SLEEPAWAY CAMP 3: TEENAGE WASTELAND de Michael A. Simpson (1989)

SLEEPAWAY CAMP 3: TEENAGE WASTELAND

Titre original : Sleepaway Camp 3: Teenage Wasteland
1989 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h19 (version censurée), 1h24 (version Uncut)
Réalisation : Michael A. Simpson
Musique : James Oliverio
Scénario : Fritz Gordon

Avec Pamela Springsteen, Tracy Griffith, Michael J. Pollard, Mark Oliver, Haynes Brooke et Sandra Dorsey

Synopsis : Un an s’est écoulé depuis le massacre du camp par Angela. Se faisant à présent appeler Maria, elle se rend en bus au Camp New Horizon, en réalité le même camp que l’année précédente renommée, et va recommencer le carnage !

Bien qu’à l’opposé du premier opus, Sleepaway Camp 2 était un slasher résolument fun et qui ne mentait pas sur le marchandise. Des meurtres, il y en avait 18 ! Des plans nichons… sans doute environ le même nombre, je n’ai pas compté. Michael A. Simpson, le réalisateur et producteur de ce second opus, n’en reste pas là puisque le troisième film, Teenage Wasteland, est tourné bout à bout avec le précédent. Il ne change absolument rien au programme qu’il proposait dés le départ, et nous invite à un nouveau voyage en camp d’été, toujours avec de nouveaux jeunes, et avec Angela dans le lot, et toujours avec autant de plans nichons, et autant de meurtres, le tout dans une ambiance décontractée. La scène pré-générique annonce la couleur, dévoilant le premier plan poitrine, avant qu’Angela n’écrase la jeune femme l’instant suivant, et ne se débarrasse du corps à l’intérieur du camion benne, avant de se rendre au camp pour reprendre son activité favorite. Malheureusement pour le réalisateur et pour son scénariste, la sauce a beaucoup plus de mal à prendre. Peut-être car au final, la formule est exactement la même et propose donc moins de surprises. Pire, le budget, déjà pas bien élevé du film précédent, semble avoir été revu à la baisse.

Oui, le film a été tourné trois jours après le précédent, le film bénéficie des mêmes décors, toujours de Pamela Springsteen dans le rôle d’Angela, mais on a souvent l’impression que le réalisateur, en voulant en quelque sorte refaire le même film, c’est ennuyé en cours de route et voulait surtout en finir. Car comme le précédent, les morts sont nombreuses (16), les seins nus très présents, mais oui, ça ne prend pas. Le rythme se fait par ailleurs plus lent, le carnage mettant un certain temps avant de commencer, et comme le budget est revu à la baisse, pas mal de meurtres doivent être réécris dans l’urgence pour rendre l’ensemble réalisable à l’écran. Ainsi là où l’on pardonnait facilement le côté approximatif des effets spéciaux du second film grâce à sa générosité, ici, on s’ennuie clairement, rien ne semble fonctionner. Le côté fun semble également se volatiliser assez rapidement, le carnage d’Angela se faisant beaucoup moins prenant et intéressant. Au final, seuls quelques courts dialogues feront mouche par leur second degré, comme cette discussion sur les films préférés des personnages. Angela forcément choisira E.T. tandis que le jeune homme à ses côtés lancera un « les films où l’Amérique est forte et victorieuse, comme Rambo 3 », juste avant que le noir (qui ne survivra pas, forcément), lance « un film avec des seins et du sang ».

Mais à côté de ça, le spectateur pourra s’ennuyer, les meurtres se faisant moins inventif, débarquant également plus tardivement, le gore n’étant très peu présent, et le sexe finalement moins présent également, Angela réussissant à calmer les ardeurs des personnages avant qu’ils ne passent à l’acte. Les personnages, stéréotypés et stupides dans le précédent, paraissent ici totalement vides et inintéressants, on ne souhaite que les voir mourir au plus vite. Mais comme les meurtres sont décevants également, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Ce troisième opus aurait pu marquer la fin de la saga, mais non, puisqu’un 4ème opus vit le jour dans des conditions difficiles, mettant tout de même 10 ans à sortir (tournage en 2002, boite de production faisant faillite et seulement 35 minutes de film, puis film plus ou moins complété pour une sortie vidéo en 2012) avant un retour de Robert Hiltzik, réalisateur de l’originale, pour un Return to Sleepaway Camp en 2008. Au final, ce troisième opus prend la voie toute tracée de la plupart des sagas du genre : ça s’enfonce dans la médiocrité.

Les plus

Retrouver Angela
Quelques dialogues amusants

Les moins

La sauce ne prend pas
Beaucoup moins fun
Des meurtres peu originaux ou palpitants
Un peu longuet par moment

En bref : Si le second opus divertissait et amusait, ce troisième tente la même formule, mais quasiment rien ne marche, dommage

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