Titre original : Partners – Wang Hang ba do – 橫行霸道
2002 – Hong Kong
Genre : Policier
Durée : 1h20
Réalisation : Bee Chan
Musique : Alan Wong
Scénario : Paul Chung
Avec Simon Yam, Michael Wong, Eric Tsang, Mary Kwan et Chapman To
Synopsis : Poon, Rick et Kwan sont des braqueurs connus dans l’Asie entière. Ils sont dangereux, recherchés, et très doués. Lors d’un casse, ils tuent même un flic infiltré. Alors qu’ils se mettent déjà sur un nouveau coup, deux des membres du groupe décident de tuer leur leader.
Sorti en France sous le nom Bad Guys (avec une magnifique piste audio Cantonaise mais aucun sous titres !), Partners est un polar tout ce qu’il y a de plus classique, arrivant un peu tardivement. En effet, en 2002, tout avait déjà été dit, de nombreux réalisateurs avaient, depuis John Woo et son A Better Tomorrow en 1986, épuisés le genre. Et pourtant, en 2002, c’est la résurrection, grâce à quelques réalisateurs (Johnnie To par exemple), et surtout, grâce à un film : Infernal Affairs. Le polar est relancé et revient à la mode, et tout le monde s’y met. C’est dans cette logique que Partners voit le jour cette même année. Sauf que le métrage fait les choses à moitié, voulant livrer beaucoup plus que ce que ses faibles moyens lui permettent. On se rend compte dés la scène d’ouverture, avec ses ralentis interminables (et pas très esthétiques il faut avouer) et sa musique un peu datée et répétitive, que Partners n’a pas le moyen de ses pourtant faibles ambitions. L’histoire, on la connaît, on la déjà vu pas mal de fois, et le scénario n’ajoutera pas d’idées de génie, se contentant de délivrer une histoire simple, classique, et surtout prévisible, sur des thèmes déjà traités maintes fois. Si l’on en croit la jaquette du DVD, on nous vend « un film d’action nourri de spectaculaires fusillades et cascades ». Oublions immédiatement tout ça, ou bien la déception sera encore bien plus grande.
Malgré tout, Partners part avec un bon gros point pour lui : son casting en or, avec des valeurs sûres. Dans le gang de braqueurs, nous trouvons en effet, déjà, Simon Yam, habitué du cinéma de Johnnie To (PTU, Fulltime Killer), mais également vu dans d’autres polars et films cultes (Une Balle dans la Tête, SPL, Tiger Cage). Ajoutons à ces côtés le grand, l’unique, Michael Wong (Enter The Eagles, In The Line of Duty 1 et 4, Beast Cops), mélangeant toujours, comme le veut sa réputation, le cantonais et l’anglais comme bon lui semble, et bien entendu, Eric Tsang, recyclé dans les polars (Infernal Affairs, Bullet and Brain) après les nombreuses comédies dans les années 80 (Le Flic de Hong Kong et tant d’autres). Ici, ils portent tous des costards noirs, des lunettes de soleil noires, ils sont armés, dangereux, ils marchent au ralentis, ils sont unis (plus ou moins), ils ont la classe, ils braquent des banques et autres. Voir ces trois grands acteurs évoluer dans une histoire certes convenue n’est jamais déplaisant, mais dès que l’action débarque, tout tombe à plat encore une fois. Car le film a un très petit budget, et il a bien fallut payer les acteurs. Le reste du film fait immédiatement beaucoup plus fauché, et cela s’en ressent énormément dés que l’action débarque, surtout qu’il n’y en a pas tant que ça, et que le métrage ne dure que 1h20. En effet, le réalisateur, Bee Chan, pour camoufler un peu son manque de budget, nous offre une caméra embarquée qui va souvent abuser du zoom. Ainsi, le sang, nous n’en verrons que peu, les impacts également, on ne comprend pas forcément grand chose à l’écran, et c’est fort dommage. Les scènes d’action, ou de braquages, seront en plus accompagnées d’une musique plutôt inadéquate, semblant datée avant l’heure. Il faut bien l’avouer, au final, Bad Guys n’a pas franchement beaucoup de choses jouant en sa faveur. Son histoire est classique et déjà vue, le déroulement ne nous réserve aucune vraie surprise, tandis que la mise en scène tente de faire ce qu’elle peut mais ne fait pas toujours les bons choix.
Les plus
Les acteurs
Quelques idées
Les moins
Trop classique
L’action
Fauché et ça se voit
En bref : L’action déçoit, il n’y a que quelques scènes parvenant à tirer leur épingle du jeu, et le trio d’acteur bien entendu, que l’on a toujours plaisir à voir.