Titre original : Gokudô Sengokushi : Fudô – 極道戦国志 不動2
1997 – Japon
Genre : Policier
Durée : 1h15
Réalisation : Fukuoka Yoshihiro
Musique : –
Scénario : –
Avec Takano Kenji, Natsume Rei, Imamura Rie, Takeuchi Riki et Tanihara Shosuke
Synopsis : Un groupe de jeunes lycéennes décident d’éliminer les Yakuza dans le quartier de Shinjuku. Elles tuent des dealers afin de récupérer un important stock d’armes pour accomplir leur mission. Pendant ce temps, le jeune Fudoh Riki est transféré dans leur école.
Une suite au film culte de Miike, le retour de Nohma et de Fudoh dans un nouveau film de V-Cinéma traitant de jeunes lycéennes délinquantes voulant éliminer les Yakuza de Shinjuku, l’idée était alléchante n’est-ce pas ? Malheureusement, on se rend rapidement compte que le métrage n’a plus grand chose à voir avec le film original, dés la scène d’ouverture, optant pour un style très documentaire. La caméra de Fukuoka Yoshihito, le nouveau réalisateur, suit les personnages de manière brute, à l’épaule, arpentant les rues de Tokyo pour capturer les images les plus réelles possibles. Même au niveau de son, on se croirait devant un documentaire, les sons extérieurs, d’ambiance, des gens, venant souvent parasiter la bande son, pour un rendu encore une fois se voulant réaliste avant tout. Cela donne un style particulier au métrage, à mi-chemin entre le documentaire prenant et réaliste et l’amateurisme total et pas franchement réussi. Il en sera de même malheureusement pour beaucoup d’éléments du métrage.
Le réalisateur, aussi responsable par la suite de Fudoh 3, nous raconte l’histoire de jeunes lycéennes, délinquantes, qui décident d’abattre les yakuza. Pour se faire, elles tuent deux dealers noirs et volent leur stock d’armes, constitué de revolvers, pistolets, mitrailleuses, fusil. De quoi faire un petit carnage. Et Fudoh et Nohma dans tout ça ? Ils ne font que de courtes apparitions, comme rattachés à une histoire qui n’est à la base pas la leur. Fudoh se contente d’aller bien sagement à l’école, de regarder les autres en restant sur le toit, et parfois, de faire des tours de terrain en courant. Choix étrange, sachant qu’à la fin du premier opus, il était en pleine confrontation avec Nohma, en quelque sorte sa dernière cible avant de pouvoir créer un ordre de nouveau Yakuza, plus jeunes, la nouvelle génération. Tout ceci passe à la trappe. Nohma lui est de retour aux affaires, et c’est tout. Non, la plupart du temps, du haut de ses 1h16, le métrage se contente uniquement de raconter l’histoire de nos lycéennes en quête de sang. Et si l’on fait abstraction du titre du métrage et du décalage comparé au premier opus, on peut même dire que le film s’avère plutôt plaisante et agréable. Les mises à morts sont nombreuses bien que parfois un peu répétitives (une lycéenne sort une arme, sa cible s’échappe, elle le poursuit, puis le tue), le style documentaire rend plutôt pas mal malgré de très nombreuses maladresses (voir le meurtre du Yakuza dans les escalators).
Si les mises à mort sont souvent efficaces malgré un budget plus que restreint (certains coups sont donnés à côté et cela se voit, il manque quelques impacts de balles), on ne pourra pas toujours dire la même des scènes entre les deux, censées développer les personnages féminins. Ces scènes, toujours dans le même style documentaire, sont parfois un poil trop longues, s’étirant inutilement. On sera également surprit de voir revenir Aizone au détour de certaines scènes, pas forcément utile, et parfois trop calquée sur le premier film. Le film ne prend véritablement vie et ne trouve qu’un intérêt lorsqu’il dépeint ses personnages féminins dans leur quête assassine, bien que par certains aspects, le film soit un peu too much, comme lorsque celles ci avancent dans la rue au ralenti, fusil à la main, sans que personne ne les remarque, alors qu’un flic passe à leurs côtés. Ce genre de petites images surréalistes, il y en a, comme lorsqu’elles décident juste ensuite de faire un raid sur la plage, débarquant en bikini, armées jusqu’aux dents, volant encore une fois la vedette à Fudoh. Celui-ci prouvera encore plus son inutilité dans l’histoire lorsqu’il se fera tirer dessus de manière stupide, finissant à l’hôpital. Ce sera la même chose lors du final, où il laissera les lycéennes, les vrais héroïnes du métrage, se charger de clore le métrage, de la même manière qu’il a commencé, avec l’apparition finale totalement ratée de Takeuchi Riki, annonçant déjà Fudoh 3 de par son rire démoniaque (oui là je me moque) !
Les plus
Un style documentaire qui marche parfois
Des moments sympas
Les moins
Un manque de budget flagrant
Fudoh et Nohma peu utiles à l’intrigue
Une fin qui n’en est pas une
Pas toujours passionnant
En bref : Une suite pas utile et à l’opposé du premier. Fudoh et Nohma ne sont que des ajouts ne servant pas l’histoire, mais le style documentaire séduit par moment.