GODZILLA CONTRE MOTHRA (ゴジラvsモスラ) de Okawara Takao (1992)

GODZILLA VS MOTHRA

Titre original : Gojira Tai Mosura – ゴジラvsモスラ
1992 – Japon
Genre : Kaiju Eiga
Durée : 1h40
Réalisation : Okawara Takao
Musique : Ifukube Akira
Scénario : Omori Kazuki
Avec Bessho Tetsuya, Kobayashi Satomi, Murata Takehiro et Odata Megumi

Godzilla contre Mothra est, il faut le savoir, une sorte de remake de Mothra contre Godzilla, datant de 1964, et fait suite à Godzilla contre King Ghidorah. A la fin de celui-ci, Godzilla finissait engloutit dans l’océan, et pouvait donc reposer un moment  en paix. Si dans le film précédent, Godzilla était au centre de l’histoire, astucieuse, il n’est ici qu’en arrière plan durant une grosse partie du métrage, et on se demande même parfois ce qu’il vient faire ici. Justifier le titre peut être. Et bien en quelque sorte, oui.

Une météorite s’écrase sur la Terre, réveillant ainsi Godzilla dés le départ. Mais il mettra bien 40 minutes avant de refaire surface. Le film enchaîne donc sur une pointe d’exotisme et d’aventure, faisant par moment penser aux aventuriers de l’arche perdue. Une première partie soulevant plusieurs points : tout d’abord, une critique sociale et écologiste, et aussi les problèmes familiaux du personnage principal. Le héros  une sorte d’aventurier, se rend sur l’île Infant accompagné de son ex femme et d’un agent d’une importante société, où ils découvrent un œuf géant, l’œuf de Mothra. Ils rencontrent sur cette île deux jumelles Cosmos, des femmes lilliputiennes télépathes, qui les avertit que l’œuf de Mothra est là, c’est que l’écosystème de la Terre est menacé. Ce qui permet au film d’aller à fond dans son message écologiste, qui devient malheureusement parfois bien encombrant, et lourd.

L’œuf doit alors être conduit au Japon par la voie maritime. Mais pendant ce temps, la météorite qui est tombée à également ramenée à la vie le monstre Battra, l’ennemi de Mothra. Celui-ci fait un petit tour en ville histoire de détruire quelques bâtiments, avant de venir s’attaquer à l’œuf de Mothra durant son trajet, en même temps que Godzilla, qui fait son apparition tant  attendue. Première constatation, les combats déchirent. Le paquet a été mit niveau effets spéciaux, et c’est un véritable bonheur d’éclairs et d’explosions. Et là, Godzilla et Battra disparaissent, engloutie dans la magma d’une faille sous marine. Plus rien, ils disparaissent simplement. Durant leur combat, l’œuf de Mothra a éclot, donnant naissance à la larve de Mothra, qui repartira vers son île, mais pas pour bien longtemps.

En effet, une multinationale kidnappe les deux lilliputiennes, et celles-ci appellent alors Mothra à leur rescousse, à l’aide d’une chanson à faire chialer tout le monde. Car avouons le, Godzilla contre Mothra, s’il comporte des défauts, contient des moments de pur poésie, aidée par une partition géniale de Ifukube Akira, créateur du thème de Godzilla en 1954. Sans doute les plus beaux moments de la série. Voir Mothra sortir de son cocon sous une douce mélodie, avec une photographie et des plans de toute beauté, c’est assez renversant. Niveau poésie et grand spectacle, aucun doute, le film met le paquet, ce qui nous fait rapidement oublier le message écolo et lourd du film, surtout que, même si reprenant la fin de l’épisode précédent, le film se termine sur un combat d’anthologie, où Godzilla et Battra refont surface, permettant aux trois monstres de s’affronter dans leurs formes finales. Du grand spectacle, très beau, et sans doute le meilleur épisode de la seconde période de la Toho.

Les plus
De la destruction
La naissance de Mothra magnifique
Un épisode génial, musique, histoire, tout
Les moins
Un message écolo parfois un peu trop insistant

En bref : Malgré ses défauts, et un message assez lourd, le film est un monument de poésie, avec une magnifique musique, et aux combats de monstres d’anthologie.

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