THE 13 COLD-BLOODED EAGLES (新冷血十三鷹) de Chui Fat (1993)

THE 13 COLD-BLOODED EAGLES

Titre original : Xin Leng Xue Shi San Ying – 新冷血十三鷹
1993 – Hong Kong
Genre : Wu Xia Pian
Durée : 1h40
Réalisation : Chui Fat
Musique : Wong Yau-Ling
Scénario : Yu Yee

Avec Wan Seung-Lam, Waise lee, Cynthia Khan, Yen Shi-Kwan et Chung Faat

Synopsis : Les 13 aigles de sang froid, un groupe d’orphelins élevés pour être des tueurs mortels, sont envoyés par leur leader pour rechercher des livres de compétences qui rendraient leurs possesseurs invincibles. Mais leur dernière cible vient leur mettre le doute : et s’ils étaient manipulés et qu’ils tuaient des innocents ?

Métrage méconnu de 1993, unique réalisation de Chui Fat, plus connu comme acteur, et à de rares occasions, réalisateur de scènes d’action, The 13 Cold-Blooded Eagles interpelle le spectateur curieux avec son casting. En tête d’affiche, Waise Lee (Le Syndicat du Crime, Gunmen, Une Balle dans la Tête) dans le rôle de l’aigle rouge, Cynthia Khan (Le Sens du Devoir 3 à 7) dans le rôle de la jeune Quiha, et d’autres acteurs plus ou moins inconnus, habitués aux petites productions. Ce que le métrage en question est, assurément, prouvant une nouvelle fois que la pauvre Cynthia Khan n’aura pas eu une grande carrière. Tourné la même année que Blade of Fury de Sammo Hung, sa seule vraie production prestigieuse, elle se retrouve ici avec un rôle assez secondaire, et surtout, transparent. Le métrage va cependant tarder à nous la présenter, nous montrant d’abord les 13 assassins, ainsi que leur maître, qui les charge d’une nouvelle mission. Ils doivent tuer un homme afin de s’emparer d’un livre de compétences qui entre de mauvaises mains pourrait avoir un effet dévastateur. Si le métrage nous montre ses limites dés le début, en affichant peu de décors (une forêt, un temple, quelques cabanes), peu de personnages, il ne perd cependant pas de temps.

On enchaîne en effet plutôt rapidement les combats, qui sans être exceptionnels, sont plutôt de bonne tenue. Dommage que certains passages abusent des câbles pour faire littéralement voler les personnages, voir même les faire flotter, donnant un rendu assez surréaliste à certains passages. Dommage, car quand il se fait plus terre-à-terre, l’ensemble passe bien mieux. Certains rares plans seront également accélérés, mais rien de bien méchant. Le scénario, simple au possible, nous présente Waise Lee dans le rôle de l’aigle rouge (oui, c’est son nom). L’histoire se focalisera totalement sur lui, si bien que les autres tueurs semblent manquer de consistance, et que Cynthia Khan se fait absente quasiment de la première partie du métrage. Ne cherchant pas à faire durer un quelconque suspense, le spectateur aura toutes les clés de l’histoire dès les premiers instants, nous faisant bien comprendre immédiatement qui est le grand méchant de l’histoire, mais les personnages, eux, préfèrent rester aveugle. Rien de bien gênant tant l’ensemble se fait plutôt rythmé. C’est lorsque Waise Lee tombera dans une grotte après un affrontement que l’affaire se corse, et que le métrage nous livrera parfois des scènes en total décalage avec l’aspect réaliste de l’ensemble.

The 13 Cold-Blooded Eagles prend alors un sérieux virage, en insérant à la fois Cynthia Khan dans le métrage, et surtout, en changeant de personnage principal d’un coup, sans prévenir. Une fois la situation mise en place, tous comme les enjeux, et tous les personnages, le film peut se laisser aller à un enchaînement de combats plus ou moins glorieux. Pour le curieux et le fan, le film sera généreux, affichant réellement peu de temps morts, et affichant parfois même des combats dans des lieux plus exigus (un bateau) ou originaux (un vaste lieu avec de grosses pierres, le bord d’un lac). Mais à côté de ça, il faut bien avouer que le film ne brille pas par ses qualités réelles. Certains moments sont assez ridicules en voulant verser vers des notes plus surréalistes, l’histoire ne raconte rien de bien nouveau et les personnages sont très classiques. La mise en scène n’est pas exceptionnelle non plus, même si les combats sont filmés plutôt proprement. Un film assez anecdotique de plus dans la carrière de Cynthia Khan. Une touche de second degré aurait sans doute été salvateur.