Titre original : ミッシング44 ザ・ファイナルステージ
2010 – Japon
Genre : Érotique
Durée : 1h37
Réalisation : Koshizaka Yasushi
Musique : –
Scénario : Koshizaka Yasushi
Avec Usano Hitomi, Tanno Tsubaki, Aiba Ruby, Haruya Tsubasa et Asaoka Mirei
Synopsis : Grâce à un mystérieux individu, 44 a réussie à s’évader du complexe ou elle était retenue prisonnière. 41, 42 et 43 ont elles étaient vendues aux enchères et ont rapidement trouvé preneur. Les trois demoiselles vont avoir la vie dure en devant se prostituer, ou pire, participer à une émission de télé réalité. De son côté, 44 va tout faire pour libérer ses amies.
Autant dire que c’est avec peur que j’ai inséré le dvd de ce Missing 44 : The Final Stage dans ma platine dvd. Le premier opus était mauvais, mais le film étant suivi cette année par un Missing 55 et bientôt un Missing 55 : The Final Break, et ayant le premier en ma possession, j’ai décidé de rattraper mon retard pour continuer au plus vite cette splendide saga. Grand mal m’en a prit. En effet, si le premier Missing 44 pouvait parfois (mais rarement) faire rire, notamment avec un cours de langue française et possédait un côté sexy bien présent (trop justement), cette suite continue sur la même lancée, sans rien apporter de sensationnel de neuf, sans rien faire évoluer finalement, avec moins d’érotisme, et moins de rire. Et bien entendu, le film dure plus d’une heure et demi. Regarder cette suite jusqu’au bout est un véritable calvaire. On se rend rapidement compte après les premières minutes que le meilleur moment du métrage, en fait, c’est le résumé du premier film. Suite directe, ici, l’organisation tente de se débarrasser du corps de 44 (heureusement qu’elles ont des numéros tatoués sur le corps, parce qu’entre deux somnolences, je n’ai pas réussi à retenir le nom des personnages), mais les deux hommes transportant le corps sont victimes d’une agression, et un mystérieux individu va enlever 44. Il va l’aider, et ensembles, ils vont tenter de récupérer 43, qui a été vendue aux enchères à la fin du premier film. Que d’action et de rebondissements en perspectives. Sauf qu’en fait, non, pas vraiment. Le film nous montrera d’un côté le sort réservé à 41, 42 et 43, et de l’autre de très longues discussions entre 44 et son sauveur, avant de faire bouger les choses à la toute fin du film, une fois qu’il est déjà trop tard. Trop tard pour les personnages ? Non, pour nous, pour nous réveiller et nous sortir de notre ennui. Avant que l’intrigue ne bouge, il faudra se taper des dialogues interminables, des scènes de fausses tensions dramatiques, et le sort pathétique réservé aux autres femmes. 41 n’aura pas de chance, et le réalisateur Koshizaka Yasushi, encore plus faignant que d’habitude sur le métrage (il est fort quand même) nous remet un viol rapide avec du nattô. Oui, il aime ça, le même personnage subissait déjà la même chose dans le premier opus, après avoir maltraité l’héroïne dans les mêmes conditions. Originalité quand tu nous tiens.
42 elle se transformera en bonne à tout faire, et devra nourrir un homme au visage camouflé par un sac de patates. Oui, un peu comme Jason dans le deuxième opus de Vendredi 13. On retrouvera d’ailleurs un peu une idée similaire dans le récent Kami Idol de Kôji Shiraishi, film tout aussi mauvais que celui qui nous intéresse ici. Si 42 fait mal sa tâche, elle risque, au pire, le viol par l’homme en question, au mieux la maltraitance et les coups de fouets de sa maîtresse. Le sort le plus intéressant, mais pourtant exploité aussi bien que les autres (c’est à dire mal), ce sera le sort de 43. Enfermée dans une pièce faussement chic (en gros, un lit, une vitre sans teints et deux / trois piliers genre piliers Grecs qui se battent en duel), filmée par plusieurs caméras, elle participe sans le savoir à une émission retransmise sur internet dont l’accès n’est possible qu’avec un mot de passe où des hommes ont un temps limité pour tenter de … se la faire. N’attendez pas de scènes érotiques, les hommes ne passeront jamais à l’acte. Rien de bien passionnant de ce côté là donc. De l’autre côté, nous suivons 44 avec son sauveur donc, qui bavarderont très souvent dans une unique pièce. 44 semble (semble hein, parce que niveau interprétation, ça coince) traumatisée par son expérience dans le complexe, par les malheurs arrivés aux autres, et ne s’en remet pas. Heureusement, son sauveur est là pour la rassurer, la nourrir, tenter d’arranger la situation, et s’envoyer un peu en l’air par la même occasion. Comme rien ne fonctionne, rien n’est exploité, rien n’est bien filmé ou bien amené, on se fait royalement chier. Il faut le voir pour le croire : une scène ridicule où la musique s’emballe pour faire tenter de monter la tension lors d’un plan séquence même pas joli dans lequel l’homme évolue dans le minuscule appartement, en train de chercher 44. Missing 44 : The Final Stage accumule les ratés de ce genre, tente de nous livrer un produit différent de l’original (peu d’érotisme, peu de scènes dans le complexe, même s’il y en aura), mais oublie par la même occasion de raconter quelque chose ou de nous intéresser. L’intrigue n’évolue pas mais les minutes passent, puis la première heure, et ça se décide enfin à bouger. Et on se dit au final : tout ça pour ça ? Oui, la fuite de miss 44, la vente des autres filles, tout ça pour nous ramener lors du final à nouveau dans le complexe. Final tout simplement mauvais dont on ne retiendra qu’une très rapide giclée de sang. Autant le dire tout de suite, il faut éviter autant que possible le métrage, même le curieux qui aura vu le premier opus par hasard ne devrait pas s’y aventurer. Risques de somnolence et d’énervement. Seul moment hallucinant: l’auto publicité du réalisateur qui arrive à s’attarder longuement lors d’un plan sur le dvd de son meilleur film qui traîne sur un bureau: Man Hunting.
Les plus
Une petite giclée de sang sur la fin
La pochette
Les moins
C’est encore plus chiant que le premier
Les situations qui tournent en rond
Le réalisateur qui tente de faire monter la tension et se plante
Les scènes érotiques mauvaises
Réalisation ignoble
Non, vraiment rien à en sauver
En bref : Comme on pouvait s’en douter après le premier opus, cette suite réussi l’exploit d’être encore plus mauvais. Acteurs, réalisation, scénario, photographie, tout tourne à vide pendant plus d’1h30…