SLEEPAWAY CAMP IV : THE SURVIVOR
Titre original : Sleepaway Camp IV : The Survivor
1992 / 2012 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h10
Réalisation : Jim Markovic (Robert Hiltzik, Michael A. Simpson, Jim Markovic, John Klyza)
Musique : John Altyn
Scénario : Tommy Clohessy
Avec Carrie Chambers, Victor Campos et John Lodico
Synopsis : Allison, survivante du carnage, est la victime de cauchemars, et souffre d’une amnésie partielle. Après plusieurs tentatives d’hypnoses, son psychiatre lui conseille de retourner sur les lieux du crime afin de se souvenir de ce qu’il s’est passé et de qui elle est.
Sleepaway Camp 4, c’est un peu un cas d’école, ou plutôt un film maudit ressorti honteusement d’un carton afin de se faire quelques dollars sur le dos des fans de la saga. Car pour le petit rappel, Sleepaway Camp datait de 1983. Sympathique slasher de Robert Hiltzik avec un twist final osé, le film connu deux suites réalisées par Michael A. Simpson, qui mettait l’accent sur le fun et l’humour. En 1992, l’idée d’un quatrième opus pour relier le tout arriva, et le tournage commença avec Jim Markovic réalisateur. Mais Double Helix, la boite de prod, fait faillite peu de temps après le début du tournage. Mais vraiment peu de temps, genre quelques jours. Tout est annulé, et le film ne verra pas le jour. Puis finalement, en 2002, une édition collector des trois premiers Sleepaway Camp sort en Amérique, avec un quatrième disque offrant les scènes tournées de ce quatrième énigmatique opus. Puis Robert Hiltzik, le créateur de la saga, réalisé en 2008 un Return to Sleepaway Camp de triste réputation. Seulement le quatrième opus n’a pas dit son dernier mot, et voilà t’y pas qu’en 2012, surprise, une sortir dvd. Mais que diantre se passe-t-il ? Comment le film, commencé en 1992 avec 34 minutes de rushes tournées (oui, de rushes, pas de scènes montées hein) a-t-il pu se finir et parvenir dans les bacs ? Voilà donc là la question piège de ce Sleepaway Camp IV : The Survivor, l’ultime film prenant le spectateur pour un con avec de l’argent. Vous vous rappelez de Hidden 2 qui allongeait sa durée avec 15 minutes de la fin du premier opus en ouverture ? Et de Douce Nuit, Sanglante Nuit 2, dont la moitié du film était constitué de flashbacks du premier film ? Sleepaway Camp 4 pousse le bouchon encore plus loin, et le fait avec un manque total de respect.
Sleepaway Camp 4 commence donc par quelques images de la fin du troisième opus, puis nous présente une histoire… enfin un texte défilant à l’image. Allison est une survivante du carnage, elle souffre de cauchemars, elle est amnésique, et son psy, gros imbécile, lui propose de revenir sur les lieux du carnage pour se rappeler de tout ça, de qui elle est. Super hein ? La supercherie débarque dés l’instant d’après. Un plan de Carrie Chambers en bikini sur le rebord d’un lac, et c’est parti pour 1h10 de carnage ! Bon déjà, Carrie Chambers, vous ne la connaissez pas ? Normal, sauf si vous avez une culture assez spéciale du cinéma et avez vu Karate Cop, The Divine Enforcer, Wild Cactus (non mais allo quoi, le cactus sauvage !!!), The Bikini Carwash Company 2 ou encore Desire ! Ce plan d’ouverture, de la jeune femme qui a l’air pensive (ou de se faire chier) sur le rebord d’un lac, et bien profitez en, car le film n’a que ça à proposer. Sur 1h10, nous aurons droit à quoi, 6 minutes d’images provenant des rushes du quatrième film, et 1h04 d’images montées n’importe comment provenant de la trilogie originale. Oui pour le coup, c’est vraiment une thérapie basée sur des souvenirs, et c’est le spectateur qui l’a subie cette putain de thérapie. Le spectateur vient donc de payer pour voir un film qu’il a déjà vu, agrémenté de courtes nouvelles scénettes qui ne suffissent pas à faire un quatrième film !
Le pire, c’est que si on se dit qu’en le trouvant pas cher, on peut se refaire tous les bons moments des trois premiers en seulement 1h10, on tombe aussi de haut. Car cette chose débarque en 2012, soit 20 ans après le tournage des quelques scènes, à l’heure ou la trilogie bénéficiait de belles copies en dvd et mieux, allaient débarquer peu de temps ensuite en magnifiques copies Blu-Ray en Amérique. Et la production n’a trouvé que des copies VHS des trois premiers afin de faire leur montage. La qualité d’image est donc dégueulasse, granuleuse, déconne souvent, le son est catastrophique et le mixage ne semble même pas exister dans la dimension des producteurs de cette chose. Si bien qu’il faudra parfois s’armer de courage pour distinguer quelque chose à l’écran quand les scènes se déroulent de nuit, et avoir la télécommande dans la main pour monter ou descendre le son en permanence. Mais le pire du pire, c’est que ok, on nous fait le coup du flashback, c’est bien pourri, mais si encore ça avait un sens. Les scènes arrivent sans raison, débarquent comme ça, tout s’enchaîne de façon chaotique, on passe d’un meurtre du 2 à une scène du 3 qui raconte un flashback du 1, le tout monté n’importe comment, avec des scènes parfois anecdotiques et dont le montage commence un poil trop tôt ou un poil trop tard. Celui qui a eu l’idée de sortir Sleepaway Camp 4 devrait avoir sa tête mise à prix, et celui qui a eu le courage de monter ce truc et d’ajouter le film à son CV devrait se cacher pour l’éternité !!!! Vous voulez revoir le choc final du premier Sleepaway Camp, ou revoir le joli minois de Renée Estevez dans Sleepaway Camp 2 ? Ressortez vos éditions des premiers films plutôt, ils seront en plus de meilleure qualité que cette chose !
Les plus
Cherchez pas, les plus n’existent pas
Les moins
Je vous fait une liste, vraiment ? Car c’est pas un 4, c’est 3 scènes de plus ajoutées à la trilogie !
En bref : Sleepaway Camp 4, c’est le foutage de gueule ultime de l’histoire du cinéma, c’est pire que tout, pire que la mort !