Titre original : Tremors 5 : Bloodlines
2015 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h39
Réalisation : Don Michael Paul
Musique : Frederik Wiedmann
Scénario : Woodrow Truesmith, M.A. Deuce et John Whelpley
Avec Michael Gross, Jamie Kennedy, Pearl Thusi, Lawrence Joffe, Ernest Ndhlovu et Emmanuel Castis
Synopsis : Les années ont passées. Burt Gummer tient à présent une émission de télé réalité. Avec un nouvel assistant dans les pattes, Tracis Welker, il accepte un travail en Afrique du Sud, ou des Graboides font leur apparition
Parfois, Universal doit fouiller dans ses cartons, et retrouver des films qu’ils avaient eux-mêmes oubliés, en se disant que si ça ne ferait pas un bon remake, une suite pour le marché de la vidéo pourrait bien marcher. C’est ainsi que débarque Tremors 5. On ne l’attendait pas, le quatrième opus datant tout de même déjà de 2004. Oui, 11 ans déjà ! Une saga qui bien qu’inégale, est devenue culte, notamment grâce à son premier opus avec Fred Ward et Kevin Bacon, mais également grâce à son second très sympathique opus, déjà pour le marché de la vidéo, en 1996. Pour ce Tremors 5, adieu l’équipe originale, adieu S.S. Wilson (scénariste du premier et réalisateur du 2 et 4), adieu Brent Maddock (scénariste également du premier et réalisateur du 3) ou encore Ron Underwood (réalisateur du premier), et bienvenue à… roulements de tambours… Don Michael Paul ! Vous ne le connaissez pas ? Mais si voyons… Lake Placid : The Final Chapter en 2012, c’était lui ! Oui, Tremors 5 n’est pas entre de très bonnes mains, surtout qu’en plus, le film se traîne trois scénaristes derrière lui, pour une histoire loin d’être emballante. Consolation ? Michael Gross est encore une fois présent, lui qui aura tenu la saga sur ses épaules, notamment depuis le troisième opus où il passait personnage principal. Malheureusement, son personnage de taré des armes ne fait pas tout, et Tremors 5 est une déception.
Un film certes divertissant et pas désagréable, mais qui donne juste l’impression d’être un épisode de plus tourné des années plus tard. Ce qu’il est, assurément. On retrouve donc Burt Gummer, et 2015 oblige, il s’est mit à jour, avec son propre show télé où il se retrouve dans le désert à chasser. Et pour coller à l’ambiance de la saga, on lui colle un assistant dans les pattes, pas toujours très doués, surtout là pour l’argent et la gloire. Jamie Kennedy (mais si, Scream 1 et 2) s’y colle, et si le duo n’est pas désagréable, la sauce prend difficilement. Certains gags semblent forcés, et si l’on sent clairement la volonté de retourner aux sources de la saga, l’ensemble ne parait pas totalement honnête. Et pour changer un peu, car le désert d’Amérique, c’est amusant mais on a fait le tour au bout de 4 films, la saga délocalise en Afrique du Sud. Bon oui, ce n’est finalement encore une fois que du sable à perte de vue, mais bon. Qu’en est-il des deux éléments pouvant amener les fans à voir cette suite tardive, à savoir les fameux monstres bien entendu et la folie de Burt ?
Rassurez vous, Burt est toujours aussi fou, trimbalant autant d’armes qu’il peut (et que le budget du film lui permet), il nous montrera même sa technique personnelle pour survivre enfermé dans une cage en plein soleil (scène à l’humour pas très fin d’ailleurs). Et les monstres donc ? Et bien, on fait du neuf avec du vieux. Au final, on retrouve les graboides du premier film et les monstres péteurs du troisième film également, mais dans des versions améliorées. C’est l’Afrique pardi, il faut voir les choses en grand. Plus rapides, plus de dents, des tentacules détachables. Ils peuvent même sauter hors de la terre avant de replonger plus loin. Pourquoi pas, les rendre plus vivaces ne peut que rendre l’affrontement plus tendu et donner du fil à retordre à Burt ! Sauf que, 2015 et DTV oblige, nous pouvons dire adieu aux animatronics et aux effets sur le plateau, et dire bonjour au tout numérique. Oui, les monstres seront numériques, à chaque instant, et si dans l’ensemble, les effets spéciaux restent corrects (même si des tics nerveux ont du apparaître sur mon visage lors des sauts des créatures hors de terre), les monstres perdent un peu leur âme. On ne ressent pas le danger, on n’est assurément pas impressionnés par les bestioles… Pourtant oui, même si ce n’est pas très fin, que ça reprend une formule vieille de 25 ans, Tremors 5 n’est pas si mauvais, mais la sauce a du mal à prendre, et pour le fan, ce sera encore plus dur.
Les plus
Retrouver Burt Gummer
Les graboides
Un film divertissant
Les moins
Des graboides uniquement numériques
L’humour pas très fin
Très prévisible sur toute la ligne
En bref: La saga Tremors s’agrandie, et autant le dire, si le spectacle est regardable et même par moment sympathique, on préférera revoir les anciens opus.