SAMURAI PRINCESS (外道姫) de Kaji Kengo (2009)

SAMURAI PRINCESS
Titre original : Gedou Hime – 外道姫
2009 – Japon
Genre : Gore
Durée : 1h23
Réalisation : Kaji Kengo
Musique : Hata Osamu
Scénario : Hayashi Sôtarô
Avec Kishi Aino, Mizuno Dai, Kataoka Asuka et Shiina Mao

Synopsis : Dans un Japon d’une époque indéterminée où se mélange ambiance féodale et téléphones portables, une jeune femme est violée et assassinée par des être mi-humains mi-robots. Ressuscitée par un savant fou, elle va tout faire pour se venger.

Quand on se lance dans la vision d’un film comme Samurai Princess, on sait dés le départ à quoi s’attendre. Et c’est d’ailleurs la raison qui nous pousse à regarder ce genre de films. Du gore qui tâche, de l’humour potache, des idoles ou anciennes AV idol, une dose de sexe, le tout emballé dans la joie et la bonne humeur à un rythme soutenu malgré un budget dérisoire. Parfois, on tombe sur des petites perles, le plus souvent sur des films sympathiques, et parfois aussi sur des films décevants, voir des mauvais films. Samurai Princess malheureusement ne se place pas dans les perles, ni dans les films sympathiques, mais dans les grosses déceptions. Pourtant, le film avait de bonnes cartes en main. Le réalisateur n’est autre que le scénariste de Tokyo Gore Police, petite perle dans son genre. Les effets spéciaux sont signés par Nishimura Yoshihiro, créateurs de pratiquement tous les bons effets gores et de tous les effets sanglants des films de Sono Sion et de ses autres potes que sont Iguchi et compagnie, mais également réalisateur justement de Tokyo Gore Police et Helldriver, et coréalisateur de Vampire Girl VS Frankenstein Girl. Dans le rôle principal, Kishi Aino, une ancienne AV idol (donc, une ancienne actrice de cinéma pour adulte) qui n’a pas peur de dévoiler ses charmes à la caméra et qui apparaît des fois dans de bonnes surprises (Incubus). Et quand au scénariste, il s’agît de Hayashi Sôtarô, qui avait signé à l’époque le scénario du troisième opus de la saga Eko Eko Azarak : Misa the dark angel (l’épisode le plus décevant à mon goût), et qui a signé depuis le scénario du dernier Shimizu Takashi : Rabbit Horror 3D. Une équipe de choc donc, pour un film qui va vite se casser la gueule, après un début plus que prometteur. Le film s’ouvre sur un rapide combat qui nous montre ce à quoi on peut s’attendre : des effets numériques ratés mais funs, quelques effets gores, des membres coupés qui giclent un peu partout, des acteurs qui tapent la pose, de l’humour qui ne vole pas haut. En quelques minutes, le réalisateur donne le ton et place son intrigue extrêmement simpliste. Notre héroïne mi-humaine mi-robot cherche à se venger de ceux qui l’ont violé, étripé, humilié, tué, bref, la vengeance est un plat qui se mange froid.

Après cette bonne mise en bouche, le réalisateur présente maintenant les méchants de l’histoire. Des mutants qui s’amusent à découper les hommes pour les modifier et en faire… des œuvres d’art. Pourquoi pas. Et si l’on peut s’extasier quelques instants devant les effets spéciaux funs et bigger than life de Nishimura, le reste commence déjà à déranger. Les chorégraphies des combats, pourtant signés par Ohara Gô (depuis réalisateur des très sympathiques Geisha Assassin, Gothic and Lolita Psycho et An Assassin) sont… molles. Pire, elles alourdissent finalement le rythme du métrage. Mais passé les dix premières minutes, c’est tout le rythme du métrage qui devient littéralement lent, long, chiant. Les situations peinent à bouger, et le réalisateur introduit toujours de nouveaux personnages qui n’ont pas grand-chose de passionnant. Notre héroïne se verra aider par un homme, mutant également, dont la particularité sera de jouer de la guitare tellement fort qu’il maîtrisera en quelque sorte le vent… Nos personnages, au fur et à mesure de leur avancée, vont rencontrer le créateur de ses créatures mutantes. Un personnages dont les motivations sont floues et qui n’apporte pas grand-chose au récit non plus, qui sera toujours entouré de deux jeunes femmes volontairement insupportables et surjouant tout le temps. Ces deux petits rôles sans importance apporteront pourtant un peu de fraicheur à l’ensemble, c’est dire si le reste est passionnant. Et à côté de ça, on nous rajoute deux chasseuses de mutants pas vraiment douées, dont les aventures sont toujours agrémentées de bruitages sortant d’un cartoon. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’il ne se passe pas grand-chose. Durant presque la moitié du métrage, les différents personnages avancent en forêt, chacun cherchant quelqu’un, et ça tourne en rond, pour rien.

On regarde avec difficulté le spectacle proposé en essayant de ne pas fermer les yeux, entre la médiocrité du scénario, l’absence de rythme de celui-ci et de la mise en scène et les personnages peu charismatiques. On aura bien une scène de sexe plutôt gentillette peu avant la fin mais on a déjà totalement décroché du métrage. Pourtant, comme je le dis souvent, la fin d’un film peut sauver même un mauvais film du naufrage absolu et nous permettre de quitter le métrage sur une note positive. Le réalisateur et le scénariste n’ont pas du être de cet avis, puisque le final sera tout simplement décevant, banal, et inintéressant au possible. On pouvait s’attendre enfin à une vengeance qui fait mal, un combat titanesque, de quoi nous faire croire qu’on n’a pas attendu une heure pour rien du tout. MAIS NON, absolument pas, le final s’avèrera même être un des plus mauvais passage du film, avec des effets spéciaux ratés, un final expéditif, un boss de fin banal et archi décevant. Oui, sur ce coup là, on peut le dire, on s’est fait totalement roulé et on s’est retrouvé devant un produit bâtard, extrêmement chiant, qui contient bien quelques qualités, mais beaucoup trop de défauts à côté de ça.

Les plus

De bons effets signés Nishimura
Kishi Aino qui n’est pas prude
Le début fait illusion

Les moins

De mauvais combats
Un rythme mou
Le final archi décevant
Pleins de personnages inutiles

En bref : Un film gore totalement décevant. On s’ennuie et on ne parlera même pas du final…

Une réflexion sur « SAMURAI PRINCESS (外道姫) de Kaji Kengo (2009) »

  1. Putain ! C’est exactement ce que j’ai ressentis avec ce film. Le début est tellement bon. Ça fait chier que le reste soit vraiment mauvais.
    Et que dire du combat de fin ? Comme tu l’as expliqué, c’est mou, nul, inintéressant.
    Petit truc tout con mais la jaquette montre l’héroine dans une tenue qu’on ne voit même pas dans le film lol.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *