BUNNYMAN de Carl Lindbergh (2011)

BUNNYMAN

Titre original : Bunnyman
2011 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h30
Réalisation : Carl Lindbergh
Musique : Peter Scartabello
Scénario : Carl Lindbergh

Avec Cheryl Texiera, Matthew Phillips, Alaina Agianci, Veronica Wylie, Scott Kuza et Joshua Lang

Synopsis : Alors en ballade en voiture, six amis se retrouvent harcelés par un camion. Malheureusement, le conducteur est un tueur psychopathe en costume de lapin !

La légende urbaine du Bunny man est peu connue. Apparue au tout début des années 70 aux Etats Unis, elle parle d’un homme vêtu d’un costume de lapin qui attaque les passants avec une hache aux alentours de la période d’Halloween. Il aura fallut attendre 2011 pour qu’un fou se lance dans une adaptation plutôt libre de la légende, avec ce Bunnyman. Carl Lindbergh produit, écrit, réalise et joue dans le métrage, doté d’un budget que l’on sent vraiment très bas. Au lieu de respecter la légende à la lettre, en utilisant les lieux et la période de l’année, le réalisateur préfère effectuer de Duel, Massacre à la Tronçonneuse et Vendredi 13. Rien que ça. Soyons clair, le métrage n’est pas un bon film, mais en terme de slasher avec un budget proche du néant, il n’est clairement pas le pire (je pourrais vous citer Blood Shed ou encore The Hospital, qui se rapprochent du niveau 0). Quelques scènes parviennent à sortir du lot, comme la scène d’ouverture, simulant une vieille vidéo retrouvée filmée en 8mm. Une introduction qui vient limite rassurer le spectateur sur le produit, puisque cette courte scène nous montre une ambiance pas trop mal, et un meurtre sanglant (oui les couteaux dans la bouche, ça fait mal en général) filmé frontalement.

Puis le métrage reprend normalement, avec une bande de six jeunes en voiture. Six victimes potentielles (obligatoires ?) donc. De longs plans de routes, une musique d’ambiance fort réussie, on a envie d’y croire, même si le manque de budget nous offre un mixage très spécial (voir les coupes de sons plutôt brutales entre les plans pour les bruits de moteur de voiture, parfois carrément absents). Mais rapidement, on tombe de haut. Non pas car la première partie ne fait que copier Duel de Spielberg, avec ce camion pourchassant la voiture de nos héros, mais parce que dés que le métrage nous présente son tueur en costume de lapin, on rigole, mais le métrage tente de se la jouer sérieux. Oui, si bien que sur la durée, même si ça ne dure même pas 90 minutes, on se désintéresse de tout ça. Après Duel, le métrage se change en Vendredi 13 du pauvre en forêt, en se faisant très con au niveau de ses personnages, mais en filmant le tout sérieusement. Et surtout en ne tenant pas les promesses de sa scène d’ouverture. Oui, c’est longuet, il y a peu de meurtres, et le plus sanglant, et bien, c’était l’ouverture.

Quelques moments nous feront rire, comme lorsque l’héroïne se cache en montant dans un arbre et que notre lapin tueur prend la tronçonneuse pour carrément le couper, mais c’est bien maigre. Et puis ça avance, et là on part dans un délire à la Massacre à la Tronçonneuse, avec d’autres personnages autour du tueur capturant l’héroïne et la ligotant. L’emprunt est flagrant, et le réalisateur appuie bien dessus dés lors que ses personnages se servent d’une tronçonneuse pour s’en sortir. Bon je dois avouer, je me doutais bien en me lançant dans l’aventure que Bunnyman ne serait pas un grand film. Alors que j’espérais un métrage amusant, j’ai été surpris au début, mais l’illusion n’a durée que le temps de quelques scènes, avant de finir avec un film bancal, bourré de faux raccords (sons mais aussi images) et absolument pas généreux.

Les plus

La scène d’ouverture 8mm

Quelques moments d’ambiance réussis

Les moins

Un film très con fait sérieusement

Très soft

Emprunte a beaucoup d’autres films

C’est long sur la fin

 

En bref : Oui Bunnyman n’est pas bon. Mais pas le pire en terme de slasher au budget 0. Juste con, trop sérieux dans sa mise en boite pourtant, trop gentil, trop long. Les tueurs déguisés en animaux, ça ne vole pas haut !

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