DRAGON BLADE (天將雄師) de Daniel Lee (2015)

DRAGON BLADE

Titre original : Tin Zeong Hung Si – 天將雄師
2015 – Hong Kong / Chine
Genre : Aventures historiques
Durée : 2h07
Réalisation : Daniel Lee
Musique : Henry Lai
Scénario : Daniel Lee

Avec Jackie Chan, John Cusack, Adrien Brody, Lin Peng, Mika Wang, Choi Siwon, Xiao Yang et Sammy Hung

Synopsis : Quand le chef romain Tiberius arrive avec une armée gigantesque pour réclamer La Route de la Soie, Huo An, sa troupe de guerriers surentraînés et une légion d’élite de romains déserteurs dirigés par le général Lucius, essayent de maintenir la délicate balance du pouvoir dans la région. Pour protéger son pays et ses nouveaux amis, Huo An rassemble les guerriers de 36 ethnies pour combattre Tiberius dans une bataille qui s’annonce titanesque.

Même si oui, c’était mieux avant, le fan de Jackie Chan (tel que moi) ne peut s’empêcher de se lancer sur chaque nouveau métrage du bonhomme, qu’il soit réalisateur ou juste acteur. Après tout, oui, son retour à la mise en scène avec Chinese Zodiac était décevant (et bien trop long), mais Police Story 2013, malgré un final où le côté « gentil » et tout mignon de l’acteur refaisait surface, était un très honnête film, bien différent. Dragon Blade à son annonce ne mettait pas le spectateur en confiance. La bande annonce donnait même l’impression d’un sacré nana, ou d’un navet suivant l’humeur. Le casting avait l’air pourtant très intéressant, puisqu’international avec Jackie Chan, John Cusack, ou encore Adrien Brody, et c’est Daniel Lee qui réalise (Black Mask, 14 Blades). C’est peu motivé et en m’attendant au pire que je me suis lancé dans ce Dragon Blade. Un peu plus de deux heures plus tard, le verdict tombe. Dragon Blade n’est pas la bouse anticipée, loin de là. Le grand retour de Jackie Chan ? Non plus ! Dragon Blade est un film souffrant dés le départ d’un déséquilibre, déséquilibre entre ces deux parties, totalement opposées, Ainsi, le spectateur qui adhérera à sa première partie n’adhérera pas forcément à la seconde, et vice versa. Mais commençons par le début. Et bien ça commence mal, avec une gentille petite scène se déroulant à notre époque, ne servant strictement à rien, et nous faisant nous poser des questions. Regardons nous le bon film ? La scène suivante nous rassure, on aura du sable, des costumes, des épées, des peuples qui se font la guerre pour un oui ou pour un non, et Jackie Chan !

À l’écran, on ne sait pas quoi penser de lui au début, tant son maquillage lui donne un regard sombre ! Est-il un méchant ? Jackie Chan, méchant !!??? L’instant suivant nous rappelle que Jackie Chan restera toujours Jackie Chan, qu’il est le gentil, le sauveur, qu’il essaye de tout faire pour que tout le monde s’entende à merveille, fasse la paix. Oui, Jackie Chan reste lui-même. Cette première partie déçoit, clairement, puisque le métrage n’ajoute pas grand-chose à ce que l’on connaît du personnage. Le film ira même jusqu’à reprendre quelques gags issues d’autres productions Jackie Chan. Mais pourquoi pas après tout ! Le souci, c’est que la première partie appuie beaucoup trop cet aspect, si bien que le scénario lui rame un peu. La première heure n’est pas des plus captivantes, malgré il faut avouer de très beaux décors et costumes. Dragon Blade a coûté 65 millions, c’est énorme, et ça se ressent à l’écran. Mais l’histoire patine un peu, les combats se font rares, tout comme les scènes de bataille. Quand John Cusack, acteur que j’adore, débarque enfin, le scénario prend des raccourcis immense pour ne pas s’éterniser, sans doute pour amener plus rapidement la suite. En deux minutes montre en main (mais pour les plus jeunes, téléphone en main), Jackie Chan et John Cusack se respectent et deviennent amis. Facile, étrange. Sans être pénible, cette première heure n’augure rien de vraiment bon. C’est sans doute là le tour de force du film, puisque sans prévenir, le film effectue alors un basculement total pour changer d’ambiance, de ton, et d’esprit.

Non, Jackie Chan ne deviendra pas méchant. Mais c’est autour de lui que tout se déchaine. Entrée en scène d’Adrien Brody, plutôt étonnant en rôle du grand méchant, chose que les bandes annonces ne laissaient pas du tout supposer. Il interprète un méchant cruel, sadique, mais au fond de lui, persuadé qu’il fait les bonnes choses pour de bonnes raisons. Le genre de personnage que l’on déteste, et il le fait bien. Le film, limite gentillet, se transforme alors en film d’action beaucoup plus mouvementé et surtout se faisant plus réaliste et violent. Tout le monde va en prendre pour son grade, les scènes de batailles vont s’enchaîner (bon, quelques CGI ne seront pas top, mais dans l’ensemble, ça a vraiment de la gueule), et les divers affrontement ne lésineront pas sur l’hémoglobine ! Oui, un film avec Jackie Chan où les épées coupent, tranchent, décapitent. Les membres sont tranchés, les flèches transpercent les têtes des ennemis. On a du mal à comprendre vu le contraste entre la première heure et la seconde, et Dragon Blade arrive alors à captiver et même surprendre le spectateur, dans le bon sens du terme. Dommage encore une fois que l’équipe se décide à conclure l’ensemble par une autre scène inutile se déroulant de nos jours. Totalement déséquilibré, l’œuvre a au moins le mérite de surprendre, de nous en donner pour notre argent, et au final s’avère être un très honnête divertissement.

Les plus

La seconde heure

Un bon casting

Des scènes parfois bien violentes

De bonnes scènes d’action

Les moins

Les passages inutiles de nos jours

Une première heure légère et peu rythmée

 

En bref : Dragon Blade prend son temps, et parvient enfin à surprendre et captiver dans sa seconde partie.

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