SENRITSU KAIKI FILE KOWASUGI! FILE 01 KUCHISAKE ONNA HOKAKU SAKUSEN
Titre original : 戦慄怪奇ファイル コワすぎ! FILE 01 口裂け女捕獲作戦
2012 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h11
Réalisation : Shiraishi Kôji
Musique : –
Scénario : Shiraishi Kôji
Avec Ôsako Shigeo, Kuboyama Satoshinatsu, Shiraishi Kôji, Nishiyama Ma, Tateno Australia et Murakami Rock
Synopsis : Réalisateur, Kudo et son assistante Ichikawa enquêtent sur une vidéo montrant une femme étrange dans la rue, portant un masque et un long manteau. La jeune femme serait la légende de Kuchisake Onna, la femme à la bouche tranchée…
Shiraishi Kôji aura eu une carrière étrange, dont les dernières oeuvres le ramènent quelque peu à ses débuts. Au début des années 2000, le jeune homme faisait quelques films pour le marché de la vidéo au Japon, avant de se faire connaître avec l’excellent Noroi. Une carrière qui pourrait le faire connaître à l’international commence pour lui, puisqu’après Noroi (qui eu une sortie française), il enchaîne sur l’excellent Carved (un film plus commercial et confortable financièrement) puis Grotesque (sorti en France, et carrément banni en Angleterre). Puis en fait, passé ce métrage, Shiraishi retournera tourner des petits films, comme Teke Teke et sa suite, avant de repartir dans les faux documentaires la plupart du temps à destination du marché de la vidéo. Un genre avec des hauts (le récent Cult) et des bas (le bien chiant Shirome). En 2012, il se lançait dans un projet de plusieurs films, mettant en scène toujours la même équipe, mais à chaque métrage sur une nouvelle enquête, le tout toujours en mode caméra à l’épaule, filmé par l’équipe qu’il met en scène.
Pour ce premier métrage de cette anthologie, c’est la légende de Kuchisake Onna, la femme à la bouche tranchée. Shiraishi retourne réellement à ses premiers amours, puisqu’il avait déjà mis la jeune femme sur le devant de la scène avec Carved, et que les faux documentaires, il en a fait le tour, maîtrisant chacun de ses aspects. Ce premier opus souffle pourtant le chaud et le froid. Non pas qu’il soit mauvais, loin de là, Shiraishi emballant son produit sérieusement et nous livrant quelques excellentes scènes, mais il semble ici ne pas maîtriser son rythme. À moins que cela soit volontaire pour accentuer l’impact de certaines scènes, mais dans l’ensemble, on pourra tout de même noter un petit ventre mou, alors que le métrage ne dure que 1h11. Pourtant tout commence si bien, lorsque Shiraishi nous présente les deux personnages principaux, le réalisateur Kudo (joué par l’excellent Ôsako Shigeo (le cinglé de Grotesque, c’était lui) et son assistante Ichikawa (jouée par Kuboyama Satoshinatsu, qui apparaissait déjà dans Chô Akunin de Shiraishi), alors qu’ils regardent une vidéo. Une simple scène qui nous présente les personnages, mais également via la vidéo le sujet du film. Belle mise en bouche, puisque la bande en question est plutôt bien réalisée et fait monter la tension en deux minutes environ. Débute alors l’enquête. La vidéo est-elle réelle ? Cette femme étrange est-elle la femme à la bouche tranchée ? Où se cache-t-elle ?
La première partie de l’enquête, où les personnages retournent sur les lieux de la vidéo, fonctionne plutôt bien, surtout que Shiraishi (jouant le caméraman) sait filmer, et qu’il a concocté un personnage intéressant pour Ôsako Shigeo, le faisant parfois basculer d’une émotion à une autre en une seconde. Commençant une interview calmement, il pourra devenir violent suivant les réponses qu’il obtiendra. Malheureusement, pendant ensuite une petite demi-heure, l’enquête patine, à un ou deux sursauts près, et le rythme en prend un grand coup. Quand le film se réveille finalement, on serait presque en train de dormir. C’est dommage, car sa longue scène finale, durant bien 15 minutes, est excellente, puisque nos personnages tentent de retrouver la femme à la bouche tranchée. L’équipe se divise alors en deux pour capturer la femme à la caméra, à la fois depuis un appartement et depuis une voiture attendant au coin de la rue. Une scène faisant son petit effet, montrant que Shiraishi a plus d’un tour dans sa poche. Un peu bancal en milieu de récit, ce premier opus parvient pourtant à captiver et donne espoir pour la suite.
Les plus
Très bonne scène d’ouverture
Ôsako Shigeo
Des moments maîtrisés
Le final
Les moins
Un gros vide en milieu de film
En bref : Loin d’être parfait, le métrage permet à Shiraishi Kôji de revenir doucement après deux années plus que moyennes (Cho Akunin, Kami Idol Sousenkyo Battle, Shirome).