Titre original : Divergent
2014 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 2h19
Réalisation : Neil Burger
Musique : Junkie XL
Scénario : Evan Daugherty et Vanessa Taylor d’après le roman de Veronica Roth
Avec Shailene Woodley, Theo James, Ashley Judd, Jai Courtney, Ray Stevenson, Zoë Kravitz, Maggie Q et Kate Winslet
Synopsis : Beatrice, 16 ans, vit dans un monde post apocalyptique où la société est scindée en cinq factions. Elle passe un test afin de déterminer à quelle faction elle devrait appartenir, et se rend compte qu’elle n’appartient à aucune faction, elle est divergente.
Les sociétés de productions ont trouvé un nouveau créneau ces dernières années : adapter en films les romans à succès pour adolescents. Twilight, Hunger Games, Le Labyrinthe, 50 Nuances de Grey. Oui, tous les romans à succès pour adolescents y passent. Et bien que je ne sois absolument pas le public visé, de temps en temps, je met le cerveau en mode off et je tente l’expérience, afin de ne pas être paumé lors de certaines conversations entre amis. Donc oui, Twilight, c’est nul, Hunger Games, c’est Battle Royale en mode mignon, 50 Nuances de Grey, c’est pathétique et rigolo. Divergent, ça fait parti de ces films là. Une saga de romans à succès, qui passe donc en mode cinéma. Et si c’est loin d’être parfait, et même loin d’être bon, je dois avouer que l’expérience s’est mieux déroulée que Hunger Games par exemple. Pourtant, on y retrouve pas mal de défauts similaires. Divergent part d’une bonne idée, bien qu’archi classique et bien clichée. Un monde post apocalyptique, une société bien ordonnée où chacun à sa place, et n’a pas franchement le droit d’en dévier. Beatrice, l’héroïne, qui va devenir tout simplement Tris, vit avec ses parents dans la faction des Altruistes, mais rêve d’aventure, souhaitant rejoindre le camp des… j’ai oublié le nom, enfin, on va dire les guerriers, ceux qui protège la société, le mur entourant la ville, tout ça tout ça. Classique mais why not, on pourrait presque y voir une critique de notre société où on nous met dans une case et on ne doit pas en bouger sinon on dérange le gouvernement. Car oui, il y a aussi les sans factions, donc les clochards du futur ! Tris va donc rejoindre la faction de ses rêves, s’entraîner, encore et toujours et… et puis c’est presque tout, car on a l’impression que ce premier opus n’est qu’une longue introduction.
En gros, oui, le film dure 2h19 (c’est énorme), et sur toute cette durée… 1h50 seront dédiées à l’entraînement de Tris, à ses amis, à ses choix, ses doutes blablabla. Oui, c’est un peu comme si Kingsman (premier exemple me passant par la tête) étendait l’entraînement de son personnage sur toute sa durée, avant de nous balancer juste comme ça une scène finale. Mais bon, revenons au début. Tris est donc attirée par l’aventure, le danger, quitte ses parents pour rejoindre une autre faction, s’entraîner. Et directement, ce qui ne fonctionne pas chez moi, c’est la tendance de ce genre de films à viser quasi uniquement le public adolescent. Oui, forcément, il faut que les personnages accros au danger soient des jeunes habillés en noir, avec tablettes de chocolat quand on retire le t-shirt, et ressemblant à des boys band. Direction artistique, tu fais mal au cul franchement là merde ! Visuellement, l’ensemble a plutôt de la gueule dés la scène d’ouverture par contre, avec de beaux plans sur des villes dévastées, une jolie photographie, mais vu le budget, c’est le minimum syndical dirons nous. Mais rapidement, plus Tris va évoluer dans son entrainement, plus on se heurte à un nouveau soucis des films pour ado : la bande son ! Pourtant, l’ost est composée par Junkie XL, rien que ça, et supervisée par Hans Zimmer lui-même svp, sauf que, ben comme dans chaque film visant ce public, à chaque moment important, hop on nous sort un petit tube du moment visant ce public, et ça, oui, ça me gave !
Et bien que n’étant qu’une loooongue introduction, Divergent a pourtant de bons moments pour lui, et parvient à ne pas trop endormir, grâce a plusieurs points. Quelques scènes sont bien trouvées, notamment lorsque Tris va subir des épreuves psychologiques, et donc à base d’hallucinations. Heureusement d’ailleurs que le casting se montre la plupart du temps convaincant, avec Shailene Woodley dans le rôle de Tris et Kate Winsley en sal… en méchante ! À côté, c’est un peu plus fade et passe partout, sans pour autant être catastrophique. Heureusement, sans être exceptionnel non plus, ça se bouge un peu sur la fin, avec quelques combats, gentilles fusillades, dilemmes moraux qui ont l’espère amèneront des choses intéressantes dans la suite, et puis sans prévenir, paf c’est la fin ! Oui, 2h19 pour ça. Alors certes, ce n’était pas catastrophique, mais un bon 30 minutes en moins, un poil plus de rythme, et des choix plus osés et moins « on vise l’ado moyen » aurait pu faire beaucoup de bien à cette production. Là, on a juste un blockbuster passe partout un peu mignon, qui contient bien des éléments intéressants, mais qui ne parvient jamais à sortir la tête de la masse de films du genre. Dommage presque j’ai envie de dire !
Les plus
Visuellement soigné
Des idées clichées mais pas inintéressantes
Shailene Woodley
Les moins
2h19 pour ça ???
1h50 d’entraînement quoi
Une direction artistique pour djeuns
En bref : Pas la catastrophe que j’attendais, mais un film qui n’est en fait qu’une bien trop longue introduction. Prendre son temps, c’est bien, mais pas à ce point tout de même !