THE EVIL WITHIN : THE ASSIGNMENT et THE CONSEQUENCE
2015
Studio : Tango Gameworks
Genre : Survival Horror
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 3, Playstation 4, PC, Xbox 360 et XBox One
Synopsis : Ces deux DLC nous mettent dans la peau de l’agent Kidman pour mieux comprendre son personnage, son rôle dans l’aventure et mettre en lumière certaines zones de l’intrigue du jeu d’origine.
Ce n’est pas dans mes habitudes de parler de DLC. Mais depuis quelques temps, ils semblent que certains développeurs se mettent à fournir des DLC qui ne sont pas de simples arnaques (du genre achat de costume pour 3 euros, ou ajout d’une map multi pour 5 euros…). Non, là, de vrais DLC, avec une vraie durée de vie, du contenu, une nouvelle aventure même. On aura eu les DLC de Bloodborne, de The Witcher 3, et les deux premiers DLC de The Evil Within qui nous intéressent aujourd’hui. Même s’il est dommage de voir que Bethesda a décidé de couper l’histoire (de 4 chapitres en tout) en 2 DLC distincts, ces DLC ajoutent des heures en plus au jeu, en conservant son univers glauque, mais surtout en nous offrant, en plus de nouveau contenu (logique) de nouvelles mécaniques de gameplay fort bienvenues. On y joue donc l’agent Kidman durant les aventures du jeu de base. Il est vrai qu’on la voyait au final peu, et surtout que son personnage restait bien énigmatique. Voilà donc une bonne nouvelle pour pouvoir retirer les nombreuses zones floues de l’intrigue. Kidman donc, engagée par la société Moebius pour s’infiltrer dans la police, surveiller les agissements de Sebastian (nous dans le jeu) et Joseph, pour savoir ce qu’ils savent, mais surtout, pour retrouver Leslie.
Et n’ayez crainte, si ces DLC se déroulent en même temps que l’intrigue principale, ils ne vont pas nous forcer à rejouer des passages déjà vus mais d’un autre point de vue, non, mais plutôt nous offrir vraiment une nouvelle aventure, que l’on terminera suivant nos talents de gameurs entre 4 et 7 heures en tout. Du tout bon donc ? Tout à fait. Et qui dit nouvelle aventure dit nouveaux lieux et nouveaux ennemis. Et de nouvelles mécaniques donc carrément, puisque si le jeu de base nous permettait par moment de faire parler la poudre lors de certains moments forts chargés en ennemis, ici, c’est l’opposé. La discrétion et l’infiltration sont conseillés, et même obligatoires. Car c’est simple, nous commençons l’aventure sans arme, et avec une simple lampe torche. Et à l’exception d’un moment du premier DLC et de la dernière partie du second, où l’on récupère un pistolet et ensuite un fusil aux munitions ultra limitées, nous n’aurons jamais d’armes. Bon point donc, The Assignment et The Consequence sont des purs survival horror. Il va falloir survivre, faire attention, avancer doucement, dans de nouveaux lieux, et face à de nouveaux ennemis.
Et pour se faire, le gameplay change quelque peu. La lampe torche est donc au centre du récit, puisque l’obscurité est parfois totale, que certains ennemis n’apparaissent que dans le faisceau de notre lampe, et même que certaines énigmes seront à base de lumière et d’obscurité. Ingénieux. Nous allons donc avancer avec notre fidèle lampe torche dans des lieux sombres et délabrés, et surtout bien glauques comme dans le jeu d’origine, allant d’un institut délabré, une ville en ruine, un village et j’en passe. Les lieux sont pour la plupart inédits et on sent donc une réelle volonté de proposer quelque chose d’intégralement nouveau. Il n’y a bien que dans de rares moments où l’on évolue dans les mêmes lieux que le jeu de base. Et c’est tant mieux. Visuellement, il n’y a pas grand-chose à en dire, ces deux DLC sont dans la continuité du jeu. Parfois très beaux, parfois approximatifs, mais l’ambiance est du tonnerre, surtout encore une fois que les nouvelles mécaniques de gameplay sont bien vues et fonctionnent parfaitement. On devra éviter les ennemis, les attirer (en lançant encore des bouteilles en verre, ou maintenant en criant), et se cacher. Après les casiers et les lits du jeu, nous pouvons aussi et même devons se cacher souvent dans des conduits de ventilation. Voilà qui rappellera à certains des moments cauchemardesques de Alien Isolation.
Et qui dit nouvelles mécaniques dit également nouveaux ennemis. Si l’on retrouve forcément les hantés, ennemis principaux du jeu, on ne pourra ici que très rarement les affronter. Et si dans l’aventure de Sebastian, nous avions quelques ennemis (boss) récurrents, tels que la femme araignée (arf mon pire cauchemar) ou encore l’homme à tête de boite, c’est le même cas de figure ici. Certains avaient aperçus dans des artworks du jeu cet ennemi bien spécifique, à talon, vêtu d’un drap blanc et avec un scaphandre sur la tête émettant de la lumière. Totalement absent du jeu de base, cet ennemi deviendra dans les 2 DLC notre principal nemesis. Un Nemesis parfois bien frustrant, puisqu’encore une fois, les armes ici sont peu nombreuses, voir absentes, et que se faire remarquer par cet ennemi signifie la mort pure et simple. On devra échapper à cet ennemi dans certaines zones et le stress est assuré, quand on comprend qu’il faudra attendre de longues secondes interminables pour que l’on puisse fuir.
Oui, ces deux DLC sont tout aussi sadiques que le jeu original. Et dans un sens, tout aussi réussis, malgré leur durée de vie plus courte, et un certain manque de surprises arrivé dans la dernière partie. Ce sadisme, on le retrouve dans les ennemis, dans le level design, mais également dans des game over parfois frustrants, et dans des phases bien trouvées, comme lorsque l’on perdra notre fidèle lampe torche et que l’on ne pourra s’éclater qu’en lançant des bâtons de lumières vertes. Limite parfois plus glauque que le jeu original, apportant de nombreuses réponses sur l’agent Kidman sans pour autant livrer toutes les réponses au jeu de base, tout en posant quelques nouvelles questions, ces deux DLC valent assurément le coup si l’on a apprécié l’univers de base du jeu. On notera également malgré des munitions limitées que la dernière partie s’oriente un peu plus vers l’action, mais arrivé au dénouement, cela n’est-il pas franchement logique dans le fond ? C’est le dénouement, il faut vaincre nos peurs et éliminer l’ennemi pour avancer. En attendant, moi, j’aimerais bien tout de même un The Evil Within 2, si la qualité est toujours au rendez-vous.
Les plus
De nouvelles mécaniques de jeu
Retrouver l’ambiance glauque
Encore plus axé discrétion et survie
Des moments bien stressants
Les moins
Un graphisme encore assez aléatoire
Moins de surprises sur la fin
Des moments trop frustrants
En bref : Deux DLC franchement réussis pour The Evil Within, continuant à merveille l’univers tout en y ajoutant de nouvelles choses bienvenues.