LES MONSTRES DE LA MER (Humanoids from the Deep) de Barbara Peeters et Jimmy T. Murakami (1980)

LES MONSTRES DE LA MER

Titre original : Humanoids from the Deep – Monsters
1980 – Etats Unis
Genre : Saumons tueurs – Craignos Monsters
Durée : 1h20
Réalisation : Barbara Peeters et Jimmy T. Murakami (non crédité)
Musique : James Horner
Scénario :  William Martin

Avec Doug McClure, Ann Turkel, Vic Morrow, Cindy Weintraub et Anthony Penya

Synopsis : Une petite ville Américaine, Noyo, est au bord du gouffre. Mais heureusement, une compagnie scientifique promet des jours meilleurs, grâce à un élevage de saumons génétiquement modifiés. Malheureusement, ces poissons se retrouvent dévorés par une espèce préhistorique qui vont muter en hommes poissons tuant tout ce qu’ils croisent.

Humanoids from the Deep, rebaptisé Les Monstres de la Mer en France, ou encore Monsters en Angleterre, est sans doute une des productions les plus connues de Roger Corman. Non pas que le métrage soit un monument du genre, faut pas pousser, mais il possède quelques bons arguments pour l’amateur du genre, et surtout, il possède des créatures connues de l’amateur. Mad Movies lui même, avec son premier tome de « Ze Craignos Monsters », avait utilisé la pochette originale du métrage pour couverture. Datant de 1980 et réalisé par une femme, chose assez rare pour le souligner (bien qu’un second réalisateur ai officié sur le tournage mais ne soit pas crédité), Les Monstres de la Mer apparaît comme un croisement étrange bien typique des petites productions de séries B voir Z de cette époque. Jugez plutôt, l’action se déroule dans une petite ville vivant grâce à la pêche. Ajoutons à tout ça une société faisant des expériences scientifiques, un indien que tout le monde déteste en ville, et nous avons tous les clichés et messages du cinéma d’horreur de l’époque. Des indiens qui en fait sont souvent bien plus honnêtes que les autres, des scientifiques qui ont fait des bêtises mais qui cherchent à étouffer l’affaire. Rien de bien neuf, mais à la différence de certaines autres productions, le film bénéficie d’un très bon argument de base : son rythme.

En effet, on n’a franchement pas le temps de s’ennuyer devant le métrage qui enchaîne les situations. Passé une petite introduction qui se permet quelque chose de bien trop rare au cinéma (un meurtre canin), le métrage enchaîne les situations, en nous faisant passer par tous les clichés. Le doublage français accentue encore plus ses points là, et au fur et à mesure que le film avance, certains dialogues feront bien rire. Sauf que le film lui joue la carte du sérieux à 100%. A ce niveau, la mise en scène n’a pas à rougir, elle est même plutôt efficace. L’ensemble est fluide, va à l’essentiel, quelques plans sont franchement bien foutus. C’est du travail plutôt propre à ce niveau. On ne pourra pas en dire de même du scénario, qui en plus d’accumuler les clichés, nous sort une histoire classique et ne développe aucun personnage franchement intéressant. Mais le scénario aura au moins l’intelligence de faire intervenir ses monstres très rapidement, et surtout assez régulièrement. Entre les attaques,  la recherche des créatures, et les quelques soucis entre les personnages amenant parfois des bastons (du pauvre, mais baston quand même), on passe un bon moment pas prise de tête. Malgré le ton sérieux opté, le film verse bel et bien plus vers le nanar. Filles en bikini, monstres gluants pas toujours bien foutus et quelques touches de gore bien foutues s’invitent assez souvent dans le métrage.

Le film ne sera pas avare en attaques. Dès que les monstres apparaissent de jour, l’effet est plutôt raté et comique, avec des monstres ressemblant aux monstres de CHUD (datant de 4 ans après), mais en mode saumon. L’aspect homme en costume qui ne sait pas trop ou aller est parfois bien drôle. Quand les hommes sont attaqués, les monstres ne font pas les choses à moitié, ça saigne bien. Quand les femmes sont attaquées, bon, soyons clair, elles finissent souvent à poil, et sont amenées dans l’antre des créatures. Pas de soucis, le film est généreux là dessus. Et comme tout film de monstre qui se respecte, le tout s’emballe pour le final, les monstres décidant bel et bien d’attaquer la petite ville en sortant de l’eau. Comme la scientifique du métrage (pas crédible) nous le dit elle même, les monstres attaquent les hommes car ils savent que c’est une menace. Les femmes elles sont capturées afin de pouvoir se reproduire. Quels pervers ces monstres ! Le final est donc un bien gros moment (accentué par le doublage français encore une fois), un joyeux bordel où les monstres déciment un peu tout le monde, en arrachant des têtes, mordant un peu partout. Les effets gores sont souvent furtifs mais plutôt bien foutus. Ça court, ça crie, ça gicle, ça joue mal, et au final, ça se finit un peu trop rapidement. Les Monstres de la Mer ne plaira certes qu’à l’amateur de nanar, mais il reste plaisant à suivre. A noter que Roger Corman a produit une nouvelle version du film en 1996, connue en France sous le nom Humanoid : Terreur Abyssale.

Les plus

Bien rythmé
Plutôt rigolo
Des attaques saignantes
Un bon quotas bikini

Les moins

Ça reste un nanar
Les attaques de jours risibles
Bourré de stéréotypes
Personnages et scénarios peu intéressants

En bref : Un film qui s’en sort bien grâce à son rythme et ses monstres souvent là. Ajoutez quelques effets gore, un peu de nudité, et le tour est dans le sac.

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