Titre original : Psycho
1960 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h49
Réalisation : Alfred Hitchcock
Musique : Bernard Hermann
Scénario : Joseph Stefano d’après le roman de Robert Bloch
Avec Anthony Perkins, Janet Leigh, Vera Miles, John Gavin, Martin Balsam et John McIntire
Synopsis : Marion Crane en a assez de ne pouvoir mener sa vie comme elle l’entend. Son travail ne la passionne plus, son amant ne peut l’épouser car il doit verser une énorme pension alimentaire le laissant sans le sou… Mais un beau jour, son patron lui demande de déposer 40 000 dollars à la banque. La tentation est trop grande, et Marion s’enfuit avec l’argent. Très vite la panique commence à se faire sentir. Partagée entre l’angoisse de se faire prendre et l’excitation de mener une nouvelle vie, Marion roule vers une destination qu’elle n’atteindra jamais. La pluie est battante, la jeune femme s’arrête près d’un motel, tenu par un sympathique gérant nommé Norman Bates, mais qui doit supporter le caractère possessif de sa mère.
Que dire sur Psychose qui n’aurait pas été déjà dit ? Telle est la question, tant le métrage est considéré comme un chef d’œuvre, a été copié, rarement égalé, décortiqué par le public et les critiques, connu même un remake totalement inutile qui le copie plan par plan, ne faisant qu’ajouter de la couleur au métrage. Le film, le 47ème d’Alfred Hitchcock, est un de ces plus célèbres, et aura élevé son acteur principal, Anthony Perkins, au rang de star. La musique de Bernard Hermann est culte et connue de tous. Son twist, arrivant en plein milieu du film, l’est tout autant. Et comment bien entendu ne pas citer la scène de la touche, qui choqua son public alors qu’Hitchcock a l’intelligence de ne strictement rien montrer à la caméra. Pas de nudité, pas de couteau rentrant dans la chair. Oui, Psychose, c’est ce que l’on appelle tout simplement un coup de maître, un métrage à la hauteur de sa réputation plus de 50 ans après sa sortie. Encore aujourd’hui, la mise en scène de Hitchcock et la façon dont chaque élément du métrage est mis en avant à l’image relève d’une maîtrise sans faille. Que ce soit le casting, la mise en scène, la musique, le scénario, tout semble avoir été planifié et rien n’est laissé au hasard.
Psychose nous invite donc à suivre les aventures de Marion Crane, une jeune femme qui prend la fuite après avoir volée 40 000 dollars à son patron. Marion Crane est jouée par Janet Leigh, absolument parfaite, dans ce qui reste probablement l’un de ses meilleurs rôles, aux côtés de L’Appât, La Soif du Mal, ou encore Fog de John Carpenter aux côtés de sa fille, Jamie Lee Curtis. L’exemple le plus flagrant de la virtuosité du film apparaît rapidement, lors de cette scène où Marion fuit en voiture. Hitchcock place la caméra juste devant l’actrice, conduisant, laissant son passé derrière elle, tandis que la musique de Bernard Hermann fait monter la tension, comme pour indiquer que le choix qu’elle vient de faire n’est pas le bon et qu’il y aura de lourdes conséquences. Ou tout simplement quand l’image et le son sont au service de l’histoire et des acteurs. Rapidement, Marion arrivera dans un petit motel, tenu par Norman Bates, joué donc par Anthony Perkins. Hitchcock a encore eu du flair en choisissant le jeune acteur, alors âgé de 28 ans, puisqu’il possède un visage amical, une voix douce. L’acteur jouera par la suite pour Chabrol, Orson Welles, et jouera tardivement dans Psychose 2, 3 et 4. Il réalisera même le troisième opus.
Ici, il est tout simplement parfait, son visage et sa voix étant alors en totale opposition avec le cœur de son personnage. Le doute d’abord, plus la méfiance et le malaise viendront clairement de là, de ce choix de casting risqué mais portant totalement ses fruits ici. Mystérieux, imprévisible, bien plus complexe qu’il n’en a l’air aux premiers abords, il est et restera un des plus grands « méchants » que l’histoire du cinéma nous ai offert. Comme tout le monde le sait à présent, Hitchcock découpe, probablement comme le livre, son récit en deux parties distinctes, coupées par une scène culte et maîtrisée, où le personnage de la sœur de Marion, jouée par Vera Miles, fait son apparition. Loin d’être une redite, cette seconde partie joue à merveille sur la tension. Maintenant que le spectateur a toutes les cartes (ou presque) en mains, il ne doute plus, il sait très bien ce qui peut attendre les personnages au moindre faux pas. La scène choc du métrage sert à faire comprendre aux spectateurs qu’Hitchcock se moque quelque peu des règles et qu’ici, tout peu arriver sans prévenir. Rien à ajouter, un coup de maître et c’est tout !
Les plus
Anthony Perkins
Une mise en scène virtuose
La musique de Bernard Hermann
Stressant et prenant
Les moins
…
En bref : Probablement l’un des meilleurs films d’Hitchcock, et œuvre culte de sa longue filmographie, Psychose fonctionne et terrifie encore 55 ans après !