Titre original : Galaxy of terror
1981 – Etats Unis
Genre : Science fiction
Durée : 1h21
Réalisation : Bruce D. Clark
Musique : Barry Schrader
Scénario : Marc Siegler et Bruce D. Clark
Avec Edward Albert, Sid Haig, Ray Walston, Bernard Behrens, Robert Englund et Grace Zabriskie
Synopsis: Le vaisseau intersidéral Rébus se pose sur une planète et rompt le contact avec sa base. Le Maître, responsable de l’expédition, apprend la nouvelle et envoie un deuxième vaisseau pour les secourir. Arrivés sur les lieux, ils ne découvrent que les corps de l’équipage massacrés et une étrange pyramide…
Lorsque Alien arriva sur les écrans en 1979, ce fut un choc, commercial, public, critique. Beaucoup de films s’en sont inspirés depuis, et continueront de s’en inspirer. Deux ans à peine après, des films similaires sur bien des points finirent par arriver, parmi lesquels, La galaxie de la terreur, loin d’être un navet, loin d’être également une copie pure et simple, mais néanmoins loin d’être un chef d’œuvre inoubliable. Pour commencer, il est bon de signaler que La galaxie de la terreur est une production Roger Corman, et donc, une production assez fauchée, ce qui se ressent au niveau de certains effets. Il est également intéressant de constater que l’on trouve, à la tête de la seconde équipe, James Cameron, avant qu’il ne devienne connu en temps que metteur en scène. D’autres noms connus viendront, comme Tony Randel aux effets spéciaux, avant qu’il ne devienne le réalisateur de Hellraiser 2. Devant la caméra, quelques visages connus également, comme Robert Englund, que l’on ne présente plus, ou Grace Zabriskie (La mère de Laura Palmer dans Twin Peaks, faisant également une apparition dans INLAND EMPIRE) dans le rôle de la pilote du vaisseau, assez expéditive dans son travail. La galaxie de la terreur est donc un pur produit de série B de science fiction des années 80, surfant sur les succès de l’époque et il s’en sort plutôt bien sur pas mal de points, malgré un début assez chaotique et décevant, avec une introduction au futur problème de notre équipe de sauvetage, ou nous suivons un homme paniqué courant dans des couloirs avec un fusil au canon limite plus gros que lui !! Après cela, deux personnes discutent dans une petite pièce au décor minimalisme (le budget n’a pas du partir dans cette scène, tant le décor et les effets sont à pleurer). C’est ensuite que l’aventure commence, dés que le vaisseau Rébus doit partir à la recherche d’un autre vaisseau, ayant disparu sur une planète encore inconnue.
Mais contrairement à Alien qui va prendre tout son temps pour nous présenter les différents personnages et faire monter le suspense progressivement, La galaxie de la terreur ne va absolument pas perdre de temps, si bien qu’en à peine dix minutes montre en main, nous avons fait la connaissance des membres de l’équipage et ils se sont posé sur la planète. Le métrage nous montre alors d’emblée ses deux principaux défauts, et sa plus grande influence. Les personnages, tout comme les dialogues, n’ont absolument rien de transcendant, et les acteurs ne vont pas aider à la crédibilité de l’entreprise. Les dialogues tournent parfois en rond, et pour peu que l’on regarde le film en version française, certains personnages en deviennent plus qu’énervant. Quoi qu’il en soit, ces différents personnages sont sur cette planète, et vont immédiatement partir à la recherche de l’autre équipage. Que ce soit les décors à l’intérieur des vaisseaux ou bien la planète en elle-même, avec ses tons bleutés et sa légére brume, on ne peut s’empêcher de penser à Alien, mais pourquoi pas, l’ensemble étant assez bien fait, et la composition musicale venant créé une vraie ambiance par-dessus ça, notamment lors des scènes d’exploration et de suspense, puisqu’elle a tendance à beaucoup trop s’emballer lors des séquences d’action. Passé cela, le film va se détacher enfin de son influence, en tournant son histoire dans une nouvelle direction imprévisible (et mal venue, en ce qui concerne son final), et adapter son rythme bien à lui.
Dans le cas présent, le suspense ne grandira pas au fur et à mesure que le métrage avance, puisque celui ne dure même pas 1h20, mais s’adaptera à chaque personnage. Le film aurait pu rapidement devenir répétitif, vu que le film va enchaîner les séquences d’exploration, puis de suspense, avant la mise à mort d’un des personnages. Mais l’originalité et la variété des différentes mises à mort, l’ambiance générale ainsi que le sérieux avec lequel le film a été traité, ainsi que le soin apporté à certains effets (alors que d’autres ont pris un sérieux coup de vieux) et aux maquettes. Certaines scènes demeurent encore surprenantes aujourd’hui, et vont sans doute encore garder leur statut de culte longtemps, comme ce fut le cas pour beaucoup de films de cette époque. Ainsi, la plus connue restera toujours la scène où une jeune femme blonde se fera déshabiller, violer puis tuer par un verre de terre géant. Des idées, La galaxie de la terreur en a, des faiblesses, également (certains points du scénario restent d’ailleurs inexplicables, notamment lors du final ou un des personnages disparaît totalement de l’histoire), mais il reste malgré tout un film de science fiction agréable du début des années 80, rien de bien transcendant, mais ayant toujours un charme certain, et ayant permis à quelques figures importantes du cinéma de genre de faire leurs preuves.
Les plus
Une bonne ambiance
De beaux décors
Des scènes marquantes et cultes
Les moins
Bien pompé sur Alien
Des trous dans le scénario lors du final
En bref : Surfant sur le succès d’Alien, La galaxie de la terreur est une honnête série B, sanglante, rythmée et possédant du charme, malgré des défauts inhérents à ce genre de production de l’époque.