Titre original : Gojira tai Kingu Gidorâ – ゴジラvsキングギドラ
1991 – Japon
Genre : Monstres géants
Durée : 1h40
Réalisation : Omori Kazuki
Musique : Ifukube Akira
Scénario : Omori Kazuki
Avec Toyohara Kosuke, Nakagawa Anna, Odaka Megumi et Sasaki Katsuhiko
Faisant suite à Godzilla contre Biollante, excellent épisode de la série marquant une direction différente : traiter de sujets improbables avec sérieux. Dans cet épisode, il s’agît cette fois des voyages dans le temps. Des hommes du futur, venant de 2202, arrivent à notre époque pour prévenir l’humanité du danger qui les menace : quelques années plus tard, Godzilla va complètement ravager la terre. Une seule solution pour l’en empêcher : repartir dans le passé, pour empêcher la création du monstre radioactif.
Un concept intéressant, souffle de nouveauté pour la série, même si le concept de science fiction et tout ça, n’est pas inconnu de la série, puisque plusieurs épisodes ont déjà traités du sujet par le passé, avec diverses invasions extraterrestres. De ce fait, plusieurs choses frappent à la vision du métrage. Pleins de bonnes choses, et de mauvaises également, car aucun film n’est parfait. Qui dit science fiction dit effets spéciaux, et les effets spéciaux concernant les voyages dans le temps, ou les hommes du futur en général, ne sont pas fameux. Ils ont prit un coup de vieux évident, et ça en devient très kitch et cheap. Enfin, nous sommes dans un Godzilla, donc on en rigole, et on trouve finalement ça très plaisant. Après, si le scénario est assez ingénieux dans sa mise en place, et dans son histoire tout court, on peut remarquer par ci et par là quelques incohérences dues au voyage dans le temps même. Logiquement, si on parvient à empêcher Godzilla de devenir ce qu’il est, en revenant dans notre temps, personne ne devrait jamais avoir entendu parler de lui.
Ce genre de détails ne choquent pas, mais intriguent au fur et à mesure que le film avance. En revanche, le concept de retour dans le passé ajoute un élément capital dans la mythologie de la série : la naissance de Godzilla nous est contée. Bien que pouvant paraître improbable, cela ajoute une touche intéressante, nous révélant enfin, en 1991, le pourquoi du comment de ce qui a donné tant d’épisodes depuis 1954. De ce fait, Godzilla lui-même sera absent une bonne partie du film. Environ une heure même, pour se focaliser sur l’intrigue principale, jusqu’à l’arrivée d’un retournement de situation. Et oui, les humains ont étés dupés par les hommes du futur, qui ont empêchés la naissance de Godzilla, mais ont créés un autre monstre, King Ghidorah, afin de se servir de lui et d’empêcher le Japon du futur de devenir la puissance qu’elle deviendra. De ce fait, on enchaîne sur des phases de destruction classique à tout bon film de la série. Ne pouvant laisser les méchants gagner et le Japon être détruit, Godzilla revient, plus puissant encore, plus grand, plus fort, plus musclé, plus sensuel….. euh non, juste plus méchant et puissant quoi.
Occasion pour les deux monstres de se battre à plusieurs reprises, jusqu’au dénouement final. Au final, malgré quelques défauts, on gardera un excellent souvenir de ce Godzilla contre King Ghidorah, qui remplit avec honnêteté le cahier de charge : combats, révélations, et même un brin d’humour dans un clin d’œil relativement bien trouvé à Spielberg.
Les plus
Ça reste un bon Godzilla
Toujours autant de destruction
Bon concept
Les moins
Certains détails sont kitch ou cheap maintenant
En bref : Des effets spéciaux cheap qui ont vieillis, mais un petit plaisir tout de même, entre premier et second degré.