Titre original : ジョーズ イン ジャパン
2009 – Japon
Genre : Méchant requin peu présent
Durée : 1h10
Réalisation : Hijiri John
Musique : Tarui Takayoshi
Scénario : Murakawa Yasutoshi
Avec Takizawa Nonami, Nakajima Airi, Haruno Megumi et Kanaki Jun
Synopsis : Deux amies, Miki et Mai, louent une petite maison en bord de mer pour profiter un peu des vacances. L’endroit est calme, propre, et le propriétaire leur prête même gratuitement une caméra vidéo pour immortaliser leur séjour. Mais l’une des deux filles va retrouver une bande vidéo appartenant aux précédents locataires, un groupe de trois filles venues également profiter de ce cadre idéal. La bande va semer le doute dans son esprit, et finalement, ces vacances ne seront pas de tout repos, le danger étant autant dans la mer que sur terre.
Psycho Shark, ainsi renommé pour la sortie en dvd en Amérique, aussi appelé Jaws in Japan, est un titre mensonger. La pochette l’est tout autant. Vous voulez voir des filles en bikini se faire croquer par un requin sur les côtes japonaises ? Et bien vous n’êtes pas vraiment devant le bon film. Pour les filles en bikini, oui, pour le requin qui croque tout, pas vraiment. Le requin en question, on ne l’apercevra finalement bien peu, il faudra bien attendre 40 minutes pour apercevoir un aileron sortant de l’eau, et pire l’intrigue en elle-même, s’avérant tout de même être une bonne surprise, ne tournera point autour d’un requin, mais des humains. Devant quel film sommes nous donc bien tombés cette fois ci ? Ni plus ni moins qu’un petit V-Cinéma sans argent, enfin l’argent est parti dans le casting rempli d’idoles (on ne s’en plaindra pas vraiment), qui se veut sexy et exotique, ce qu’il parvient parfois à être, en tournant sur une vraie plage. L’argent est donc là, dans les décors naturels et les actrices. L’introduction nous fait d’ailleurs croire que l’on va assister à une attaque de requin avec une musique rappelant Les dents de la mer, une vue subjective, trois jolies filles se baignant, puis en fait, non, rien de tout ça, on reprend plus tard sur les deux amies, Miki et Mai, tenant les rôles principaux, conduites en voiture jusqu’à leur lieu de vacances. Le propriétaire leur laisse la clé, une caméra, et c’est parti pour le fun. Le film va mixer alors les plans filmés par la petite caméra avec les vrais plans. Procédé souvent utilisé maintenant, mais qui peut toujours fonctionner. D’ailleurs dans un premier temps, ça fonctionne. Nos deux amies se filment continuellement, vont à la plage, puis l’une d’entre elle préfère aller traîner avec un charmant jeune homme. S’ennuyant, son amie trouvera dans la chambre une bande vidéo des anciens locataires, et commencera à la regarder. Dessus les trois idoles, enfin actrices que l’on voyait dans l’ouverture se filment, font la fête, s’interviewent.
Rapidement, notre amie qui nous fait partager sa découverte va commencer à avoir des doutes sur le locataire du coin et le jeune homme avec qui son amie traîne. Le scénario se révèle doucement pour faire monter la sauce, et encore une fois, ça marche au début, avant de s’engouffrer dans d’immenses longueurs. Le récit peine à décoller, passera de la bande vidéo au temps présent, reviendra sur d’anciennes scènes, mais le souci, c’est qu’il ne se passe pas grand-chose et rapidement le procédé atteint ses limites. Le réalisateur, bien que bénéficiant de beaux décors naturels et d’une histoire pouvant surprendre vu ce que l’on attend (ou pas) du film, préfère filmer ses idoles en bikini à gros seins. Idoles pourtant bien frileuses puisqu’elles ne tomberont jamais le bikini, pas même pour aller sous la douche. Une curiosité bien étrange qui n’a aucunement gênée le réalisateur, les filmant comme si tout le monde prenait sa douche en gardant ses sous vêtements. Le pire, c’est qu’il le fait pendant de longues minutes. Alors oui, ces idoles sont jolies, mais on aurait aussi aimé voir autre chose. Pour voir des idoles en sous vêtements, mieux vaut carrément acheter les dvd dédiés à telle ou telle idole (et oui, j’en ai dans ma collection). Arrivé quasiment à la fin du métrage, il ne s’est toujours rien passé, et très doucement, la vraie intrigue se dévoile enfin, une intrigue plus surprenante, se voulant absolument sérieuse. On a envie d’y croire, d’ailleurs on y croit presque, jusqu’à ce que le requin entre enfin en scène dans la scène finale (ne vous inquiétez pas, il est tellement peu important pour l’intrigue que ce n’est pas un spoiler), et nous retire tout espoir. Et pourtant, outre une bonne mise en scène, ce genre de scènes est le meilleur souvenir que je garde de ce Psycho Shark : ces scènes hallucinantes sortant de nulle part et tombant comme un cheveu sur la soupe. Requins mal incrustés, intrigue molle mais pourtant pas mauvaise, beaux décors naturels et idoles qui prennent leur douche en sous vêtements, voilà qui résume parfaitement le film, pouvant faire passer le temps lors d’une soirée pluvieuse, ou plutôt enneigée ses temps ci, mais que je vous déconseille autrement. Et encore plus si vous n’avez jamais vu de V-Cinéma.
Les plus
On peut rigoler parfois
Les moins
C’est looooooong
Pas passionnant
Ça joue mal
En bref : Le film serait plus un dvd mettant en avant des idoles avec une réalisation léchée. L’ensemble est long et ne fonctionne pas, malgré quelques moments hilarants qui marquent.