KAI-KI : TALES OF TERROR – NOZOMI (怪談新耳袋 怪奇 ノゾミ) de Shinozaki Makoto (2010)

KAI-KI : TALES OF TERROR – NOZOMI

Titre original : Kaidan Shin Mimibukuro : Kaiki – 怪談新耳袋 怪奇 ノゾミ
2010 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h05
Réalisation : Shinozaki Makoto
Musique : –
Scénario : Miyake Ryuta, Kihara Hirokatsu et Nakayama Ichiro
Avec Mano Erina, Sakata Rikako, Suzuki Kasumi, Kikkawa Yuu, Kitahara Sayaka et Izawa Maki

Synopsis : Fujisawa Megumi est toujours hanté par le souvenir de son 11ème anniversaire. En effet ce jour là, la jeune sœur de Megumi, Nozomi, s’est noyée dans un lac au milieu des bois. Depuis sa mort, Megumi refuse d’aller en cours à l’approche de son anniversaire, victime de visions terrifiantes.

Cela faisait un bout de temps que je n’avais pas vu un film Japonais ! Mais ce soir, je trainais dans ma collection, et dieu sait qu’il y a un paquet de mes DVD que je n’ai pas vu, même lorsque ceux-ci sont dans ma collection depuis plus de 10 ans. Et nous voilà avec le film du jour ! Kaidan Shin Mimibukuro est assez connut ! Il s’agît d’anthologies de courts métrages connues à l’international sous le nom Tales of Terror, adaptant donc sur un format très court diverses légendes urbaines Japonaises. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un fan. Le format court ne parvient à mon sens pas à faire monter la tension, même si je reconnais que certains courts métrages s’avèrent très efficaces, et d’autres beaucoup moins. Et en 2010, cette anthologie continue sous la forme de deux longs métrages, Nozomi et Tsukimono, tout deux réalisés par Shinozaki Makoto et avec Mano Erina dans le rôle titre. Oui, forcément, une idole issue du groupe Hello Project. Mais je l’aime bien la petite, depuis ses débuts en 2010, avec ces deux métrages donc, mais également Death Game Park. Par la suite d’ailleurs, nous avons pu la retrouver chez Sono Sion dans Tag et sa série Minna Esper Dayo ! Bref, est-ce qu’un format plus long, ici 1h09, va permettre à ce Nozomi de l’anthologie Tales of Terror from Tokyo de s’en sortir ? Surtout que nous avons au scénario le réalisateur de Ju-On White Ghost (certes loin d’être le meilleur de la saga) mais également scénariste de The Complex et Ghost Theater de Nakata Hideo.

Et bien oui et non. Oui car en effet, sur une plus grande durée, cela permet d’aérer le récit, de mieux développer les personnages et donc de mieux nous faire assimiler tous les tenants et aboutissants de l’histoire. Non car ce Nozomi au final dévie quelque peu de la formule, s’avérant plus être un métrage dramatique qu’un métrage horrifique. Pas un mauvais drame d’ailleurs, mais l’aspect fantastique est clairement très en arrière plan. Oui, nous aurons bien une ou deux apparitions fantomatiques, quelques sons étranges, mais cela ne correspond au final que très peu au cœur du récit, qui s’axe avant tout sur Megumi (Mano Erina donc) et sa mère, leur relation, et leur manière de vivre le décès de Nozomi survenu quelques années plus tôt. Pourtant, on sent clairement une ambiance lourde peser sur les personnages dés le début, un certain malaise, des non dits, des silences, et bien entendu, Megumi aura quelques visions d’une petite fille, probablement sa sœur décédée. Mais cela ne semble pour le réalisateur absolument pas être le plus intéressant ou du moins le cœur du récit, puisqu’en général il expédie tout ça à la vitesse de l’éclair. Sans pour autant bâcler l’atmosphère de son métrage, plutôt maitrisée d’ailleurs.

Mais c’est bien l’émotion au cœur du récit qui intéresse le réalisateur. Même lorsque Megumi rencontrera une amie de sa mère, psychique, l’avertissant qu’elle doit envoyer le fantôme au repos où elle mourra bientôt, et lors de la séance de spiritisme qui suivra, aucun effet facile ou jumpscare ne viendra parasiter le récit, tentant de jouer plus sur le côté intimiste de l’histoire. Le final ira également dans cette direction. Du coup, le spectateur qui s’attendait, comme moi, à un produit commercial beaucoup plus passe partout sera en quelque sorte déçu. Ce Nozomi ne fait absolument pas peur, et si son ambiance se fait maitrisée et parfois lourde, elle ne le sera pas non plus pour le spectateur. Mais par contre, sa dramaturgie fonctionne plutôt bien, et Mano Erina se montre suffisamment convaincante à l’écran pour rendre le tout crédible. Du coup, avec sa courte durée au compteur, on passe un assez bon moment, et l’on ne regrettera pas la vision. Dans un sens, le métrage nous aura surprit. Reste à voir donc le second épisode, Tsukimono (apparemment, le premier en fait, mais comme j’aime tout voir à l’envers).

Les plus

Un film qui se refuse les effets faciles
Mano Erina convaincante
Bien filmé
Tente de jouer sur l’émotion

Les moins

Ne fait absolument pas peur
Décevra les fans en s’attachant uniquement à l’émotion

 En bref : Cet opus Nozomi de Tales of Terror from Tokyo tient clairement la route. Il manque de frissons et de sursaut, mais son ambiance dramatique est bienvenue.

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