide menaçant…

Et voilà, dans ce résumé, les trois quarts du film sont déjà racontés. Car ce Boulevard de la Mort pourrait très bien s’appeler Boulevard de l’ennui. Pourtant, l’initiative avait de quoi séduire. Mais déjà, pour l’exploitation en France, le film Grindhouse de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez fut coupé en deux, et les fausses bandes annonces tournées pour l’occasion disparaissent. Mais ce n’est pas tout, puisque les 2 films se voient rallongés d’environ une demi-heure chacun. Là où le film de Rodriguez était, en version américaine, un pur produit jouissif, le film de Tarantino était un film long et laborieux dont seules quelques séquences s’en sortaient. Le film à présent sortis en France, concentrons-nous sur cette nouvelle version. Là où généralement, une version plus longue d’un film fait extrêmement plaisir, ce n’est aucunement le cas ici, puisque que dans une version ou dans l’autre, Tarantino s’est complètement planté. Son hommage au cinéma B des années 70 et 80 tombe à l’eau, et s’engouffre dans des longueurs interminables en oubliant en chemin ce que le spectateur attend de lui.

Si vous vous attendez à un super hommage au cinéma de genre, vous risquez d’être fortement déçu, car d’une certaine manière, Tarantino fait ce qu’il sait faire depuis son tout premier film : des dialogues. Seulement là où les dialogues de Reservoir dogs, Pulp fiction, ou encore Jackie Brown, avaient un charme évident, la sauce ne prend absolument pas ici. Les dialogues commencent dés le début du film, et le seul véritable souhait du spectateur sera que cela s’arrête au plus vite. L’action, les meurtres, les cascades automobiles ? Et bien, il faudra bien attendre une heure de métrage avant de les apercevoir. Les dialogues, sans saveur, ou presque, s’éternisent en longueurs et c’est une vraie souffrance pour le spectateur. Cela tourne en rond et ne mène à rien, pour rien.  L’hommage tant souhaité par Tarantino tombe à l’eau, son film avec. Et ce n’est pas l’excellente interprétation de Kurt Russell ou le fait qu’il n’y ait pas d’effets numériques qui va arranger les choses. Et comme souvent chez Tarantino, il aime bien découper ses histoires. Après les trois parties de Pulp fiction et les 10 chapitres de Kill Bill, il découpe son Boulevard de la Mort en deux parties. Malheureusement…

Après s’être tapé une heure de blabla entre filles, parlant principalement de voiture et de cul, l’action arrive, et on se dit que c’est partit, Tarantino se réveille et décide de faire plaisir aux spectateurs comme il l’avait fait autrefois sur certains de ces films. Et bien non, ce n’était qu’une feinte pour couper son film en deux et pouvoir nous sortir…… deux fois la même histoire. Si le début vous semblait long, la suite ne fera que la même chose, un autre groupe de femme va parler de voiture et de cul. Super ! Entre ça et des personnages ne servant strictement à rien (le shérif), Tarantino se perd lui-même au boulevard. Il ne se réveillera que lors d’un final dantesque d’une vingtaine de minutes, ce que laissait présager les bandes annonces avant que les trois quarts du film ne nous fassent perdre toute illusion. Seulement se taper pendant plus d’une heure de métrage chiant et sans intérêt, c’est purement et simplement du foutage de gueule. Tarantino est devenu au fur et à mesure des années une valeur sure, et ne cherche plus à prouver un quelconque talent. Qu’il se casse le cul à faire un bon film ou pas, le public suivra comme des cons. Consternant !

Les plus
Kurt Russell
Les 15 dernières minutes
Les moins
Mais chiant à mourir
Un film long pour rien, deux fois la même histoire

En bref : Le boulevard de l’ennui frappe pendant 1h50. A part le final et un petit débordement sanglant en milieu de métrage, le spectateur est arnaqué.

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