Titre original : レイプゾンビ LUST OF THE DEAD
2012 – Japon
Genre : Zombies et cul
Durée : 1h13
Réalisation : Tomomatsu Naoyuki
Musique : –
Scénario : Tomomatsu Naoyuki
Avec Aikawa Yui, Akishima Kazuyoshi, Asami et Fujita Hiroshi
Synopsis : À Tokyo, une attaque nucléaire transforme les hommes en zombies violeurs. Une fois violées, les femmes meurent. Plusieurs jeunes femmes dont une infirmière, et un otaku puceau épargné se retrouvent enfermés dans un temple…
Regarder un film de Tomomatsu, c’est l’assurance de se retrouver devant un produit bancal, mal fichu, très porté sur le cul, avec des blagues de mauvais goût, un scénario souvent prétexte et étiré sur la durée. Un peu à la manière du cinéma de Iguchi, mais en bien pire, en plus mal fichu. Et si sa filmographie réserve quelques bons moments, surtout à ses débuts (Zombie Self Defense Force par exemple), force est de constater qu’au fur et à mesure des années, son cinéma est devenu de pire en pire, jusqu’au récent Erotibot. Alors quand on sait qu’encore une fois, Tomomatsu se lance dans un film avec des zombies et du cul, on est perplexe. Surtout qu’il ne se contente pas de livrer un film, mais des suites en plus. Rape Zombie : Lust of the Dead, tout est dans le titre. Un scénario prétexte avec une attaque nucléaire transformant les hommes en zombies, bite en érection, prêts à se faire les femmes, qui mourront instantanément après le viol. Oui, le scénario, malgré quelques clins d’œil aux grands classiques, n’est qu’un prétexte pour aligner les scènes de sexe de plus en plus nombreuses, et le tout de très mauvais goût. La scène d’ouverture donne le ton.
C’est mal éclairé, les bruitages sont abusifs, c’est souvent mal foutu, le sang est malheureusement souvent numérique, le caméraman a souvent parkinson, et les dialogues sont volontairement ridicules. Car oui, quand un film commence par un viol, avec une musique métal qui ne contient que quelques mots répétés en boucle, le tout entrecoupé par des flashs TV (pour faire comme Romero, mais sans le message derrière) où l’on nous dit « Les hommes sont des animaux, le viol est dans leur nature. Tuez-les ou les femmes vont mourir », on comprend que ça ne va pas voler haut. Pourtant, à de rares occasions, Lust of the Dead pourra parfois nous faire décrocher quelques sourires, comme lorsque Tomomatsu veut nous montrer des camps de réfugiées, où les situations débiles font bien rires. De même, quelques rares scènes sanglantes où le sang sera fait sur le plateau et non numérique apporteront quelques situations plus à même de plaire à l’amateur.
Pour les amateurs de seins et fesses par contre, c’est comme on s’en doute un vrai festival, chaque situation amenant un prétexte débile pour nous en montrer un peu plus. Le casting féminin, à défaut d’être doué, est peu frileux, et on retrouve d’ailleurs comme dans beaucoup de production du genre Asami, qui, finalement assez en arrière plan, n’énerve pas. Au delà de ses scènes de sexe et ses scènes sanglantes, Lust of the Dead se montre assez prévisible, même si certaines situations amusent (l’otaku qui se fera draguer), et par moment peu passionnant, sauf pour se rincer l’œil. Tomomatsu reste fidèle à lui-même, et si son film reste par moment regardable, notamment grâce à sa courte durée, il manque clairement de budget, d’ambition, de talent. On pourra lui reprocher ce que l’on veut, mais au moins, Iguchi fait preuve souvent d’une bonne idée de base (malgré ses films bien trop longs). Avec Tomomatsu, c’est long, souvent chiant, peu passionnant, et les bonnes idées se font attendre (le final du film sera très sympa ceci dit).
Les plus
De jolies poitrines il faut bien avouer
Le final
Les moins
Beaucoup de cul pour… pour en mettre
Le sang numérique
Très mal fichu
Peu de surprises
En bref : S’il n’atteint pas le vide abyssal d’Erotibot, Lust of the Dead se fait très moyen et par moment peu passionnant. Malgré tout, le film reste court et contient quelques moments sympas.