Titre original : Black Christmas
2006 – Etats Unis / Canada
Genre : Slasher
Durée : 1h35
Réalisation : Glen Morgan
Musique : Shirley Walker
Scénario : Glen Morgan d’après le scénario de Roy Moore
Avec Katie Cassidy, Michelle Trachtenberg, Mary Elizabeth Winstead, Lacey Chabert, Kristen Cloke, Andrea Martin, Crystal Lowe, Olivier Hudson, Dean Friss et Robert Mann
Synopsis : Noël est là. Plusieurs étudiantes se réunissent pour ouvrir les cadeaux aux pieds du sapin. Malheureusement, la maison en question fut le théâtre de meurtres sanglants perpétrés par Billy, un jeune garçon martyrisé par sa famille, qu’il exécuta. Enfermé dans un asile, il s’échappe justement ce soir là pour revenir dans sa maison et faire un petit carnage.
Black Christmas est un remake d’un film plutôt méconnu datant de 1974 (que je n’ai pas vu). Oui, depuis 2003 et Massacre à la Tronçonneuse, la mode des remake ne semble pas vouloir s’arrêter, et toutes les œuvres cultes, ainsi que des moins cultes et connus, passent à la moulinette. Parfois avec quelques ajouts intéressants pour des œuvres sérieuses et sympathiques (Maniac, I Spit on Your Grave) et parfois beaucoup moins (là les citer ce serait bien trop long). Bref, Black Christmas débarque de nul part, pas forcément attendu au tournant, relativement méconnu, et avec une réputation peu flatteuse derrière lui. À juste titre, puisque si le métrage se fait généreux sur certains aspects et déborde parfois de bonnes idées, l’ensemble se fait également plutôt bancal, répétitif, et nous fait évoluer dans un genre connu de tous sans rien y ajouter. Le serial killer qui s’échappe de l’asile à une date précise pour retourner sur les lieux de ses méfaits, rien de bien neuf à tout ça. Pourtant Black Christmas fait parfois preuve d’un peu d’originalité dans sa première partie, en alternant le présent pour la classique présentation des personnages (quasi tous féminins) et le passé pour nous dévoiler en détail le passé du tueur, Billy, de sa naissance jusqu’aux événements l’ayant envoyé à l’ombre.
Si cette longue première partie fait plaisir dans le ton employé pour les longs flashback, clairement glauques, malsains, alternant inceste, cannibalisme et meurtres violents, le tout sur des petites mélodies de noël et des éclairages colorés grâce aux décorations de la fête, on ne pourra pas non plus parler de franche réussite, la faute aux nombreuses cassures pour retourner dans le présent, sur nos personnages peu intéressants. On alterne donc des scènes réussies et des scènes bancales, et si le passage du passé au présent est plutôt réussi, les scènes en elle même le sont parfois moins. Glen Morgan fait ainsi un travail honnête comme metteur en scène mais manque clairement d’originalité et d’ambitions au scénario. C’est là que débarque la seconde longue partie du métrage, celle du slasher pur et dur. Et c’est dans cette partie que le réalisateur se lâche totalement pour fournir un film gore et rythmé. Les meurtres, nombreux, s’enchaînent, et s’ils ne font pas tous preuve d’une grande originalité, l’ensemble est suffisamment généreux pour plaire à l’amateur du genre.
Yeux crevés, coups de pics à glace, sac en plastique sur la tête, le tout souvent avec giclée de sang XXL. Oui, le film se fait généreux, et va enchaîner les meurtres rapidement, mais va également vite fait se prendre lui aussi à son propre piège en manquant par moment d’originalité, et en ne parvenant jamais à sortir de cette routine. Les meurtres de jeunes pas franchement intéressantes vont s’enchaîner et vite tourner en rond. Parmi les victimes, on reconnaîtra quelques habituées du cinéma de genre, comme Katie Cassidy (Terreur sur la Ligne, le remake des Griffes de la Nuit), Kristen Cloke (Destination Finale), Crystal Lowe (Les Enfants du Maïs 7, Destination Finale 3, Détour Mortel 2) ou encore la pauvre Mary Elizabeth Winstead (Scott Pilgrim, The Thing, Die Hard 4 et 5) qui ne fait décidemment pas carrière. On notera aussi la présence de Andrea Martin, qui jouait déjà dans le métrage original de 1974. Alors que sa générosité va lui jouer des tours au fur et à mesure que le casting diminue, Black Christmas version 2006 tente d’innover dans sa dernière partie, en s’inspirant de métrages tels que Halloween 2, ou justement l’autre Halloween 2 de Rob Zombie, en délocalisant sa dernière partie dans un hôpital. Malheureusement, il est déjà un peu tard pour l’amateur, tant cette dernière partie ne parvient pas à relever le niveau et à nous passionner. Sans pour autant être un mauvais slasher ou une perte de temps, ce Black Christmas n’est qu’un slasher parfois bancal et peu original, qui arrive bien trop tardivement.
Les plus
Les flashback
Quelques bons moments sanglants
Les moins
Peu original
Vite répétitif
Personnages pas intéressants
En bref : Black Christmas version 2006 est un banal slasher de plus. L’amateur pur et dur y trouvera sans doute son compte, les autres passeront leur chemin.