Titre original : リアル隠れんぼ3
2010 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h
Réalisation : Hisamoto Tatsuki
Musique : –
Scénario : –
Avec Shihono Ryô, Motoyoshi Kazuki, Tanaka Jiro et Yamamoto Takahiro
Synopsis : Il est maintenant possible de s’amuser à jouer à cache cache avec un fantôme. Pour cela, il ne vous faudra qu’une poupée, du riz cru, du fil rouge, de l’eau salée, et du courage. Deux jeunes femmes vont tenter le jeu, et l’une d’enter elle va disparaître. Sa copine va tout faire pour comprendre la vérité.
Le principe de Hitori Kakurenbo, soit le cache cache avec un fantôme, est devenu très à la mode au Japon, en seulement deux ans. Partant d’un petit film pour le marché de la vidéo (Hitori Kakurenbo), le succès fut immédiat et plusieurs suites furent tournées, et des versions alternatives par des petites sociétés de productions voulant aussi avoir une part des recettes. Real Kakurenbo 3 fait parti de cette dernière catégorie, et comme son nom l’indique, est déjà le troisième opus (le premier de cette saga ne date que de l’année dernière…). Cela en fait-il un mauvais film ? Non ! Suis-je devenu trop clément envers ce genre de métrages que j’adore ? Peut être bien, mais toujours est-il que sans être génial, ce film parvient à divertir et parfois à faire peur. On n’en demande pas plus non ? Je tiens d’abord à signaler que je déteste commencer une saga par le dernier opus, mais n’étant en possession que de celui là… Je ne pourrais ainsi pas faire de comparaisons avec les deux précédents, mais pourrait toutefois comparer avec l’épisode cinéma de la vraie saga originelle si cela s’avère nécessaire. Ring, Ju-on et La mort en ligne ont tous eu droit à leur remake américain, les faisant connaître auprès des incultes ne regardant pas les films japonais. Hitori Kakurenbo n’a pas encore eu droit au sien, et donc le principe de l’histoire reste encore inconnu aux yeux du public mondial. Pour faire simple, vous ne serez pas maudits pas une cassette vidéo, ou par un fantôme hantant une maison, ou par une malédiction téléphonique. Non, ici, c’est vous-même qui invitez le fantôme à venir. Morbide n’est-ce pas ? Le jeu fait fureur sur internet d’ailleurs. Pour cela, rien de plus simple, il faut vider une poupée ou peluche, la fourrer avec du riz cru, et la refermer avec du fil rouge. Vers trois heures du matin, invitez un fantôme en l’appelant comme vous le souhaitez. Placez la poupée dans de l’eau, dans la salle de bain, éteignez toutes les lumières, allumez la télévision, puis retournez poignarder la poupée en disant trois fois que vous avez trouvé le fantôme. Invitez un nouveau fantôme en l’appelant, et cachez vous en ayant un verre d’eau salée avec vous. Pour gagner, et donc rester en vie, vous devez sortir de votre cachette, ne pas vous faire voir par le fantôme, et cracher l’eau salée sur la poupée. Si vous ratez la poupée ou avalez l’eau, bye bye.
Cet opus commence fort. Deux jeunes femmes sont dans une maison, et bien entendu, vont tenter ce jeu au risque énorme. A ce que j’ai pu lire, l’innovation de cet opus étant le fait que le jeu peu à présent se jouer à deux. Le rituel est respecté à la lettre, puis l’une d’entre elle sort de leur cachette. Première constatation, pour un petit film de V-Cinéma, l’ambiance sonore du métrage est tout à fait soignée, tout comme l’ambiance visuelle, malgré un grain parfois prononcé, mais on n’en tiendra pas rigueur. Cela fait que l’on rentre très facilement dans le métrage, et que la tension parvient à grimper, sans pour autant nous faire sursauter. Le fantôme, fatalement, apparaîtra à plusieurs reprises, afin de terroriser la jeune femme, avant bien entendu de l’emporter. Mais le jeu serait simple s’il suffisait de retourner dans la salle de bain pour cracher l’eau salée sur la poupée. Car la petite poupée peut changer de place, rendant le jeu vraiment stressant et vicieux. Cette première partie fonctionne donc très bien, et sans connaître par cœur ce genre de films, ou même sans être fan, devrait faire son petit effet (même si Hitori Kakurenbo Gekijôban, soit Creepy Hide and Seek en anglais, est largement plus réussi, prenant, et flippant). Malheureusement, passé cette introduction, la tension retombe, et le film va alterner les bons moments et les moins bons. L’histoire, simple, et le peu de personnages présents dans l’ensemble du métrage rend l’intrigue simple et ces personnages parfois attachants. Aux premiers abords, certaines scènes s’avèrent anecdotiques et du coup, étranges, comme le repas silencieux sans un mot entre un père et son fils, mais la fin remettre cela en doute. Malgré la courte durée du métrage (1h), le fantôme n’apparaîtra pas souvent, évitant ainsi une trop grande répétitivité et une lassitude, mais le métrage va tout de même faire quelques faux pas de taille.
Ainsi, si certaines apparitions et certaines scènes fonctionnent ou retiennent notre attention, d’autres vont retenir notre attention pour des raisons opposées, et surtout parce qu’on a du mal à y croire. Lorsque le fantôme traversera un écran pour s’emparer de sa proie, on se dit que le concept du cache cache avec un fantôme doit déjà tourner en rond pour pomper sur Ring. C’est dommage car malgré son statut de pur film d’exploitation pour vidéoclub, le film a été fait avec rigueur et sérieux. Le final rattrapera tout ça, avec quelques réponses aux questions qu’on aurait pu se poser pendant la courte vision du métrage, et des explications sur les scènes anodines dont je parlais. Mieux, on retrouve l’ambiance sombre et prenante de l’introduction, avec une nouvelle partie à deux joueurs. Bien que n’apportant rien de neuf et étant moins originale que la première partie, cette dernière possède de bons moments et a même parvenue à me faire sursauter une fois, ce qui n’était pas une mince affaire. Real Kakurenbo 3 réussi donc son pari, et s’avère être un petit film d’honnête facture, duquel il ne faut pas trop en attendre, mais qui touche au but.
Les plus
Efficace
Mise en boite sérieuse (visuel, sons)
Les moins
Rien de neuf
À réserver aux fans
En bref : Un film sympathique, qui ne réinvente rien et pioche un peu dans les autres films du genre, mais qui a été fait avec sérieux, et cela se sent et le rend par moment vraiment prenant.