Titre original : Gekijôban : Zero – 劇場版 零〜ゼロ〜
2014 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h44
Réalisation : Asato Mari
Musique : –
Scénario : Asato Mari
Avec Nakajô Ayami, Morikawa Aoi, Hagiwara Minori, Asaka Kôdai et Kojima Fujiko
Synopsis : Tsukimori Aya, la fille la plus populaire d’une école catholique dans une petite ville, décide du jour au lendemain de s’enfermer dans sa chambre et de ne plus en sortir. Une malédiction va alors se propager dans l’école : quiconque embrassera la photo d’Aya disparaîtra, victime de la malédiction.
Une adaptation des jeux vidéo Fatal Frame (Project Zero en France), ça fait envie n’est-ce pas ? Alors que le cinquième opus, sorti depuis uniquement sur WiiU, était encore en développement, plusieurs projets virent le jour. En Amérique, Samuel Hadida (déjà à l’origine des adaptations de Silent Hill) devait produire une adaptation, tandis qu’au Japon, un film et un manga devait voir le jour en même temps que le jeu. C’est ce film là qui nous intéresse ici, réalisé par Asato Mari, qui n’est pas inconnue du genre, puisqu’on lui doit récemment le film en demi-teinte Bilocation, mais également Ju-On Black Ghost et tant d’autres petites productions du genre. Et comme ce fut le cas pour Bilocation, le budget semble beaucoup plus élevé que sur ses précédentes productions, donnant la possibilité à la réalisatrice de se faire plaisir et de livrer un travail carré, de belles images et j’en passe. Bon point donc ! D’ailleurs, Fatal Frame, s’il n’est pas un chef d’œuvre loin de là, tire ses principales qualités du travail de la réalisatrice, sur l’ambiance, les cadrages. Par contre, son plus grand défaut proviendra également d’Asato Mari, mais au scénario, puisque Fatal Frame n’a… pas grand-chose à voir avec la saga qu’il adapte. Voir même rien du tout !
On aura bien un appareil photo au détour de quelques rares scènes (l’appareil est la seule arme utilisable dans le jeu pour repousser les fantômes), on aura bien un fantôme (mais un seul, alors que le jeu en contient bien plus), une malédiction et une école (lieu classique) mais à côté de ça, il ne reprend strictement aucun des éléments des jeux, ni des personnages, ni même de ses mécanismes. On pourrait alors penser à certaines adaptations foireuses de Uwe Boll qui n’avait plus rien à voir avec le produit de base, mais pas du tout, puisque Fatal Frame, bien que très éloigné du jeu, est réalisé avec le plus grand sérieux, et nous raconte une histoire que l’on prend plaisir à suivre. Asato Mari parvient à maintenir l’intérêt du spectateur avec une histoire certes classique, mais plutôt bien ficelée, et nous délivre quelques magnifiques images et apparitions fantomatiques. S’il n’y a qu’un fantôme, elle va néanmoins l’exploiter au maximum, et Aya va apparaître à diverses jeunes filles de l’école, notamment Michi, Risa et Itsuki dans un premier temps (puisque l’on s’en doute, le casting va diminuer petit à petit). Toutes les apparitions vont s’avérer soignée visuellement, et le nombre d’idées pour mettre tel ou tel élément en valeur rendra le tout diversifié, et une ambiance va se dégager du métrage.
Une ambiance particulière, lente, prenante, pas seulement pour les apparitions, mais également lors de quelques plans anodins sur l’école, dans les couloirs, ou lors de la découverte de certains cadavres, alors que le métrage restera très soft à ce niveau là. Même lorsque finalement, le métrage s’aventure dans le passé des personnages pour nous faire comprendre le pourquoi du comment, le tout est plutôt bien amené bien que classique, et malgré un final en dessous du reste qualitativement parlant. Malheureusement encore une fois, l’ambiance est à mille lieux des jeux de base. Jamais oh grand jamais le métrage ne fera peur, ni même nous fera sursauter par un jumpscare facile, que le métrage semble vouloir éviter à tout prix. Asato Mari se contente de mettre en image son scénario, sérieux et bourré d’idées, mais tenant bien plus du drame horrifique que du pur film d’horreur qui va marquer à jamais les spectateurs. En tant que film, Fatal Frame est assurément un bon produit, bien qu’il souffre de quelques défauts et d’un final un peu raté. En tant qu’adaptation par contre, il rate totalement la coche, et il faudra bien garder cela à l’esprit pour quiconque voulant tenter l’expérience.
Les plus
De bonnes idées
Un visuel travaillé et propre
Une bonne ambiance
Les moins
Ça n’a rien à voir avec les jeux…
Final moins prenant que le reste
En bref : Si le métrage intéresse, se fait sérieux et travaillé, on ne peut qu’être déçu du résultat final face à une « adaptation » de Project Zero !
Re ! J’ai bien reçu ton mail sur mes deux boites ! Thanks ! Je te réponds demain.
Pour ce soir, j’hésité entre « Fatal Frame » et « Teke Teke 2 ». Au final, ce sera le premier. ^^
Nickel, j’ai eu un souci avec ma boite mail, je ne savais plus où envoyer, donc dans le doute, j’ai envoyé partout haha ! Ça marche, je te répondrais demain soir après le boulot.
Bon choix, les deux sont sympas, mais FATAL FRAME à sa petite ambiance bien sympa en plus. (Pas mal de chroniques de films rares/peu connus/pas encore sortis en France vont débarquer ces prochains jours attention haha)
Agréablement surpris de Fatal Frame. Comme tu as dis, le film a sa propre ambiance. Par contre, comme tu as dis, il n’y a pas trop de rapport avec les jeux vidéos ! C’est dommage.
D’ici quelques jours ou semaines, je pense le regarder encore une fois !
Hâte de découvrir tes futures critiques !!
Oui, c’est bien filmé, les scènes d’apparitions fonctionnent et ont leur identité propre (ce qui est bien rare de nos jours). Oui juste quelques clins d’oeil par-ci par-là, mais le film aurait pu s’appeler Catholic Haunted School, ça aurait été pareil 😀 (en plus je me refais le premier Project Zero en ce moment).
Demain, je met en ligne la critique de Hana-Dama ^^
J’ai bien aimé le nom que tu as donné au film lol et il s’y colle parfaitement !
L’autre jour, j’ai oublié de le dire mais l’actrice japonaise qui a les cheveux courts est ultra captivante quand elle apparait à l’écran. Je trouve qu’elle a vraiment du charisme !