Titre original : One Missed Call Final – Chakushin Ari Final – 着信アリ
2006 – Japon
Genre : Fantômes
Durée : 1h49
Réalisation : Asau Manabu
Musique : Endô Kôji
Scénario : Akimoto Yasushi
Avec Kuroki Meisa, Horikita Maki, Itao Itsuji et Jang Un-seok
Synopsis : Kusama Emiri et ses camarades de classe se rendent en Corée du sud pour un voyage scolaire. Mais durant le séjour, la fameuse sonnerie annonçant d’une mort prochaine retentit sur un des portables. Un e-mail vient d’être reçu, comportant une photo de la personne, morte. Un message est joint: « Si vous transmettez cette photo maudite à quelqu’un d’autre, votre vie sera épargnée ».
Troisième et dernier opus de la série, One Missed Call 3 (Chakushin Ari Final) n’est pas sorti en France, tout comme le second opus, alors que le premier opus jouit d’une plutôt bonne réputation, et eu même droit à une sortie cinéma chez nous. Le second, justement, était une suite banale et bancale, n’ajoutant rien de neuf au final (même la délocalisation de l’histoire à Taiwan n’ajoutait rien, et faisait très peur si la saga suivait sa direction. Car passé la petite surprise due aux avancées technologiques du portable, il n’y avait rien à se mettre sous la dent. Dans le premier, c’était un message vocal, dans le second, des vidéos, et dans ce dernier opus, des emails envoyés. La vision du métrage peut donc commencer, avec une petite crainte. Et pourtant, cela commence plutôt bien. Dés le départ, on sent que le métrage veut s’éloigner du second opus, malgré la délocalisation en Corée (après Taiwan). L’avancée technologique des portables est une excellente idée, qui sert dés le début l’intrigue du film, avant de le gâcher en quelque sorte sur le final. L’intrigue démarre, comme pour les deux premiers, très rapidement, et ce n’est pas un mal. Pas la peine de faire durer le suspense plus longtemps, le public visé sachant exactement de quoi il en retourne.
Comme pour tout film de fantôme, ne vous attendez pas à des morts sanglantes, le but de ce genre de films étant de faire flipper en montrant, si possible, le moins de choses. Cela marche plutôt bien, dés les premiers meurtres, même si ceux là sont assez classiques, et bénéficient parfois d’un aspect un peu too much (ou d’effets approximatifs, au choix). La réalisation, plutôt solide, est très agréable et souvent inventive. Mais sans en attendre trop, c’est réellement le scénario ici qui surprend. Si le concept du portable était intéressant dans le premier, mais finalement assez peu exploité, et trop peu dans le 2, ou de façon maladroite, ici, tout est parfait dans ce sens. Sous nos yeux se déroulent de vraies scènes d’hystéries collectives entre les différents personnages. Le fait que l’email puisse être envoyé à quelqu’un d’autre pour sauver sa propre vie est un concept assez intéressant, et bien traité. Ce dialogue notamment fait mouche, avant l’hystérie totale :
– Tu ne vas pas m’envoyer la malédiction, je suis ta meilleure amie, je ferais tout pour toi.
– Et tu seras prête à mourir à ma place ?
On pourra certes dire que ça reste classique et prévisible, mais le traitement est plutôt sympathique au final, et ajoute, du moins dans la saga en elle même, un peu de sang neuf.
Et les morts vont s’enchaîner à vitesse grand V, dévoilant petit à petit le fin mot de l’histoire, de manière plutôt habile. Il est aussi très plaisant de retrouver le fantôme du premier opus à l’action, dans certaines scènes réellement flippantes. Mais plus les révélations arrivent et sont prenantes, plus le fin mot de l’histoire, le fameux final, arrive, et tombe un peu à plat, comme si l’excellente idée d’utiliser toutes les avancées technologiques du moment avait finit par enfermer le film dans son propre piège Le fantôme est à l’intérieur de quelqu’un, la manipulant pendant qu’elle est dans le coma, et choisi ses victimes par l’intermédiaire d’un ordinateur portable. Un peu tiré par les cheveux, mais pas trop mal amené, l’effet fonctionne. Mais la réaction des personnages, pourtant naturelle et pleine de bon sens, ne fonctionne pas. Tout cela menant donc au fameux final totalement raté, un brin ridicule et à côté de la plaque. Si bien que sur la fin, on aurait presque l’impression de se retrouver devant un film plein de bonnes intentions mais dont le final lorgne vers certains films Américains peu fameux (Ghost in The Machine de Rachel Talalay par exemple). En tentant quelque chose de nouveau pour le final, le film se mord la queue. Mais bon, ne boudons pas, ce dernier opus n’est absolument pas une honte, et réserve son lot de bons moments, est plutôt bien mené et se laisse suivre avec intérêt, déjà pas mal.
Les plus
Une bonne suite
Des bonnes idées qui changent
Un film carré
Les moins
Quelques effets limites
Le final
En bref : Un troisième opus qui relève le niveau. Parfois inventif, parfois médiocre (son final), il est néanmoins réalisé avec sérieux et reste une bonne surprise. Je conseille aux amateurs du premier film.