Titre original : Pixels
2015 – Etats Unis
Genre : Comédie
Durée : 1h46
Réalisation : Chris Columbus
Musique : Henry Jackman
Scénario : Tim Herlihy, Timothy Dowling d’après le court métrage de Patrick Jean
Avec Adam Sandler, Kevin James, Michelle Monaghan, Peter Dinklage, Josh Gad, Matt Lintz, Brian Cox, Sean Bean et Dan Aykroyd
Synopsis : En 1982, Sam Brenner et son ami Will Cooper participent au championnat du monde des jeux vidéo d’arcade. Des vidéos de ce tournoi sont ensuite envoyées dans une capsule lancée dans l’espace pour contacter d’hypothétiques extraterrestres. Trois décennies plus tard, une puissance venue d’ailleurs attaque l’humanité avec des versions vivantes tirées de ces jeux vidéo, ceux trouvés dans ce qui n’était, au départ, qu’un message de paix. Sam Brenner va devoir collaborer avec le gouvernement américain pour sauver l’Humanité.
Pixels, avec ces bandes annonces, posters et compagnie, c’était un film qui faisait de l’œil au geek que je suis. Ou pas forcément geek, mais cet éternel jeune homme (j’ai le droit de rêver non ?) ayant grandit avec la musique des années 80, avec les jeux vidéos de l’époque, avec les films de l’époque, et pour qui Chris Columbus signifie plus « scénariste de Gremlins et des Goonies » que « réalisateur des deux premiers Harry Potter ». Pourtant il faut bien avouer qu’à l’écran, le résultat est loin d’être celui attendu, ce qui s’explique lorsque l’on se penche sur la création du film. Adaptant sur grand écran un court métrage français, Sony décide de lancer la production du film, mais Adam Sandler rejoint la production et trouve lui-même les scénaristes. Voilà qui explique tout. Car Pixels, passé son ouverture typé années 80 (avec la musique, le concours de jeu vidéo sur borne d’arcade et l’apparition de Dan Aykroyd), ressemble à n’importe quelle comédie romantique d’Adam Sandler. Arf, ce n’était pas là le programme que je voulais voir. Pas désagréable pour autant, loin de là, le film reprend des années plus tard, où l’on découvre les jeunes enfants de l’intro devenus adultes. De gros geeks en puissance, on découvre un président des Etats Unis, un installateur audio visuel, un paranoïaque des complots gouvernementaux tandis que le dernier est en prison pour fraudes diverses.
Voilà qui promet. Sauf que dans les faits c’est une autre histoire, le film faisant le choix d’être durant toute sa première partie, malgré quelques destructions aliens à base de jeux vidéo, une… comédie romantique. Oui, la classique comédie romantique à la Adam Sandler. Certes, ce n’est pas désagréable, il m’arrive même d’apprécier plusieurs de ces productions et d’en avoir dans ma collection, mais on attendait clairement autre chose d’un film comme Pixels. Pendant facile 40 minutes, on n’assistera uniquement au show d’Adam Sandler voulant draguer la fille, en réalité une générale travaillant pour le président. Gags, tentatives de bisous divers, phrases méchantes allant dans les deux pour attirer l’autre dans son filet, oui, rien de bien neuf pour le connaisseur. On est clairement devant une comédie un peu gentille qui oublie la majeure partie du temps que l’enjeu est la destruction de la terre par les jeux vidéos de notre jeunesse pour se concentrer sur l’enjeu d’Adam Sandler : avoir la fille ! Divertissant, loin d’être dégueulasse mais… mais… nous on veut des aliens, des jeux vidéos, du Pac Man, du Donkey Kong, du Tetris, tout ce que l’on nous a vendu en fait ! Que l’on se rassure, tout ceci est bien présent dans le métrage, et constitue le morceau de choix.
Dommage que l’on attente facile 45 minutes avant la première vraie scène d’anthologie, à savoir la scène dans le parc de Londres où l’on retrouve par ailleurs dans un petit rôle Sean Bean, qui attention, ne meurt pas ! Mais le gros est à venir, puisque finalement, si l’on peut conseiller Pixels et surtout que l’on prend son pied dans certaines séquences, ce sera majoritairement grâce à deux scènes, à savoir la folle course poursuite avec Pac Man, et le long final où tout se déchaine et que l’on aperçoit Donkey Kong, enfin. Longue attente qui oui, valait clairement le coup. On prend son pied, totalement, et on regrette clairement que tout le monde ne se soit pas montré aussi généreux que ces deux séquences, puisqu’elles assurent le spectacle, et que les effets spéciaux fonctionnent à merveille, entre cette application moderne (les CGI) et leur mise en application rétro, qui est exactement ce que l’on était venu chercher dans le métrage. Alors oui, Pixels divertit, Pixels n’ennuie pas sur 1h45, Pixels fait par moment du bien et nous brosse dans le sens du poil, mais Pixels est très déséquilibré et ne part pas toujours dans la direction idéale, ou du moins voulue par le spectateur cible du produit final. Peut mieux faire !
Les plus
La longue séquence de fin
Pac Man
Divertissant
Les moins
On en attendait tellement plus
Très long à proposer ce qu’il nous vendait
Une partie de l’intrigue typique Adam Sandler
En bref : Pixels délivre par moment la marchandise attendue, mais l’enrobe de comédie romantique typique d’Adam Sandler. Divertissant, mais ça aurait pu être tellement mieux.