Titre original : First Blood Part 2
1985 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1h36
Réalisation : George P. Cosmatos
Musique : Jerry Goldsmith
Scénario : Sylvester Stallone et James Cameron
Avec Sylvester Stallone, Richard Crenna, Charles Napier, Steven Berkoff, Julia Nickson et Martin Kove
Synopsis : John Rambo purge sa peine de prison lorsque le colonel Trautman lui propose d’accomplir une mission périlleuse : trouver des preuves de la présence de prisonniers américains au Vietnam, en échange de quoi il retrouvera sa liberté. Arrivé dans la jungle, il entre en contact avec l’espionne anti-communiste Co Bao. Ensemble, ils découvrent un camp vietnamien et Rambo libère un prisonnier. Alors que l’hélicoptère chargé d’exfiltrer Rambo arrive, Murdock, le chef de la mission, qui a eu vent de la libération du prisonnier, décide d’annuler la mission sans récupérer ni ce dernier ni Rambo, malgré la tentative du colonel Trautman pour infléchir ses ordres. Murdock espérait en effet que Rambo ne découvre aucune preuve pour pouvoir classer l’affaire car le Congrès américain n’a aucune envie d’une nouvelle guerre du Viêt Nam.
En 1982, Sylvester Stallone créait un second personnage culte après Rocky avec Rambo. Survival en forêt hyper efficace et au message plutôt habile, le film fut un carton, et la survie du personnage principal, contrairement au roman qu’il adaptait, permettait à l’acteur de rempiler trois ans après avec une suite. Mais de survival réaliste en forêt, on passe immédiatement au film d’action, dans la jungle, le film burné où Stallone est seul contre tous, et va tous les tuer, s’en sortir sans une égratignure ou presque. Un film donc beaucoup plus musclé, qui s’explique par plusieurs changements de taille. Ted Kotcheff ne rempile pas à la mise en scène, et laissa sa place au bon artisan George Pan Cosmatos, qui retravaillera avec Stallone dés l’année suivante sur le très sympathique Cobra, et retravaillera en 1989 avec Richard Crenna sur le film de genre Leviathan. Changement de scénaristes également, et ce n’est nul autre que James Cameron qui s’y colle, un an après son succès Terminator. Ironique puisque dans un sens, John Rambo devient Terminator dans cette suite.
Seul contre tous, il tuera tous ses adversaires et se relèvera toujours de ses blessures quoi qu’il arrive. Armé d’un arc, de flèches explosives, d’un couteau, de mitrailleuses ou d’un bazooka, Rambo 2 ne fait pas dans la dentelle, et rien ne peut arrêter Rambo. Le film aurait pu perdre beaucoup en psychologie et surtout en intérêt, en se révélant n’être qu’un film d’action bête et méchant, mais on notera tout de même quelques points intéressants, comme le personnage de Co Bao qui aidera Rambo dans sa mission, et lui sauvera même la vie une fois, alors que Rambo est incapable de protéger quiconque, sauf lui-même. Si le métrage veut appuyer un peu plus le message du premier film, il le fait cependant avec beaucoup moins de subtilité, et cela s’en ressent grandement, le message paraissant par moment assez ridicule, trop direct, trop appuyé. James Cameron reniera d’ailleurs cette partie du scénario, l’attribuant à Stallone, prétextant qu’il ne se serait occupé que de la partie action (donc, la partie Terminator). Cependant, le but du métrage n’est plus le même, et Rambo 2 a pour but de divertir uniquement. Et à ce niveau là, nous sommes servis.
Comme toutes les productions de l’époque, l’ensemble commence doucement, nous présentant la situation et les différents personnages, avant de tout faire exploser dans tous les sens. En honnête artisan, George Pan Cosmatos fournit le travail qu’on lui demande, et il faut bien avouer que l’action est totalement lisible, efficace, et explosive. Entre des attaques dans des villages, des évasions, quelques scènes de tortures, des fusillades et même une course poursuite en hélicoptère (Expendables 3 et sa poursuite en numérique peut aller se rhabiller), Rambo 2 fournit exactement ce que l’on peut attendre de lui en tant qu’actionner bourrin des années 80. De l’action, de la sueur, du sang, des dialogues subtils (hmm hmm), un personnage féminin assez utile malgré sa courte présence, des gueules connues, un nombre de morts incalculables… Oui, Rambo 2, c’est du bon !
Les plus
Rambo revient
Un film d’action pur et dur
Rythmé et bien tourné
Les moins
Un message peu subtil
Beaucoup moins réaliste que le premier
En bref : Après le survival, le film d’action burné. Rambo est seul contre tous, mais même pas peur, il va tous les tuer !
Tu le vends bien, mais il faut faire abstraction du manque de subtilité. Le personnage féminin sent clairement de Cameron, tout comme la structure « retour vers l’enfer » qui anticipé « Aliens ».
Ça reste un actionneur made in 80 très efficace on dira. Pas subtil oui, mais efficace et bien troussé (Cosmatos, bien que simple faiseur, était toujours plutôt efficace, ici comme dans Cobra ou Leviathan).
C’est intéressant maintenant que l’on connait très bien Cameron et Stallone de voir quels éléments du scénario viennent de l’un, ou de l’autre.