IMA, YARI NI YUKIMASU (いま、殺りにゆきます) de Chiba Seiji (2012)

IMA, YARI NI YUKIMASU

Titre original : いま、殺りにゆきます
2012 – Japon
Genre : Horreur (sketchs)
Durée : 1h26
Réalisation : Chiba Seiji
Musique : –
Scénario :  Chiba Seiji d’après le roman de Hirayama Yumeaki

Avec Morita Suzuka, Momose Misaki, Hijii Mika, Sugano Mayu et Otomo Sayuri

Synopsis : Cinq courtes histoires. Mao achète une collection de poème à un sans abris dans la rue. Mais plus les jours passent, plus l’homme se rapproche de sa maison. Dans l’histoire suivante, une jeune femme trouve un DVD chez elle dans un carton, contenant un snuff film. Une jeune femme se fait harceler par un homme dans la rue sur le chemin pour aller au travail. Natsumi s’arrête aux toilettes publiques malgré des avertissements. Misuzu est kidnappé par un fou qui l’a harcelait par téléphone.

Avec certains réalisateurs, on tombe souvent d’accord. C’est le cas de Chiba Seiji. En se penchant sur sa (courte heureusement) carrière, on s’aperçoit que le monsieur, en plus de ne pas franchement avoir de talent, ne varie pas franchement ces projets. Alien VS Ninja, Ninja et Kunoichi : Ninja Girl… Oui, trois films de ninja, se déroulant dans la même forêt, voir parfois avec exactement le même décor (la grotte du final de Alien VS Ninja reprise dans le final de Kunoichi). Même si AVN a mon capital sympathie, ça ne vole pas haut, et c’est bourré de défauts. Avec Kunoichi, le réalisateur avait atteint le fond, voir était allé bien plus bas. Pour son nouveau métrage, enfin, un changement de cadre. Ima, Yari Ni Yukimasu, renommé I’m Coming to Get You (d’après imdb), se déroule en milieu urbain. Plus de ninja donc ce coup ci. L’histoire, ou plutôt les histoires se passent en ville, et de nos jours. Le réalisateur, en adaptant un roman, nous propose cinq courtes histoires amenant le métrage à la durée de 1h30 environ. Le point commun entre les histoires. Des jeunes femmes, souvent lycéennes (donc forcément, en courtes jupes, mais non, pas de plans culottes), vont se faire poursuivre ou martyriser par des hommes. Et c’est tout. Ben oui. Malgré tout, voir enfin un film différent de la part du réalisateur fait plaisir, d’autant plus que ça commence bien.

La première histoire, mettant en scène la mignonne Morita Suzuka (ancienne chanteuse du groupe Idolling ! aperçue dans bon nombre de navets depuis, et dans le super fun Mutant Girls Squad), fonctionne même plutôt bien malgré ses défauts. En effet, dés le début, oui, Chiba Seiji filme tout avec les pieds, en caméra embarquée (faut dire, ça a du accélérer les délais de tournage, et donc baisser le budget), et par moment, on aurait bien aimé que la caméra se pose quelques instants, d’autant plus que cette première histoire est mystérieuse comme il faut, avec son clochard un brin harceleur. Sans pour autant être stressante ou autre, cette première histoire retient notre attention sur sa courte durée, malgré quelques idées abusées (la voix bien déformée du clochard, on croirait une voix déformée d’un groupe de dance…). Les acteurs s’en sortent bien, et le métrage a les cartes en mains pour nous faire passer un petit moment sympathique. Sauf que comme dans tout film à sketchs, il y a du bon, et du beaucoup moins bon. Le souci, c’est qu’ici, il y a plus de mauvais que de bon. Dès la seconde histoire, surfant un peu sur la vague à la fois du snuff et du film retrouvé, on tombe d’un niveau. L’ensemble est filmé assez platement, les bruitages sont souvent abusés et certains acteurs en font des tonnes, rendant l’ensemble peu crédible. On aura beau avoir Momose Misaki (Gothic and Lolita Psycho) dans le segment, ça ne sauve pas les meubles. Le film continuera sa descente lors du troisième segment, ou tous les acteurs semblent s’en donner à cœur joie dans le surjeu total.

Alors certes, certaines personnes ne sont pas très équilibrés mentalement, mais entre le déséquilibre et en faire des tonnes, il y a une limite (parfois mince, mais limite quand même). Le troisième segment tombe donc assez vite à plat, et le suivant continue encore de descendre le film vers le bas, avec une histoire assez… originale dirons nous. Dans ce segment, il s’agît de toilettes publiques à éviter, sinon un homme pourrait arriver et de servir de glue afin de nous coller les fesses au siège… Oui, le segment va loin, trop loin d’ailleurs pour un métrage se voulant sérieux. On reste sur le cul… (ouais elle était facile). Quand arrive le cinquième sketch, notre intérêt pour le film a déjà bien diminué (voir n’est plus là, et l’histoire viendra quelque peu nous réveiller, avec ce jeune homme capturant une demoiselle chez elle pour faire une expérience un peu spéciale sur elle. D’un niveau supérieur aux précédents sketchs, il n’y a pas non plus de quoi se relever la nuit, la faute notamment à quelques trucages rudimentaires (photo à l’appui) assez voyants qui pourront nous faire décrocher quelques sourires, mais ce n’était pas le but. Après Kunoichi, oui, c’est un petit pas en avant pour  Chiba Seiji, mais l’ensemble reste quand même plus que moyen, pas toujours facile à prendre au sérieux.

Les plus

Le premier sketch intriguant
Le dernier sketch qui réveille un peu

Les moins

Filmé assez platement
Des acteurs qui surjouent souvent
Parfois des histoires peu crédibles (ou intéressantes)

En bref : Entre son début sympa et son final qui réveille un peu, on s’ennuie devant ces intrigues pas toujours passionnantes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *