Titre original : Free Fall
2014 – Etats Unis
Genre : Thriller
Durée : 1h30
Réalisation : Malek Akkad
Musique : Timothy Andrew Edwards
Scénario : Dwayne Alexander Smith
Avec D.B. Sweeney, Sarah Butler, Malcolm McDowell, Ian Gomez et Adam Tomel
Synopsis : Découvrant une magouille dans les comptes de son entreprise, Jane tente d’échapper à un tueur lancé à ses trousses. Elle se retrouve prisonnière dans un ascenseur à l’arrêt. Elle doit maintenant trouver un moyen d’en sortir avant que son poursuivant ne l’atteigne.
Pour peu que l’on connaisse un peu le cinéma de genre, voir Malek Akkad à la réalisation d’un film a de quoi surprendre. Malek Akaad en effet, c’est le producteur de la saga Halloween depuis le sixième opus en 1995, jusqu’au prochain opus normalement l’année prochaine, et le détenteur des droits de la saga. Pour Free Fall, il passe donc à la mise en scène. Il doit y croire fort, et amène avec lui un casting plutôt connu des fans du genre, avec Malcolm McDowell (Halloween les remakes justement, Antiviral, Excision, Doomsday), Sarah Butler (I Spit on Your Grave 1 et 3) et D.B. Sweeney (Swamp Shark… oui je n’ai pas trouvé mieux comme référence). Et pour se lancer doucement dans la réalisation, quoi de mieux qu’un huis clos dans un… ascenseur ! Immédiatement, on pense à L’Ascenseur de Dick Maas, mais il n’en est rien. Tant pis, avec le titre, on pense à un ascenseur en chute libre… mais il n’en est rien non plus ! Alors quoi ? Non, une histoire simple et bête comme on en a déjà vu des tas. Sarah Butler vit avec son petit ami, passe son temps à faire du sport pour se préparer à frapper dans la scène finale, et travaille dans une grosse compagnie, au je ne sais plus combientième étage d’une grande tour, compagnie dirigée par un Malcolm McDowell dont le temps à l’écran ne doit pas dépasser les 5 minutes. La demoiselle découvre, en reprenant le poste d’un collègue retrouvé mort, une magouille dans les transactions financières de l’entreprise. Classe n’est-il pas ? Mais pourquoi pas.
Elle va en parler, fatalement, à la personne à qui il ne faut pas en parler, qui va alors faire appel au gros bras de service afin de régler l’affaire. Mais comme ça dure 1h30, le monsieur sera violent mais surtout avec les quelques personnages secondaires. Quand il se retrouve face à Sarah Butler, il fais des trous dans tous les murs de l’entreprise avec son flingue, tue l’agent de sécurité trop curieux, et parle à travers les portes de l’ascenseur dans lequel notre super héroïne se réfugie. Et comme les méchants n’ont jamais de bol, en voulant arrêter l’ascenseur, ils font dérailler tout le système. Voilà qu’au bout de 30 minutes, notre héroïne est bloquée dans un ascenseur, lui-même bloqué entre deux étages (sinon c’est pas drôle). Que reste-t-il alors du métrage passé une demi-heure ? Plus grand-chose, le métrage se transformant tout simplement en confrontation en dialogue, derrière une porte solidement fermée. Et comme dans ce genre de métrages, les méchants ne sont pas toujours très intelligents, chacune de leurs actions viendra compliquer la situation.
Le souci dans Free Fall, c’est qu’au delà de son déroulement totalement prévisible et qui ne surprendra jamais (quand le méchant n’a plus d’idées, il menace la famille attention), il ne passionne jamais réellement non plus. Les personnages ne sont que des clichés en pagaille, entre les méchants sans remords et la fille privilégiant son travail à sa vie personnelle, mais heureusement, elle rencontrera un gentil monsieur qui lui montrera la voie ! La confrontation devenant rapidement verbale, l’ennui pointe, et on a qu’une envie, c’est que débarque un peu d’action, ou un vrai rebondissement qui changera tout le métrage. Ah mince, Malek Akkad nous a entendu et nous livre un combat en mode free fight sur le toit de l’ascenseur, malheureusement peu crédible et au montage archi découpé… Pauvre de nous, pauvre de lui ! Qu’y-a-t-il à sauver donc dans Free Fall ? Certainement pas son intrigue banale, ni sa mise en scène qui n’instaure jamais une quelconque tension. Oui, Malcolm McDowell, peu présent, nous sort le même jeu habituel mais il a toujours la classe, et l’on sent Sarah Butler investie comme toujours dans son rôle. Alors oui, le budget n’était pas élevé (1,5 million apparemment), mais quand l’on voit ce que d’autres font avec moins…
Les plus
Les acteurs y croient
Ça peut divertir lors d’un soir orageux
Les moins
Un scénario classique et prévisible
Aucune tension
Mise en scène banale
Un peu ennuyeux parfois
En bref : Free Fall ne délivre pas le huis clos plein de tension que l’on pouvait en attendre. C’est prévisible, pas toujours prenant, et vite oublié.