2000
Studio : Squaresoft
Editeur : Squaresoft
Genre : Survival RPG
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 1 et 3
Existe sur : Playstation 1, Playstation 3, PSP
Synopsis : LUn groupe de Créatures Néo-Mitochondriales (autrement appelées NMC) s’est emparé de la tour Akropolis, éliminant sauvagement tous ceux qui tentaient de leur barrer la route. La situation menaçant de s’aggraver plus encore, la police de Los Angeles fait appel à vos services afin d’éviter une nouvelle catastrophe. Vous incarnerez l’agent du MIST (Mitochondrion Investigation and Suppression Team – section spéciale du FBI) Aya Brea, dans une enquête qui vous mènera des bas-fonds de Los Angeles aux profondeurs du désert Mojave, dans un sinistre centre de recherche souterrain. Vous devez arrêter cette nouvelle espèce de créatures avant qu’elle n’anéantisse l’intégralité de l’humanité.
Alors que nous, pauvre public Europeen, avions été oubliés lors de la sortie du premier Parasite Eve en 1998 sur Playstation, alors que le survival horror ainsi que le RPG avaient son public, voilà que sa suite, sobrement intitulée Parasite Eve 2, débarque en 2000, un an après sa sortie au Japon. On ne comprendra jamais vraiment pourquoi la suite débarque et jamais l’opus original. Sans doute l’orientation du titre, un peu plus axé action comparé à son ainé, un peu à la manière de Dino Crisis 2 l’année précédente, mais sans pour autant renier ses influences et ses origines. On y retrouve donc Aya Brea quelques temps après le premier opus, après les événements de New York. Le prologue du jeu, après un entraînement au tir dans le bureau du MIST où vous travaillez et servant du tutorial, nous plonge dans une tour de Los Angeles, infestée de créatures mutantes. Après New York, Los Angeles donc. Dans un premier temps, le connaisseur de la saga ne sera pas perdu, puisque l’on retrouve un système de jeu assez similaire à l’original.
Une avancée de notre personnage en 3D dans des décors en 2D fixes comme c’est le cas dans tous les jeux du genre depuis Alone in the Dark, des combats contre des monstres, de l’expérience à gagner, des PE (Parasite Energy) nous permettant de lancer des attaques magiques comme dans tout bon RPG, mais également une fois acquises, des PE permettant de regagner de la vie et de soigner les états anormaux. Cependant, l’on se rend rapidement à l’évidence, l’aspect RPG si unique du premier opus est beaucoup moins important dans cet épisode, qui va se focaliser sur l’aspect horreur et l’aspect action. Mais quand le changement n’est pas aussi radical que dans un Resident Evil 6 (oui, encore et toujours lui), et surtout que la technique derrière et le fond restent intéressants et maitrisés, où est le mal ? Car oui, dés le prologue à Los Angeles (le reste du jeu se déroulant dans un petit village paumé en plein désert), Squaresoft nous éblouit par son savoir faire habituel.
Avec dans le fond un système identique au précédent (à savoir de l’exploration dans des angles précalculés, et des affrontements qui se lancent dans des zones délimitées avec une barre d’attaque se remplissant petit à petit, forçant le joueur à être mouvant en attendant son tour dans la zone), Squaresoft a peaufiné tout le reste. Car oui, le premier Parasite Eve, aussi bon et novateur étaient-ils, souffrait comme beaucoup des premiers titres de la Playstation de modèles de personnages en 3D plutôt cubiques. On peut également rajouter à tout cela une vraie lenteur dans les déplacements des personnages qui pouvait faire rager les moins patients lorsque la zone a traverser était immense. Avec une meilleur maîtrise de la technologie, Squaresoft nous offre déjà des cinématiques toujours à tomber par terre, éblouissantes, mais également des décors en 2D toujours aussi réussis et détaillés, mais surtout des modèles 3D pour les personnages beaucoup moins cubiques. Le reste à été tout aussi soigné d’ailleurs, entre l’ambiance assez unique du titre qui nous emmène dans un billage paumé en plein désert, et sa musique, qui sans jamais atteindre le niveau du précédent opus, reste d’un excellent niveau, que ce soit dans l’ambiance pure, dans l’exploration de sombres laboratoires ou lors de nos déambulations dans le désert sous un soleil de plomb.
Pour se renouveler, encore une fois, Squaresoft n’a pas cherché à faire du copier coller dans nos ennemis, et ce sont là de nouvelles créations, originales et recherchées, bien que parfois, notamment dans la seconde partie du jeu, un poil répétitives. Mais la première rencontre avec certaines ennemis (la cafétéria au début du jeu) marquent les esprits. Par contre, il faut bien admettre que l’on pourra être déçu de la délocalisation de l’intrigue dans un bled paumé, donnant un aspect beaucoup plus réducteur au danger, là où le premier jeu y allait à fond avec une menace en plein New York. Surtout qu’à première vue, la carte du village semble minuscule. Heureusement, il faudra compter sur pas mal de maisons à explorer, des passages secrets (et souterrains), et quelques PNJ sont présents pour nous permettre d’avancer ou autre. L’aventure n’est donc pas si courte que ça, et reste même dans la moyenne du genre et du premier opus, et en apprendre plus en parlant aux personnages est toujours passionnant. Oui, l’ambiance générale est un poil moins prenante et apocaluptique que le premier Parasite Eve, mais elle fonctionne malgré tout très bien. L’ambiance de la première partie est même surprenante, vu que se déroulant toujours de jour. C’est alors que le jeu vire totalement au survival horror, ou plutôt à la Resident Evil dans sa seconde partie, avec son laboratoire souterrain (mais sans compte à rebours attention) et avec de nouveaux ennemis. Un peu à la manière des redoutables hunters, Parasite Eve 2 va nous faire affronter le fruit de quelques expériences avec les golems, certains armés, d’autres carrément invisibles. On va de surprises en surprises, et ce jusqu’au final à la fin du CD 2. Bien que tenant sur 2 CD, la seconde partie de l’aventure se fait un peu trop courte, mais intense et épique. On trouvera quelques nouveaux personnages, dont une petite fille, Eve (fatalement hein), et le joueur se fera facilement avoir lors des derniers instants, car si l’on n’a pas fait évoluer à fond certaines des capacités PE du personnage, le boss de fin se fait extrêmement dur, notamment dans sa seconde partie, qui pourra provoquer des crises de nerfs. Squaresoft ne plaisante pas avec son boss de fin ! Malgré son orientation plus action et une durée de vie que l’on aurait aimé plus conséquente, Parasite Eve 2 passionne et se fait très bon, ce qui est exactement ce que l’on attendait de lui !
Les plus
Encore un très beau jeu
Une aventure plaisante à suivre
Une atmosphère différente qui évite la redite
Aya Brea !
Belle continuité du premier jeu
Les moins
Un boss de fin très dur si on n’a pas évolué ses capacités
Plus axé action que son ainé
En bref : Si le jeu peut décevoir comparé à l’opus original, il reste néanmoins un très bon jeu.