Titre original : Piranha 3DD
2012 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h22
Réalisation : John Gulager
Musique : Elia Cmiral
Scénario : Patrick Melton, Marcus Dunstan et Joel Soisson
Avec Danielle Panabaker, Matt Bush, Katrina Bowden, Jean-Luc Bilodeau, David Hasselhoff et Christopher Lloyd
Synopsis : L’attaque de Lake Victoria a beau être terminée, les piranhas pré-historiques ont survécu dans les canalisations de la ville. Ils trouvent désormais le chemin des piscines et d’un nouveau parc aquatique qui vient d’être inauguré…
En 2010, c’était le français Alexandre Aja qui signait un remake bien éloigné de Piranha de Joe Dante. Baptisé Piranha 3D, le métrage naviguait dans un ton résolument fun, à base de gore qui tâche bien, de nichons un peu partout, avec des personnages stupides, et des apparitions jouissives de Christopher Lloyd (Retour vers le Futur), Eli Roth (réalisateur de Hostel), Richard Dreyfus (Les Dents de la Mer), Ving Rhames (Mission Impossible) et un rôle totalement allumé pour Jerry O’Connel. Succès oblige, la firme Dimension Films lance une suite l’année suivante. Le budget n’est pas le même, l’équipe non plus, le métrage est surtout voué à l’exploitation vidéo, et il faut aller plus loin dans la connerie. Aucune surprise quand on voit l’équipe derrière le métrage, avec John Gulager (la trilogie Feast) à la réalisation et le duo Patrick Melton et Marcus Dunstan au scénario (Saw 4 à 7), aidé par le yes man du studio Dimension, j’ai nommé Joel Soisson (Pulse 2 et 3, Children of the Corn Genesis, Hellraiser Deader). Au casting, à l’exception de trois petits rôles secondaires en or, d’illustres inconnus, et des filles qui n’hésitent pas à faire tomber le maillot, de préférence intégralement. Piranha 3DD veut faire plus con que le premier, et y parvient sans mal. Mais pour ce qui est de la qualité, on baisse d’un cran, un gros cran même. Oui, Piranha 3DD, sobrement renommé Piranha 2 en France, n’est qu’un DTV qui ne vole pas haut, qui n’a aucune ambition cinématographique, et a été réalisé par un tâcheron.
Il fallait s’en douter dés la scène d’ouverture pas franchement très fine, à base de vache morte qui pète et incendie les environs, avant une attaque de piranhas bien moins impressionnante que dans le premier film. Si Piranha 3D allait à fond dans l’humour débile volontaire et le gore qui tâche, sa suite prendra le temps, comblant ainsi la première demi-heure avec une intrigue pas forcément intéressante et un nombre de plans nichons assez impressionnant. Aussi impressionnant qu’inutile par ailleurs, car si au début, la gratuité du procédé amuse, à force, il lasse. Après le lac Victoria, c’est au tour d’un parc aquatique d’être la cible des piranhas, et tout cela commence mollement. En fait, il faudra clairement attendre la nuit précédent l’ouverture du parc pour se réveiller, avec une scène oh combien débile, où un piranha logé dans le vagin d’une jeune femme (la pauvre Katrina Bowden) se décide à sortir pendant l’acte bien entendu. Fin, très fin ! Christopher Lloyd, tout comme Ving Rhames, reviennent pour des petits rôles, et si cela fait bien plaisir à voir, c’est pourtant l’arrivée dans le métrage de David Hasselhoff qui viendra « sauver » l’entreprise.
Le parc ouvre et le Hoff joue son propre rôle, et sa parodiera lui-même avec un plaisir certain. Résultat, le public rira de lui, et avec lui. Rien ne nous sera épargné, et si le métrage garde sa ligne de conduite débile, elle parvient alors à faire mouche. Et les piranhas dans tout ça, il faudra véritablement attendre les vingt dernières minutes pour les voir en action. Franchement moins impressionnant que le premier film, et forcément moins nombreux (budget oblige), ils nous réservent quelques moments sympas où le réalisateur nous rappelle qu’il n’apprécie vraiment pas le bon goût, un peu comme dans sa trilogie Feast. Ici, le mélange gore et humour prend déjà plus, sans jamais attendre le niveau du premier Feast, mais sans jamais s’abaisser au niveau de ses suites, ce qui n’est pas si mal. Et malgré les nombreux litres de sang versés, le métrage ne se fait finalement pas si sanglant que ça. Il amuse certes, certains plans sont bien fichus, mais on n’atteint pas le carnage du premier opus. Bien entendu, la fin est ouverte pour permettre une éventuelle suite, mais il faut croire que le film n’a pas du marcher, et que les critiques souvent assassines n’ont pas été favorables à la production de celle-ci. Et c’est sans doute mieux ainsi. Piranha 3DD, c’est donc franchement pas très bon, voir mauvais, mais dans les bonnes conditions, son contenu grotesque, vulgaire et bas du front peut divertir sur sa courte durée.
Les plus
David Hasselhoff
Le retour de Christopher Lloyd et Ving Rhames
Quelques moments débiles amusants
Les moins
Les personnages principaux sans intérêt
C’est un peu long à démarrer
Un cachet DTV qui ne part jamais
En bref : Moins bon que le premier, Piranha 3DD se regarde mais ne passionne pas franchement.