Titre original : In The Line of Duty 6: Forbidden Arsenal – 地下兵工廠
1991 – Hong Kong
Genre : Policier
Durée : 1h32
Réalisation : Cheng Siu-Keung et Yuen Jun-Man
Musique : Jonathon Wong
Scénario : Tony Leung et Patrick Yuen
Avec Cynthia Khan, Waise Lee, Garry Chow, Robin Shou, Rachel Lee, Siu-Chun et Phillip Kwok
Synopsis : L’inspectrice Yueng va devoir collaborer avec deux inspecteurs. Le premier, Cheung, tireur d’élite, vient de Taiwan, tandis que le second, Hua, vient de Chine Continentale. Ils vont devoir éviter une crise et démanteler un trafic d’armes.
Alors que le précédent opus avait déjà déçu pas mal de monde, même les fans les plus hardcore du genre Girls With Guns, la saga In The Line of Duty continue, sans pour autant chercher à relever le niveau. Seul constante depuis le troisième opus, Cynthia Khan revient une nouvelle fois dans le rôle d’une flic de choc à Hong Kong. Le reste, comme souvent, n’a rien à voir d’un épisode à l’autre. Cette fois-ci, c’est Cheng Siu-Keung (directeur de la photo de Johnnie To) et Yuen Chun-Man qui se chargent de la mise en scène, d’une nouvelle histoire qui ne va rien apporter de neuf malgré quelques idées intéressantes. Cynthia Khan devra cette fois-ci faire équipe avec deux autres flics, venant de Taiwan et de Chine Continentale. Rien de palpitant, même si cela nous rappelle fortement que la rétrocession de Hong Kong à la Chine approchait de plus en plus (le film date de 1991). Dans le rôle de ces deux flics, on trouve d’un côté Waise Lee, pouvant autant jouer dans de bons films (Le Syndicat du Crime, Une Balle dans la Tête, Centre Stage ou encore Histoires de Fantômes Chinois 2) que dans des séries B bas de gamme, voir des séries Z (The Cat de Nam Nai Choi) et de l’autre Siu-Chung. Ils vont traquer des méchants qui comme souvent, sont très méchants, occasion de retrouver Robin Shou (Tiger Cage 2, Mortal Kombat) et Phillip Kwok (A Toute Épreuve, The Cat). Cette fois-ci, c’est d’un trafic d’armes dont il est question, et le métrage va tenter de nous surprendre tout en restant dans la même mouvance que le film précédent.
Car oui, Le Sens du Devoir 6 ressemble à un téléfilm, avec ses personnages peu intéressants, son scénario qui veut se développer alors que tout est couru d’avance, et son action arrivant de manière plus ou moins fréquentes. Mais là où les deux précédents opus jouaient la carte du polar sérieux bourrés d’action, ce sixième opus nous balance dès le début un ton plus léger, notamment dans la relation entre les trois personnages principaux. Ainsi, on verra Waise Lee se faire malmener dans un bar gay et tenter de draguer à la moindre occasion Cynthia Khan, tandis que Siu-Chung va se prendre un nombre incalculable de blagues en pleine face, et tentera de draguer nulle autre que la sœur du grand méchant. Cliché, oui, le film l’est. Comique, il tente de l’être aussi, et parvient même de temps en temps à nous décrocher quelques sourires, l’humour étant très présent mais n’insistant que rarement, ne se faisant pas lourd. Pour autant, devant la vision du métrage, on ne parvient jamais à oublier la facture générale très téléfilm, et donc, forcément, à regretter l’aspect cinéma des quatre premiers opus (malgré des épisodes inégaux). Pire, en voulant aborder un ton plus léger, les combats vont se faire plutôt rares, alors qu’avec Robin Shou, Phillip Kwok et Cynthia Khan au casting, il y avait matière à nous en donner pour notre argent à ce niveau là.
L’action donc, comme pour le cinquième opus, sera rare. Bien entendu, nous aurons bien droit à une scène d’ouverture assez explosive, avec une course poursuite en voiture, un hélicoptère, et comme souvent, un combat sur le toit d’un camion de la part de Cynthia Khan (comme dans le quatrième et culte opus). Mais passé cette séquence, l’action se tasse un peu, et les quelques rares échanges seront très courts et ne laisseront pas les artistes s’exprimer, la faute à des chorégraphies sympathiques, mais en dessous des capacités des acteurs. Nous aurons bien un combat d’escrime très sympa, mais il ne dure qu’une petite minute. Pour revoir l’action, la vraie, il faudra attendre (comme souvent) le grand final du métrage, qui s’il ne fait pas preuve d’originalité (un raid de la police chez les truands) et n’échappe pas à des erreurs stupides (les flics vidant leurs chargeurs sur des murs en métal…), délivre le quota d’action, et nous permet enfin de voir Robin Shou affronter Cynthia Khan. Mais jamais ces scènes n’impressionneront, comme ce fut le cas à la belle époque de la saga. Ce sixième opus, comme le précédent, n’est qu’un divertissement honnête, vite vu, très vite oublié.
Les plus
La scène d’ouverture
Le combat entre Robin Shou et Cynthia Khan
Quelques sourires
Les moins
Rien de neuf
Un cachet téléfilm
Des chorégraphies en dessous de la moyenne
L’action tarde à arriver
En bref : Dans la continuité du précédent opus, Le Sens du Devoir 6 fait office de téléfilm de luxe, qui divertit et c’est tout. Quelques combats sympas, mais l’ensemble s’oublie rapidement.