AKIKAN! (アキカン!) de Himaki Yuji (2009)

AKIKAN!

Titre original : アキカン!
2009 – Japon
Genre : Animation
Durée : 12 épisodes de 24 minutes
Réalisation : Himaki Yuji
Musique : Koyasu Ryo
Scénario : Ranjô Riku

Avec les voix de Fukuyama Jun, Narita Sayaka, Ôkubo Aiko, Toyosaki Aki, Yûki Aoi et Noto Mamiko

Synopsis : Kakeru est un jeune homme de 16 ans, collectionneur de cannette et pervers, qui n’a jamais eu de petite amie. Alors qu’il s’apprête à boire un soda melon acheté dans un distributeur, la cannette se transforme en une charmante demoiselle aux cheveux blonds et vêtue d’une robe vert melon. Kakeru décide de la garde en sa compagnie afin de lui éviter de subir le destin réservé aux déchets en aluminium et la nomme Melon.

Les séries d’animation, il y en a des centaines, que dis-je, des milliers, dont la plupart ne sortent pas en France, puisque les éditeurs préfèrent le plus souvent rester dans les valeurs sûres, et surtout, les très longues séries qui leur rapporteront plus d’argent (Naruto, Bleach, DBZ). Avec Akikan !, petite série de seulement 12 épisodes comme il y en a des tas, je m’attendais à une bonne dose de rire vu le point de départ assez original. En effet, on suit Kakeru, un jeune homme de 16 ans, totalement pervers, qui n’arrive que rarement à rester sérieux, vivant seul, qui ne fréquente au lycée que sa meilleure amie, amoureuse de lui bien entendu. Alors qu’il rentre chez lui un soir, il achète une canette, et alors qu’il commence à en boire le contenu, la cannette se change en jeune femme blonde. Il va décider de la garder à ses côtés, d’aller à l’école avec, et bien entendu, pour la faire apparaître, il doit boire la cannette, et donc, l’embrasser. Voilà pour le point de départ. Et il faut dire que le premier épisode commence fort, avec des personnages tous plus barrés les uns que les autres, et un character design plutôt sympa malgré des couleurs parfois criardes et une animation assez aléatoire. Car outre Kakeru qui sera pervers du début à la fin, et Melon, cette jeune fille, ou plutôt, cette cannette, qui n’hésitera pas à le frapper dés qu’il sera trop pervers, et qui sera doté de pouvoirs magiques (oui, elle envoie du melon…), d’autres personnages plus ou moins importants viennent se greffer dans l’histoire.

On trouvera, en vrac, la meilleure amie d’enfance de Kakeru, Yurika, qui fantasme sur lui, une camarade de classe lesbienne et lanceuse de cartes meurtrières, un autre camarade de classe transparent aux yeux de tous qui se fait appeler Gigolo, et deux membres d’une organisation qui envoient du lourd. L’assistante Kizaki dans un premier temps, qui ne supporte pas qu’on l’appelle par son prénom, et son chef, qui aime les hommes et ne le cache pas, allant jusqu’à avoir un tableau au dessus de son bureau où il est écrit en gros « J’aime les hommes ». Ils sont sources de beaucoup de gags qui fonctionnent dans un premier temps, puisqu’il va tenter par tous les moyens de séduire notre héros. Avec une telle histoire, on se dit qu’on va bien se marrer pendant 12 épisodes, mais malheureusement, passé la première partie de la série, et donc, les 6 premiers épisodes, la qualité va descendre d’un cran. Car sans être exceptionnelle, je l’ai déjà dit, les couleurs sont parfois criardes, l’animation pas toujours au top, et l’anime reste sur un ton très léger dont l’humour ne fonctionnera pas toujours, au début, ça fonctionne. On rigole devant Kakeru qui parviendrait à faire croire n’importe quoi à Melon, qui va le croire sur parole, devant la perversité de Kakeru. Rapidement, d’autres cannettes, surnommée Akikan (d’où le titre de la série) font leur apparition : Yell, une femme aux cheveux argentés et Bokudo, une petite fille qui se croit super forte et se ridiculise à chaque fois avec ses attaques. Et là le scénario nous introduit un scénario à base de duel, de « il ne peut en rester qu’une » (une cannette hein !), on avance jusqu’à l’épisode 6 de ce divertissement sympathique, et là, le drame arrive.

Car à partir de l’épisode 7, c’est comme si les scénaristes, et donc, le manga de base (que je n’ai pas lu, il est donc possible que, comme souvent, l’anime prenne une voie différente si le manga était toujours en cours de parution), ne savait plus vraiment où aller, et va nous fournir 4 épisodes qui ne mèneront à rien. La palme revenant à l’épisode 10, totalement inutile, où l’on suit les trois Akikan dans leur quotidien, l’une après l’autre, avec un humour assez lourdingue et loin des débuts de la série. Melon prend un bain, Melon lave le linge, Yell range l’appartement, Bokudo fait des rêves et se coiffe… Un épisode dispensable en plus de devenir énervant. On aura bien droit à quelques révélations sur le passé des personnages, mais cela ne s’avèrent guère passionnant, et le rythme de la série se brise totalement. L’épisode 9 se déroulant dans un parc d’attraction ne fera rien évoluer non plus, et donne juste l’impression qu’il n’y avait plus rien à raconter, mais que l’équipe souhaitait arriver jusqu’à l’épisode 12. Heureusement, la fin de la série va relever un peu le niveau en retournant un peu à l’histoire de base comme pour se donner un petit air mieux construit, mais un peu vain et trop tardif, surtout que l’équipe responsable de l’anime (le studio Brains Base) tente de nous sortir les violons pour nous faire croire qu’un aspect dramatique se cache ici. J’aurais vu pire, mais une série avec un tel point de départ et une telle ambiance aurait dû se contenter de faire rire, et c’est tout.

Les plus

Un character design sympa
On rigole bien dans la première moitié
Des personnages barrés

Les moins

Une seconde moitié moins amusante
Des épisodes inutiles
Une fin dramatique ratée
Une qualité d’animation variable 

En bref : Un constat assez mitigé pour cette série d’animation, qui commençait bien (de manière débile et drôle) puis se perd en cour de route. Dommage.

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