Titre original : Alone in the Dark 2
2008 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h27
Réalisation : Michael Roesch et Peter Scheerer
Musique : Jessica de Rooij
Scénario : Michael Roesch et Peter Scheerer
Avec Rick Yune, Rachel Specter, Lance Henriksen, Bill Moseley, Ralph Moeller, Danny Trejo, Zack Ward, Jason Connery et Michael Paré
Synopsis : Après avoir été en possession d’une dague maléfique, Edward Carnby est victime d’hallucinations. Mais lui seul détient la clé pour mettre fin à une lutte du bien contre le mal. Il va mettre sa vie en péril en rejoignant une équipe de chasseurs de sorcières à la poursuite de la démoniaque Elisabeth Dexter…
On se souvient tous du carnage qu’était Alone in the Dark de Uwe Boll, où il entrainait Christian Slater et Tara Reid dans un tourbillon de bêtises qui n’avait semble-t-il rien compris à l’essence du jeu vidéo qu’il devait adapter. Le métrage se contentait de nous offrir de l’action épileptique, du métal, des militaires, des monstres bien moches et une scène de sexe débarquant sans prévenir. Pour ce second opus, Uwe Boll s’éloigne tout en restant producteur, et une nouvelle équipe débarque. Adieu Boll, adieu Slater, adieu Reid, adieu tout le monde, adieu l’histoire du premier. On ne perd pas tout, puisque ce sont les scénaristes du premier opus qui passent à la réalisation (tout en gardant le poste de scénaristes). Il faut dire qu’ils semblent liés à la carrière de Uwe Boll, étant également scénaristes de House of the Dead 2 et de Far Cry, tout en étant producteurs sur House of the Dead, BloodRayne 1 et 3, et King Rising. Cela fait peur. Edward Carnby, détective, se retrouve donc sur une nouvelle aventure qui s’éloigne totalement du premier film, tout comme son personnage, puisque Slater se fait ici remplacer par… Rick Yune… Oui, Edward Carnby devient asiatique et se retrouve avec un acteur de Fast and Furious et de Meurs un Autre Jour…
Heureusement, comme le film reste une prod Uwe Boll, on se retrouve avec pleins de têtes connues au casting, comme Lance Henriksen (Aliens, Pumpkinhead), Danny Trejo (Une Nuit en Enfer, Machete), Bill Moseley (The Devil’s Reject), Zack Ward (Postal), Jason Connery (le fils de Sean Connery) ou encore Michael Paré, bel habitué de l’oeuvre de Uwe Boll, apparaissant dans quasiment tous ces films. Bon, mais Alone in the Dark 2, c’est nul ? Ben oui, mais toujours mieux que le premier opus. L’histoire reste d’une simplicité extrême, s’apparentant plus à une chasse aux sorcières, se manifestant par des effets visuels allant du passable au « ça fait mal aux yeux ». Le scénario a souvent recours au hasard et aux raccourcis extrêmes qui lui enlève toute crédibilité, mais on dira que dans l’ensemble, ça passe, ça se suit plutôt bien, à une ou deux bêtises un peu trop grosses. Les personnages sont typés séries B, rien de spécial à en dire, les acteurs font ce qu’ils peuvent avec le peu qu’ils ont, et on pourra dire également que ça passe. Rien d’exceptionnel dans l’ensemble jusque là, mais rien de véritablement catastrophique.
Malheureusement, on ne pourra pas dire la même chose du rythme du métrage, par moment sacrément mou (oui, j’ai baillé plusieurs fois) mais surtout de la mise en scène absolument catastrophique du duo. Le métrage semble avoir été tourné dans un numérique dégueulasse, alors qu’après quelques vérifications, non, il s’agît bien d’une caméra argentique 35mm. Donc soit les réalisateurs sont de vrais tâcherons, soit l’encodage du DVD français est totalement catastrophique… ou bien les deux ! C’est souvent moche, mal filmé, mal monté, constamment filmé caméra à l’épaule, dans un éclairage assez dégueulasse et beaucoup trop contrasté. Avec une telle mise en scène, vous pouvez vous douter que lorsque le métrage abuse des effets numériques aux couleurs criardes, il y a de quoi cligner des yeux. Oui, regarder Alone in the Dark 2 un soir de grande fatigue n’est vraiment pas une bonne idée. Alors oui, le métrage fait beaucoup mieux que le premier opus, mais n’est pas encore un bon film. Par moment regardable, le moindre effort semble anéanti par la mise en scène…
Les plus
Toujours mieux que le premier
Des têtes connues
Les moins
Des effets spéciaux très spéciaux
Edward Carnby est asiatique ???
Une mise en image catastrophique
En bref : Une suite qui oublie le premier, c’est bien. Qui respecte un poil mieux le jeu, c’est bien aussi. Mais bordel, cette mise en scène catastrophique qui fait mal aux yeux, c’est juste pas possible…