TIME LAPSE de Bradley King (2014)

TIME LAPSE

Titre original : Time Lapse
2014 – Etats Unis
Genre : Science Fiction Intimiste
Durée : 1h44
Réalisation : Bradley King
Musique : Andrew Kaiser
Scénario : Bradley King et BP Cooper

Avec Danielle Panabaker, Matt O’Leary, George Finn, Amin Joseph, Jason Spisak et Sharon Maughan

Synopsis : Finn, Callie et Jasper sont trois jeunes vivant en colocation. Un jour, ils découvrent le cadavre de leur voisin. Ils inspectent la maison de ce dernier et y découvrent une mystérieuse machine. Celle-ci semble chaque jour prendre une photographie de leur propre salon… mais 24h à l’avance ! Intrigués par l’idée de pouvoir « voir » leur avenir, les trois colocs décident d’en tirer profit. Cependant, cela ne va pas tarder à éveiller les soupçons et à plonger le trio dans une spirale infernale.

Débarqué cet été en France directement en dvd et Blu-Ray, Time Lapse aura pourtant eu droit à un passage au festival de Cannes l’année de sa production, en 2014, ainsi que dans d’autres festivals. En Amérique, le film était déjà disponible depuis Mai 2015. Comme toujours, nous sommes en retard dés que le produit change de l’ordinaire et n’est pas jugé commercialement rentable. Car si Time Lapse c’est bel et bien de la science fiction, c’est avant tout de la science fiction intimiste, avec surtout trois personnages, et principalement un seul lieu, à savoir l’appartement de nos trois personnages, colocataires. Pas de bataille dans l’espace, ni de créatures venues d’une autre galaxie, Time Lapse préfère se la jouer intimiste, avec un concept simple, à savoir la découverte d’un appareil photo prenant une photo 24 heures dans le futur. Et excellente nouvelle, Time Lapse est une excellente surprise, un excellent film, le tout grâce à un scénario plutôt bien ficelé et un trio d’acteurs parfaits dans leurs rôles. Voir donc Time Lapse devenir un vulgaire DTV en France fait mal, mais oui, c’est comme ça, ce n’est pas une grosse production, c’est bavard, donc DTV. Bavard oui, mais pas ennuyeux un seul instant. Bradley King, totalement inconnu, a clairement soigné son scénario pour essayer d’éviter au maximum les incohérences de ce genre de films, et soigne sa mise en scène, dynamisant le tout pour que jamais le spectateur ne s’ennuie, alors que clairement, le gros de l’intrigue se déroule entre quatre murs, à savoir le salon de Finn, Callie et Jasper.

Finn est un peintre en manque d’inspiration, se retrouvant devant le syndrome de la toile blanche depuis plusieurs semaines, Callie est sa petite amie, et Jasper est le pote, le petit rigolo, et surtout celui qui aime parier sur les courses. Ils gèrent en quelque sorte les différents appartements de cette résidence, et découvrent le cadavre d’un de leur voisin, et surtout, un appareil photo géant posé dans son salon, prenant une photo tous les soirs à 20h, photo prise… 24 heures dans le futur. Simple, mais prenant. Se retrouver à ce point confronté devant son avenir, cela peut autant avoir de bons que de mauvais côtés. Que faire si la photo présage quelque chose de mauvais ? Ferons nous inconsciemment ce que la photo prédit si l’on ne l’avait pas vu ? Pouvons et devons nous dévier de la ligne de temps établie ? Forcément, à partir de là, le jeu qui était au départ amusant devient alors plus dangereux, les doutes planent, la confiance que l’on a envers ses amis change. Time Lapse au final, autant dans son sujet (l’avenir et peut-on, – doit-on le changer ?) que dans sa mise en scène simple et sobre, n’invente rien, mais il le fait foutrement bien, faisant les bons choix, se refusant des artifices visuels inutiles qui aurait pu rendre l’œuvre bancale vu son petit budget et son ambition.

Si bien que sans ces artifices et grâce à cette histoire bien construite, le spectateur peut pleinement se concentrer sur les événements et sur les différents personnages. Encore une fois, bonne pioche puisque nos trois acteurs principaux (il y a une apparition de John Rhys-Davies également) sont tous parfaits. Matt O’Leary que l’on a pu voir récemment dans Stung, ou encore à l’épique dans Brick (le premier métrage de Rian Johnson, réalisateur de Star Wars Épisode VIII), est clairement la grande révélation du film, toujours dans le bon ton, dans un rôle pourtant pas si simple que ça. Soulignons aussi à ces côtés la présence de Danielle Panabaker, trouvant enfin un rôle où elle peut nous montrer son talent, puisque ce ne sont pas les films comme Piranha 3DD, The Ward ou Vendredi 13 le remake qui lui permettaient cela. À côté par contre, on ne pourra pas en dire autant des quelques personnages secondaires. Certes les acteurs font du bon boulot, mais leurs rôles restent clichés et se limitent à ce cliché qu’ils sont censés être : l’agent de sécurité, la collègue du scientifique, et le malfrat. Heureusement, au final, ils restent peu présents et c’est bel et bien autour du trio que s’articule les rouages du film et de son intrigue. Une excellente surprise donc.

Les plus

Un scénario bien construit
Mise en scène sobre
De très bons acteurs
Rythmé et intriguant

Les moins

Quelques clichés

 
En bref : Time Lapse est la surprise débarquant directement en dvd /blu-ray. Inventif, très bien écrit et interprété, il tient en haleine jusque la fin et ne veut jamais en faire trop compte tenu de son budget.

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